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Les parties en italique sont une sorte de retour en arrière.

Elle l'attendait patiemment sur ce lit qu'ils avaient partagé pendant quatre années de hauts et de bas, quatre années de moments heureux, et d'instants moins gais. C'était l'anniversaire de son  homme ; aujourd'hui, il fêtait ses 32 ans. Ce qu'elle l'aimait ! Ils avaient vécu tellement de choses, ils avaient surmonté tellement d'obstacles, ils avaient partagé tellement, et de leur union est né un merveilleux et beau petit garçon.

Elle voulait que cet anniversaire soit mémorable. Elle voulait qu'il s'en souvienne au moins pour le restant de ses jours.
Elle avait concocté de succulents plats et préparé ses desserts favoris. La chambre  était magnifiquement décorée, faiblement éclairée par quelques bougies parfumées éparpillées çà et là sur la douce moquette qui ornait le sol, dégageant une odeur particulièrement tendre. Elle avait parsemé sur le lit couvert d'un drap à la blancheur immaculée quelques pétales de fleurs.

Lit sur lequel elle l'accueillit avec une position tout du moins envoûtante : assise au bord, les jambes écartées, ses longs cheveux crépus autour de son visage maquillé d'un trait d'eye-liner qui lui donnait ce regard féroce, d'un rouge à lèvres rouge sang qui colorait ses lèvres pulpeuses, le tout lui procurant un air brut, sauvage. Ses affriolantes courbes qui scintillaient grâce à cette huile brillante et parfumée dont elle s'était enduite le corps n'étaient en rien dissimulées sous cette robe qui ressemblait plus à un assemblage de fils tricotés dont les perles brillaient sous la faible lumière des bougies.

- Allahu Akbar ! dit-il en reculant, une main sur le cœur, dès qu'il franchit le seuil de la chambre

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- Allahu Akbar ! dit-il en reculant, une main sur le cœur, dès qu'il franchit le seuil de la chambre.

- Je ne pense pas qu'il soit très respectueux de prononcer Son nom avec toutes les choses que je prévois de te faire, ce soir.

- Mon cœur, je n'ai que 32 ans et tu veux que je meure d'un arrêt cardiaque ?

- Approche, répondit-elle dans un murmure, les yeux vissés aux siens.

Il s'approcha en desserrant sa cravate, tous ses sens aux aguets. Il devenait fou quand elle était aussi autoritaire. Rien qu'avec cet ordre, prononcé par cette voix, avec cette voix, il se sentit très à l'étroit dans son pantalon.

- Je m'attendais à un dîner, rien de plus.

- Tu veux manger ? demanda-t-elle en se levant, sa taille déjà élancée accentuée par les hauts, très hauts talons transparents qui chaussaient ses pieds, allongeant ses jambes. Elle se mit sur la pointe des pieds pour être à la hauteur de son oreille dans laquelle elle murmura le reste de sa question :     - Ou me manger ?

Ses mains posées sur ses épaules musclées, elle lui lécha le lobe de l'oreille, lui coupant le souffle. Puis, ses mains glissèrent sur ses bras, longèrent son torse, tandis que ses lèvres descendaient vers sa mâchoire. Ne pouvant plus attendre, il lui prit le menton d'une main, et attaqua sauvagement sa bouche alors que de l'autre, il lui prit la taille et la serra contre lui, lui faisant sentir à quel point il s'en foutait du dîner, à quel point il ne la désirait qu'elle, à quel point tout ce qui lui importait, c'était tout simplement d'être en elle.

Soraya.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant