Chapitre 22 : Embûche

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Hermione s'était réveillée dans les cachots de bonne humeur. Elle dormait à même le sol, elle n'avait pas de lit, elle en n'avait pas voulue, elle avait seulement demandé un oreiller et une sorte de duvet. C'est à cet endroit qu'elle se sentait le plus à l'aise, le plus à sa place.

Pour la première fois depuis longtemps elle n'avait pas cauchemardé. 

La gryffondor était perturbée par ses rêves, ils avaient l'air si réels. De temps à autre elle voyait le corps de Harry boursouflé devant Poudlard, cela lui glaçait le sang. Elle distinguait un corps tomber derrière elle et elle ne savait pas pourquoi mais cette scène lui provoquait un très grand mal être, elle ignorait pourquoi. Elle n'arrivait jamais à distinguer qui était cette personne qui tombait comme une masse, elle savait juste que c'était un homme.

Une nuit, son cauchemar l'a perturbait plus que les autres jours, elle voyait le corps d'une femme, face contre terre, elle avait de longs cheveux roux. La sensation de mal être se fit plus insistante, comme si un morceau de son âme venait de se déchirer, et qu'à présent, elle allait devoir apprendre à vivre en étant incomplète. Alors que dans son rêve elle était accroupie devant le corps, les mains sur son visage pour essayer de contenir les sanglots qui secouaient tout son être, une main lui caressa les cheveux.

Elle sursauta sous la surprise, il n'y avait jamais personne d'autre que des corps sans vie dans ses cauchemars. Comme s'ils étaient ses abysses, et que personne ne pouvait franchir la porte des enfers pour venir la secourir. Elle enleva donc ses mains de son visage pour distinguer qui était l'être qui avait réussi à franchir les barrières de ses limbes.

Une main était tendue devant son visage, elle l'invitait à la prendre pour suivre le personnage qui venait de faire irruption. Elle inclina sa tête pour voir si elle connaissait son invité, mais elle ne pouvait pas reconnaître l'homme qui venait la secourir. Son visage était brouillé, comme si son cerveau avait mis un filtre pour qu'elle ne puisse pas discerner qui il était. Elle se décida néanmoins à prendre sa main, elle ne pouvait plus supporter de rester dans son pandémonium où ses démons, tapis dans l'ombre, l'observait tel des charognards. Quand elle entra en contact avec la main de l'inconnu, se fut comme s'ils transplanèrent.

Ils étaient en extérieur, il faisait nuit, la lune était pleine. Un parfum d'herbe fraîchement coupé vint lui chatouiller les narines. Elle se sentait mieux, apaisé, elle ne comprenait pas d'où venait ce sentiment de chaleur qui commençait à gagner son estomac. Elle se retourna vers l'homme qui ne lui avait pas lâché la main, c'est là qu'elle réussit à apercevoir une masse de cheveux blond platine et c'est à ce moment là qu'elle se réveilla en sueur.

Elle avait eu le cœur palpitant, elle n'avait pas comprit ce qu'il venait de se passer, ni ce que ses rêves essayaient de lui dire. Elle avait eu la terrible sensation d'avoir des pièces manquantes au puzzle que représentait sa vie. Elle avait essayé du mieux qu'elle avait pu de se concentrer pour remettre de l'ordre dans ses pensées. 

Sans grande réussite, elle avait le cerveau en ébullition, elle avait décidé de se rendormir en espérant en savoir plus sur sa vie oubliée.

C'est donc revigorée que la lionne s'était levée, elle avait l'impression qu'elle n'avait pas aussi bien dormi depuis plusieurs mois. Elle avait pris soin de mettre sa prothèse, c'était à ce jour, son bien le plus précieux. Elle était montée au salon, où Bellatrix l'attendait déjà, elle l'accompagna jusqu'à la salle de bain.

Une robe noire était posée vers les lavabos. Bellatrix partie, elle voulait qu'Hermione reprenne un peu d'autonomie. C'était aussi pour ne pas craquer et gâcher son plan si près du but qu'elle s'accordait ce genre de pause.

Chute libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant