Nell.
Cela fait combien de temps que je suis ici ? Huit jours ? Sept jours ?
Une semaine... mon corps l'a vécu comme trente années.
J'ai l'impression que sept jours ici m'ont plus fait maigrir que quatre années de vie à Dust-Pen. J'ai perdu beaucoup de cheveux aussi, après que Mena les ait coupés comme une brute.
Je ne ressemble plus à rien, suis-je encore humaine ?
Je sors de mon lit, traînant les chaînes à mes chevilles sur le sol, je veux aller dans la salle de bain, heureusement, les chaînes ont la taille parfaite pour me laisser me mouvoir entre ma chambre et la salle de bain sans pour autant que je puisse sortir de cet enfer. Qui est le génie mathématicien qui a fait tout ça ?
Devant le miroir, mes doutes se confirment. Je ne ressemble en rien à une jeune fille de seize ans. Ma peau est si pâle à cause de tout le sang que j'ai perdu pendant ces dernières soixante-douze heures, je ressemble à un cadavre. Mes cheveux ont perdu de leur couleur comme si j'avais cinquante ans. Et mes yeux... mes yeux, ils sont vides.
Je quitte la salle de bain avant que ma propre vision me donne envie de vomir, je suis hideuse. Que se passerait-il si Lucy me voyait comme ça ?
Je ne préfère pas l'imaginer... elle fuirait sa propre s?ur...
Je me cache dans les draps de mon lit pour ne plus voir mon reflet quelque part.
Seuls ces draps sont doux, eux au moins me font garder espoir.
"Nell !
Je sursaute en entendant la voix de Snake. Il vient d'entrer en trombe dans ma chambre avec un air effrayant.
-Oui Snake ?
-Tu dormais ? Tu dois être réveillée dès l'aube, espèce de flemmarde !
-Je ne dormais pas ! Je le promets...
-Alors pourquoi tu n'es pas habillée ? Tu te fous de ma gueule Nell ?
Il vient me coller un gifle qui résonne dans toute la pièce.
-Non... je ne me moque pas... je n'ai plus de vêtement propre...
-Hein quoi ? Mais je m'en fous Nell, tu enfiles des fringues, point. Personne ne veut te voir nue, personne ne veut voir un cadavre ambulant, tu me dégoûtes déjà assez quand on baise alors habille toi !
-Oui ! Tout de suite !
Je sors du lit et fonce vers la salle de bain, j'attrape de quoi satisfaire sa demande.
- Snake ? Tu peux m'aider ? La chaîne me gêne pour la culotte, j'ai pas encore compris comment elle doit passer et...
Mais à peine ai-je terminé ma phrase qu'il me tire par les cheveux pour que je me retrouve à sa hauteur. Je pousse plusieurs gémissements de douleur, le suppliant d'arrêter.
-Combien de fois je vais devoir te montrer Nell que tes sous-vêtements de gamine ont une petite couture sur le côté qui se détache ? Regarde ! Hop là c'est magique !
Il pose le bout de tissu par terre et une fois qu'il me lâche je l'enfile.
La vérité est que je vois trop flou et tremble trop pour pouvoir enlever cette fichu couture.
Mais j'ai perdu trop de sang pour ça, quelle idiote.
-Je suis désolée Snake. Tu vas me punir ?
-Je ne sais pas, tout dépend de ce que Mena a prévu pour toi. Mais tu mérites une correction et tu le sais bien.
-Pardon Snake...
-Et cesse de m'appeler ainsi ! Tu ne mérites même pas de pouvoir me regarder dans les yeux !"
Il tape du pied pour m'effrayer en levant le bras comme pour me donner une autre gifle. Je recule de peur comme le ferait un chiot mais Snake ne bouge pas. Il sourit et rit en voyant ce qu'il peut faire de moi.
Après ce misérable spectacle, je finis de m'habiller, je n'ai pas de pantalon car je ne peux pas en mettre à cause des chaînes. Déjà qu'une culotte qui s'ouvre sur le côté est un challenge, un jean doit être un véritable calvaire.
Il détache mes chaînes du pieux sur un des murs de la chambre, et me fait sortir. Il me tient en laisse, j'ai l'impression d'être une chienne. Il ne manque plus qu'il me demande de marcher à quatre pattes et d'aboyer et je serai alors même plus humaine.
Après quelques minutes de marche dans cette prison immense qui ne retient que moi. Nous arrivons dans la salle de jeux de Mena. C'est ici que j'ai subi bien trop de choses, et c'est ici que tout a commencé.
Plus on approche et plus je veux fuir, l'odeur du sang sec et de la ferraille arrive déjà à mes narines. J'ai déjà mal partout rien qu'en repensant à ce que Mena va essayer aujourd'hui. Je n'ai pas une journée où mon corps n'ait pas couvert d'une nouvelle cicatrice.
Hier elle a essayé de voir ce que faisait une perceuse sur les bras et le dos. Elle m'a fait 8 trous au total, huit trous d'un millimètre ou moins de diamètre d'où se sont écoulés un ou deux litres de sang. Enfin, de quoi me faire m'évanouir.
Cependant, mes blessures sont toujours traitées avec un grand soin. Il ne faudrait surtout pas que je meurs d'une infection, la pauvre Mena, elle n'aurait plus de joujou.
Enfin, quoi que je puisse imaginer, je ne peux pas échapper à Mena, j'ai beau prier aussi fort que possible, elle ne mourra pas soudainement d'une crise cardiaque sous mes yeux.
Et c'est bien dommage.
J'entre alors, impuissante, dans la pièce où nous attend Mena.
Elle me sourit, vêtue de sa robe rouge qui ressemble à toutes ses autres robes rouges.
Elle m'invite à m'allonger sur la table de chirurgie qu'elle utilise toujours. Alors je m'exécute. Je pose ma tête sur l'espèce de coussin, Snake attache mes chaînes à la table et Mena vient relever mon T-shirt pour laisser mon ventre à découvert.
"-Que fais-tu Mena ?
-Je veux tester une drogue que j'ai fait commander et qui est arrivée directement ce matin au manoir.
-Une drogue ?
-Oui, elle va doubler ta fertilité ! Plus tu couches avec Snake, plus j'ai envie de t'ouvrir les veines. Alors faisons-en sorte que tu tombes enceinte très vite.
Je ravale ma salive. Je ne veux pas porter d'enfant à seize ans ! Encore moins celui de Snake !
-Pas besoin de me faire saigner alors...
Je ris un peu nerveusement. J'appréhende sa réponse.
-Bien sûr que si, la drogue doit être appliquée directement dans ton utérus ma chère Nell.
-QUOI !? N-NON ! Pas ici ! Laissez cet endroit tranquille je vous en supplie !
Je tire sur les chaînes pour fuir cette pièce. Tout mais pas ça. Il y a des limites à ne pas franchir. Ils ne peuvent pas charcuter une partie de mon corps que j'ai à peine découverte. J'ai déjà été forcée d'avoir ma première fois avec Snake je ne veux pas que mon premier enfant descende de lui. Je ne veux même pas d'enfant tour court ! Ils pourraient adopter ou voler un gamin, ça ne doit pas leur faire peur !
-Tais toi un peu Nell ! Si tu te débats ça faire plus mal. Laisse faire Mena et ça ne durera que quelques minutes et si tu as mal bah mets ton index dans la bouche et mord-le. Arrête d'être égoïste et pense à mon futur gosse.
Snake me force à rester allongée, je ne fais pas le poids avec tous mes kilos en moins. Après quelques secondes je me retrouve complètement coincée par son corps imposant. Et Mena a le champs libre pour me faire tout le mal du monde.
Je sens sa lame se planter dans ma peau, ça pique et ça fait mal, elle va de plus en plus profondément. Mon sang chaud coule le long de la plaie, mon bas ventre est ouvert. J'hurle de douleur et mord mon index jusqu'au sang pour ne plus rien sentir mais j'ai bien trop mal. Le goût métallique vient recouvrir ma langue. J'hurle encore et encore, je crois bien que je me suis brisée la voix.
-Nell calme toi, et arrête de bouger. J'ai bientôt fini.
Je sens les gants froids de Mena entrer en moi, dans mon propre corps, elle peut y faire tout ce qu'elle veut. Mais moi je ne peux qu'hurler jusqu'à ce que mes cordes vocales cèdent.
Mon index étant bousillé, je m'attaque à mon autre main. Si je me concentre assez sur la morsure peut-être que je ne ressentirais plus rien.
Cette opération cauchemardesque aura duré encore une ou deux minutes. Mena a recousu mon bas ventre et appliqué une tonne de glace. Miraculeusement, je ne suis pas morte.
-Dans combien de temps, ton machin fera effet ?
Demande Snake.
-Dans quelques heures. Tu as intérêt à la mettre en grosse avant demain. Hors de question que tu touches encore à elle.
-T'en fais pas, je vais tout lui donner."
Dit-il me regardant dans les yeux. Me faisant comprendre que je risque d'avoir une après midi mouvementée.
Suite à ça, ils s'en vont. Me laissant seule, attachée à table. Heureusement je peux rapidement défaire mes liens.
Marcher me fait un mal de chien, j'ai l'impression que mes tripes vont retomber sur le sol. Je garde fermement le sac de glace contre moi, il anesthésie légèrement la blessure mais ça n'aide pas beaucoup.
Je sors difficilement de cette pièce aux horreurs, traînant les pieds et mes chaînes jusque dans ma chambre. Je veux me réfugier dans mon lit, j'attacherai mes chaînes pour que Snake et Mena ne croient pas que j'essaie de m’échapper. Je sais bien que c'est vain, si l'idée me traverse l'esprit alors je serais déjà morte, je n'aurais pas le temps d'imaginer un plan que ma tête ne tiendra plus sur mes épaules. Mais je dois rester en vie et retrouver Lucy. Elle est quelque part, ici dans ce manoir, je le sais. Je le sens.
Mais dans mon état actuel, je ne pourrais jamais la chercher ou me cacher. Puis mes chaînes font un bruit d'enfer.
Une fois dans ma chambre je plante le pieux accroché à mes liens contre le mur, je ne peux pas l'enfoncer aussi profondément que Snake mais bon. Ça me donne bonne conscience, peut-être verront-ils que je suis sage alors ils seront moins strictes avec moi.
Il ne faut pas longtemps pour que je m'endorme à nouveau, fatiguée à cause de tout ça.
Je me rappelle de mon rêve, si on peut appeler ça un rêve, on aurait dit un souvenir. Je me revois, à l'âge de douze ans, dans notre appartement à Pencil. Avec ma mère, mon père, Lucy et moi. On était heureux, si heureux alors pourquoi... Pourquoi a-t-il fallu que tout dérape ? Pourquoi nos vies ont-elles été gâchées ? Comment est-ce tolérable de briser des vies de cette manière ? Tout ça à cause d'elle. Je sais bien qu'elle se doit d'être impartiale. Mais il y a des vies qui ne méritent pas d'être prises ou détruites ! Ce n'est pas le rôle d'une Déesse, pourquoi m'a-t-on pris ma famille !?
Soudain un coup de feu me fait sortir de mon sommeil. Un coup de feu anormalement proche comme s'il était tiré depuis la cour du manoir.
Je sors du lit et ouvre la porte de ma chambre.
"-Snake ? Pourquoi y a-t-il des coups de feu ?
Snake me répond depuis l'entrée du manoir.
-Ce ne sont pas tes affaires ! Je vais voir ce que c'est. Je suppose que tu es retournée dans ta chambre.
-Oui parfaitement.
-N'y bouge pas ou je t'assure que tu passeras un mauvais moment."
Puis il quitte le manoir.
Je m'assois alors sur mon lit tandis que d'autres bruits sourds résonnent, et ils ont l'air si proches. J'ai peur.
Afin d'encore plus me faire flipper, Mena est entrée dans ma chambre. Elle n'a rien dit, elle a juste vérifié si j'étais bien dans ma chambre et attachée, avec un air mauvais sur le visage. Elle m'a fait sursauter cette sauvage.
Puis elle est repartie comme elle est venue, sans un mot. Elle ne m'a pas regardée en partant.
Bons Dieux ce que je hais cette femme, je n'arrive pas à la comprendre. Ces Faucheurs sont-ils tous comme elle ? Il m'a pourtant été dit que certains sont bons comme Sally, mon ex-patron. Mais si la majorité sont comme Mena, alors c'est un miracle que Lucy et moi soyons encore vivantes !
Lucy... rien ne me dit que son c?ur bat encore à l'heure qu'il est mais j'en suis aussi convaincue que je m'appelle Nell. Si seulement je pouvais la chercher dans ce manoir...
Mais que je suis bête ! C'est le meilleur moment pour ça: Snake et Mena sont préoccupés par une attaque étrange dehors, et je peux facilement retiré le pieux du mur puisque c'est moi qui l'ait enfoncé !
