Give in to the Devil

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Chapitre 8
PDV Johnny

Je m'installe au volant de la voiture, après avoir salué Tim, Helena et Rose. Kate s'est installée côté passager et est déjà en train de ronfler contre la vitre.

Je colle mon front contre le volant et ferme les yeux. Je suis totalement perdu. Je ne sais plus ce que je veux. Kate me rend la vie tellement dure à vivre, et je crois que malgré ça, je l'aime encore. Mais d'un autre coté, je n'ai que 30 ans, je ne veux pas passer ma vie entre les crises de jalousie et les overdoses.
Et puis il y a cette fille que je n'arrive pas à me sortir de la tête, que je ne peux pas ignorer. Elle m'intrigue, j'ai vraiment envie de la cerner, de la connaître et de la comprendre. Rose a l'air tellement innocente, tellement désintéressée de toutes ses conneries de drogue et de moeurs de stars. C'est ce qui est le plus attirant chez elle. Rien de tout ça ne l'intéresse, l'argent, la renommée, la superficialité. Elle est pure, elle est une vertu à elle seule.
Mais je ne peux pas penser à elle, je n'ai pas le droit. On ne se connaît réellement que depuis ce soir, et je ne veux pas que mes pensées soient pour une autre femme, tandis que j'ai la mienne à mes côtés.

Je lance un regard vers Kate, pousse un long soupir et démarre la voiture.

Une fois arrivés devant notre propriété, je réveille Kate en douceur.
-Réveille-toi chérie, on est à la maison.
Elle émerge doucement de son sommeil. Elle essaie de se hisser hors de la voiture, mais je me décide à la porter. L'alcool, la drogue et la fatigue ne font pas bon mélange.
J'essaie tant bien que mal de passer mon doigt sur le lecteur d'empreinte de la porte d'entrée tout en portant Kate, avant de m'introduire dans notre maison.
Je la pose sur le canapé et la couvre d'un plaid. Ses minuscules et ridicules chiens accourent directement vers elle. Ce sont 3 chiens chinois à crête. Je vous laisse chercher et vous faire votre propre avis. Quant au mien, il est clair : je les trouve laids et insupportables. Il ne savent qu'aboyer et pisser partout. Mais c'était une des conditions quand je me suis mis avec Kate: accepter ses chiens quoiqu'il arrive et s'en occuper. Ce que j'ai fais. Mais je commence à le regretter.

Pendant qu'ils lèchent leur maîtresse et la réveillent, je me dirige vers la cuisine me servir un verre de whisky. Adossé au plan de travail de notre cuisine, je retombe dans mes réflexions profondes et existentielles sur les choix que j'ai pris dans ma vie et la vie que je voulais réellement mener. Il m'est apparu qu'ils ne collaient pas tellement.

Kate me rejoint quelques minutes plus tard, suivi de ses 3 compères. Son maquillage a légèrement coulé et ses cheveux sont un peu en bataille.
-Ca va chéri?
-Oui ma puce. Tu devrais te coucher, il est déjà tard je vois bien que t'es fatiguée.
Elle se met à avancer vers moi, et m'enlève le verre des mains. Elle commence à se coller à moi, en me prenant le visage dans ses mains.
-Allons bébé, je pense qu'il n'est pas encore tant de dormir, tu crois pas?
-Kate, je suis fatigué, je veux juste dormir là.
J'ai à peine le temps de finir ma phrase que sa langue se trouve déjà au fond de ma gorge. Elle m'embrasse sauvagement, comme à son habitude. Mais ce soir, je ne suis pas vraiment d'humeur à apprécier.
-Kate arrête, je te dis que ce soir je suis fatigué, lui dis-je en la repoussant gentiment.
Elle met sa main sur mon torse et commence à déboutonner ma chemise, tout en m'embrassant.
-Je sais que tu peux pas me résister, John.
Elle me lance un de ses regards auxquelles je ne peux pas résister, en effet. D'un coup impulsif, je l'attrape par les hanches et la pose sur le plan de travail qui se trouvait derrière moi, pendant que j'ouvre sa robe et elle ma chemise. Je me mets à l'embrasser dans le cou, je l'entends gémir de plaisir. Ses gémissements me rendent fous, je suis accro à elle. Je ne peux pas le nier. Tout en continuant de faire glisser ma langue sur sa peau, je la porte et l'emmène dans la chambre.

                                         ~~~

Une heure après, elle finit enfin par s'endormir, agrippée à moi. Moi, je n'y arrive pas. Je fixe le plafond, en lui caressant les cheveux. Cette femme me rend dingue. C'est sûr je l'aime, je suis fou d'elle. Alors pourquoi est-ce que je ressens comme un manque, comme un vide? Comme si elle ne me suffisait pas, et que je n'arrivais pas à me contenter d'elle. J'ai presque honte de penser de telles choses. Je passe tout le reste de la nuit éveillé, me torturant l'esprit et les idées.

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