Charles, comment dire, est l'amant de la Reine (si son mari a bien une maîtresse, elle peut bien faire de même non ?). Ils se sont rencontrés il y a six mois, mais n'ont commencés qu'à se fréquenter il y a environ quatre. L'occasion était donc rêvée puisque Louis XIV n'arrête pas d'être avec Alice en ce moment, Charles est donc venu à Versailles, caché dans une des nombreuses chambres du château, nourri, logé, blanchi par sa dulcinée. Entre temps, il attend Camille pendant des heures, seul. Vient dix-huit heures, l'heure, justement, où ils se retrouvent quotidiennement.
—Camille, dit-il soulagé, je n'en pouvais plus d'attendre dans le noir. Tu est très gentille de m'héberger dans ces conditions.
—De rien, c'est tout à fait normal, je ne vais pas te laisser dans la misère. Dis-moi, [elle devient gênée], je crois que je...je suis...enceinte..., finit-t-elle par admettre.
—C'est une très bonne nouvelle, mais pourquoi est-tu inquiète, on a l'impression que cela te dérenge ? Tu ne voulais pas d'enfant avec Louis ?
—C'est que..., il n'est pas de Louis, ce n'est pas possible.
—Et, il serait de qui alors ? demanda-t-il en questionnant la jeune femme.
—De, toi...
—Mais, c'est impossible !
—Je sais mais, oh s'il te plaît, ne le dis à personne. Je pourrais me faire guillotiner.
—D'accord, promis, je garde le secret Camille.
—Tu me sauves la vie Charles ! Tu ne peux imaginer ! Oh, il est dix-huit heures trente passé, il faut que j'y aille, je suis désolée, je t'ai apporté de la nourriture et de l'eau. Tu en as au moins pour la semaine entière. Je t'aime Charles.
—Moi aussi Camille.Chez les parents d'Alice,
—Lorsqu'Alice reviendra à la maison, il faut qu'on lui raconte tout, sans mentir. Elle mérite de savoir pourquoi elle a été à Versailles, et non grâce à ce concours imaginaire, s'exclama le père d'Alice.
—Oui Jean, je suis totalement d'accord avec toi. Et Charles qui en rajoute une couche en voulant espionner sa sœur, j'espère qu'il va bien et qu'il a rencontré personne.
—J'espère aussi. Mélissandre, sommes-nous des parents indignes ?
—Nous n'avions pas le choix, certes elle nous en voudra, mais elle nous comprendra.
—J'en doute, elle a l'air très amoureuse du Roi.
—Jean, arrête, s'énerva Mélissandre, oui, tes enfants sont partis, et alors, ils devaient bien partir un jour de toute façon.Mes parents me manquent. Terriblement. J'aimerais tellement qu'ils soient avec moi à Versailles, comme ça, je leur présenterai le Roi. Ce serait une belle rencontre. Pour le moment, je m'ennuie à en mourrir, le Roi étant occupé avec ses particuliers pour agrandir le château. Je marchais, comme à mon habitude, lorque je rencontrais la Reine Camille. Évidemment, elle m'a importunée pour me dire ces mots:
—Le Roi est fou de trainer avec une traînée comme vous, de la sorte. Il est dingue.
Je répondis:
—Sachez Camille que, le château n'est pas encore réellement au courant que vous êtes enceinte de mon frère, mais si vous continuez de me dire des injures, le secret sera révélé.
À peine le temps de me retourner qu'elle m'adressa la parole en me disant qu'elle garderait ses horribles pensées la prochaine fois qu'elle me verrait. Au moins, elle fait un effort. Pendant, durant notre discution, je remarquais qu'elle ne se sentait pas bien, mais je la laisse souffrir en paix, je suis cruelle.Après ce dialogue assez enragé, je décidais de parler avec Louis pour lui demander si je pouvais aller une semaine chez mes parents. Mais, j'ai eu une réponse, assez inattendue:
—Non, tu restes là Alice, et c'est un ordre. Tu n'a guère l'autorisation de partir. Versailles est ta nouvelle maison, si tu le regrettes, tu n'avais qu'à ne pas venir au concours.
—Pourquoi t'énerves-tu Louis ?
—Cela n'a aucun importance ! m'adressa-t-il violemment.
Je partis quand même, malgré son ordre, sauf qu'il me rattrape, et me tape à n'en plus finir. Heureusement, ce calvaire prend fin car Louise arrive et m'éloigne de Louis. Elle me demande si je vais bien, je lui répond un peu. Je venais de prendre conscience de la triste réalité d'une maîtresse.
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La valse des sentiments [NOUVELLE] [EN PAUSE]
Tarihi Kurgu"Non, je ne suis pas normalement une femme de la Haute Société. [...] Puis, on m'a fait changé d'avis depuis, et réalisé que la bourgeoisie me fait rêver, vêtir de grandes robes tout en dansant le menuet chaque soir. J'ai compris que j'étais envieus...