Je me hâte alors pour sortir de la chambre, plus ou moins libre, je porte mes chaînes dans mes bras pour faire un minimum de bruits. Je marche aussi vite que je peux malgré la douleur au ventre encore présente. Je monte au troisième étage, lieu où je ne suis encore jamais allée. Ce sera l'unique moment où je peux y mettre les pieds alors je dois en profiter.
Je fouille, pièce après pièce, il n'y a que des chambres, des bureaux ou des salles de bains. C'est pas un manoir mais un hôtel ici.
Sinon, Snake semble aimer les armes en tous genres. Il en expose tellement dans tout le manoir, des épées par-ci, des fusils par là.
Puis, un cri, un seul, une plainte. C'était la voix d'une enfant ! Elle ne ressemble pas à celle de Lucy mais c'est mieux que rien, je ne suis pas seule ici.
Je cours vers le bruit, il vient du troisième étage, j'ai dû oublier des pièces.
J'ouvre la porte de cette salle de bain que je pensais avoir fouillée.
A l'intérieur Mena, et une gamine que je ne connais que trop bien discutaient. La femme aux cheveux rouges avait attaché l'enfant au dessus d'une baignoire, la petite était couverte de plaies plus ou moins énormes, desquelles s'écoulaient des litres de sang. Tout ça était gardé dans cette baignoire dans laquelle Mena, avait sûrement prévu de prendre un bain.
"-Aaaaaah ma petite comme tu es formidable, tu es une espèce très rare, tu le sais ? Tu es merveilleuse, parfaite, je veux te garder pour moi toute ma vie.
Alors je m'approche de Mena, et pose ma main sur son épaule pour qu'elle se retourne.
-M-Mena que fais-tu à... à Ashe ?
Je fixe la petite rousse qui est aux portes de la mort.
-Nell ? Que fais-tu ici !?
-Mena... il faut détacher Ashe... elle va mourir Mena... il faut la sauver...
Mena me repousse et me fait tomber au sol.
-Je t'ai posé une question salope ! Qu'est-ce que tu fous là ? Tu veux mourir c'est ça ?
-Toi qu'est ce que tu fous ? Torturer une enfant, mais tu es complètement dingue !
Elle explose de rire.
-Evidemment Nell. Qui ne serait pas fou après vécu toute ma vie ? Je te le demande. Ecoute Nell, retourne dans ta chambre, je n'en parlerai pas à Snake, ce sera notre petit secret. D'accord ?
-Non !! Non ! Hors de question ! Je n'obéirai pas ! Je n'obéirai plus. Cette enfant, est une amie. Tu as interdiction de la toucher.
-Sinon quoi Nell ? Tu recommences avec tes menaces ! Tu vas faire quoi hein ?
Elle me plaque contre le mur, me crachant au visage.
-Je te tuerai.
-Quoi ?
-JE VAIS TE TUER MENA !
J'hurle, j'hurle à pleins poumons comme je ne l'ai jamais fait. Pourtant, à l'intérieur je me sens très calme. J'ai déjà ressentie ça avant, il y a longtemps.
Mena a reculé en riant hystériquement. Puis elle a crié elle aussi.
-Tu veux te battre Nell ? Règlons ça à la loyale alors, pour que ce ne soit pas trop ennuyeux.
Elle attrape une rapière que Snake avait mise là en exposition, puis elle me la jette.
-Voilà ton arme humaine. Moi je me batterai avec lui...
Elle tend la main et de nulle part surgit une longue chaine décorée de plusieurs petite piques, à l'un de ses bouts, se trouve une fleure faite de métal et de pétales tranchants.
Ceci est mon arme, humaine, elle se nomme Rose. Les gens comme moi ont des armes avec des noms. Estime toi heureuse, tu es une des rares humaines à me voir utiliser Rose.
Voilà donc un deamones ? Ces armes magiques que les Faucheurs contrôlent. Et le sien est une fleur dont les pétales servent de lames et la tige est une chaîne piquante qui vient se planter dans la chair.
Je vais affronter une Faucheuse, ma vie, celle de Ashe et Lucy en dépendent. Je DOIS gagner.
Je gagnerai coûte que coûte !!
Je cours vers la femme monstrueuse, arme à la main. Prête à découper en morceaux ce monstre en face de moi, je n'ai pas peur, je n'ai plus peur.
Tu as déjà tué Nell, c'était il y a longtemps mais tu connais ce sentiment.
Mena attaque avec son arme si spéciale mais je l’arrête avec la mienne, cependant à peine sa fleur a rebondit contre ma lame, qu'elle revient vers moi. J'évite de justesse mais elle arrive à érafler ma joue droite.
-Fait chier.
Comment est-ce possible, comment a-t-elle pu rediriger son arme comme ça ?
A moins que...
Les Deamones ne sont pas des armes normales, tous les Faucheurs en sont fiers et le crient sur tous les toits. Alors cette Rose, ne doit pas échapper à la règle.
Quelle magie lui permettrait de rediriger une attaque ratée ?
Pas de temps à perdre pour Mena qui attaque de front à nouveau. J'évite une nouvelle fois mais exactement comme tout à l'heure, la fleur change brusquement de direction pour venir viser mon visage.
J'arrête l'attaque avec ma rapière et Mena tire sur la chaîne pour faire revenir son arme à elle. Elle s'amuse à la faire tournoyer autour d'elle pour préparer sa prochaine attaque.
-Alors Nell, tu as peur de ma petite Rose ? Tu apprécies ses mouvements précis ? "Mais comment cette incroyable Mena peut-elle rediriger son Deamones comme ça ? C'est physiquement impossible !" Tu dois te dire ça en ce moment non ? Et bien sache que c'est le secret qui me vaut le jeu de scène haha ! Un magicien ne dévoile pas ses trucs ! Et les grands tueurs en série non plus ma chère.
Elle se lèche les lèvres.
J'avais donc raison, elle peut manier son arme à distance. Mais comment ?
Mais qu'est-ce que je raconte ? On s'en fout du comment ! Ce qui importe c'est combien de fois elle peut faire ça ? Pour l'instant elle ne le fait qu'une seule fois par lancé.
Je ne peux pas me risquer de foncer vers elle sans savoir si après avoir esquivé puis parer une attaque, elle peut, ou non, me surprendre par derrière. Mais je dois essayer...
Tant pis, il n'y a pas de victoire sans sacrifice...
Je vais gagner pour Lucy !!
Je fonce en avant en hurlant et comme prévu, Mena lance sa Rose pile en face de moi.
J’esquive d'un pas sauté sur le côté, mais alors que la multitude de petite lame se trouvait sur ma droite, la chaîne se tord d'un seul coup pour venir m'attaquer. Je l'arrête avec mon épée mais l'attaque est si rapide que j'en lâche mon arme. La rapière s'envole sur plusieurs mètres derrière moi.
Pas le temps de la récupérer ! Je dois partir du fait que Mena peut contrôler ses attaques à distance qu'une seule fois. J'attrape les chaînes du Deamones en fleur, les piquants me déchirent les doigts, mais j'ai autre chose à penser.
Je cours aussi vite que je le peux, mes yeux se posent sur Mena qui semble confuse. J'enroule alors la chaîne autour de son cou et la plaque contre le mur, essayant du mieux que je peux de bloquer ses mouvements.
Je sers la chaîne autour d'elle, son cou commence à saigner.
-Tu as perdu Mena.
-Nell... vas-y tue moi, fais moi plaisir...
-Qu'as-tu fais à Lucy ?
-La blonde ?
-Oui.
Elle rit légèrement.
-Je l'ai tuée."
Mon sang n'en fait qu'un tour, je tire de toutes mes forces sur la chaîne, elle s'enfonce dans la peau de Mena. Le sang coule de plus en plus mais je ne peux plus revenir en arrière. Je tire encore et encore jusqu'à que la tête de ce monstre se décroche de ses épaule.
Elle tombe et roule sur le sol alors que des les murs et le plafond deviennent rouges.
Je tombe au sol, couverte de sang, en pleurant.
Aujourd'hui, j'ai tué pour la seconde fois, et j'ai perdu la personne la plus chère à mes yeux.
Lucy, je t'en supplie, pardonne moi.
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The Skulls
FantasíaDans un monde parfaitement fictif, un monde où les Dieux existent, où quatre races intelligentes cohabitent, où le monde est géré par quatre royaumes différents. Zèd, dernier rejeton de La Mort, est bien décidé à marquer les esprits au fer rouge. Il...