Chapitre 9

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***PDV De Eddy***

Je viens à peine de consulter ma dernière patiente. Une vielle femme aux cheveux blanches âgée de 82 ans. La dame quoique avancée en âge semble très solide. Elle avait un sourire rassurant scotché sur son visage ridé par les années d'expérience. Ses yeux noirs reflètent la sagesse et une profonde bienveillance. Elle est très drôle et troublante par sa façon de m'appeler son fils à chaque fois.

Les résultats des examens indiquent qu'elle souffre d'un ulcère d'estomac, une maladie en vogue dans le pays ces derniers jours, causée le plus souvent par une malnutrition. Les gens mangeaient n'importe quoi à n'importe quel heure ou ne mangeaient rien tout simplement dans la journée. On ne peut leur dire quoique ce soit connaissant les situations difficiles de ce pays.

Je passe plus d'une trentaine de minutes à expliquer à la vieille les diverses précautions à prendre et à lui dicter comment prendre les médicaments que je lui ai prescrits. Elle se contente de hocher la tête affirmativement à chaque fois mais je devine qu'elle n'écoute pas vraiment ce que je lui dit. Après avoir fini mon monologue, elle répond d'une petite voix gentille et inquiète.

- Eskizem oui pitit mwen, men ou ka reprenn saw sot di yo pou mwen. Ou konnen moun kòmanse rantre nan laj!***( Excusez-moi mon fils, mais peux-tu reprendre ce que tu viens de dire, tu sais que je suis très âgée!)

Je soupire d'agacement savant déjà que même si je reprenne mes dires elle ne mettra pas mes avertissement en pratique. Elle est déjà vieille et c'est pas maintenant qu'un inconnu allait lui dicter quoi manger et en même temps compliquer sa vie avec des médocs. Je lui demande pour la personne qui l'a accompagné. Me répondant qu'elle est venu seule, elle commence à m'expliquer un tas de choses. Son seul fils de 25 ans ne se préoccupe pas d'elle alors qu'elle l'a élevé sans père malgré toutes les calamités de la vie. Et maintenant qu'il est en âge de l'aider, il préfère lui tourner dos et raconter à ses amis qu'il n'a pas de mère.

Après avoir écouté attentivement la vieille femme, je lui propose de l'emmener chez elle si elle connait bien l'adresse. Elle me répond hâtivement oui et se confond en remerciement tout en ajoutant que Dieu me bénira pour cet acte de gentillesse.

Je lui rassure que ce n'est rien et lui conseille de prendre des précautions sur sa santé et de ne pas négliger les médicaments. Car je suis certaine d'une chose en pensant à son fils. On sait la valeur de quelque chose que lorsqu'on le perd.

J'allais me lever lorsque mon téléphone se mit à sonner. C'est Wesner, un détective que j'ai engagé 3 mois déjà pour une affaire qui me tient à coeur.

Je décroche tout en sachant déjà ce qu'il va me dire. Car ça fait 3 mois qu'il tient les mêmes propos afin de me soutirer de l'argent sans pour autant me donner une réponse à ce pour quoi je l'ai engagé. Mais cette fois, je suis déterminé à ne pas me laisser amadouer et à obtenir ce que je veux. Même si ça va me coûter la peau des fesses je ne peux pas laisser tomber.

- Allô!
La grosse voix du détective me déconcerte. Et encore une fois, je me demande intérieurement, s'il est qualifié pour ce job et si je ne devais pas engager quelqu'un d'autre. Mais un bon pote en qui j'avais entièrement confiance me l'avait conseillé et avait vanter ses compétences. Sans laisser à mon interlocuteur le temps de dire un mot de plus, je lui demande d'un ton sévère.

- Wesner tu as des nouvelles pour moi?

- Non mais...

- il y a pas de mais Wesner. Que veux-tu? plus d'argent? Écoute bien ce que je vais te dire. Tu n'auras pas un sou de plus et débrouille toi pour me donner de bonnes nouvelles la prochaine fois que tu appelleras sinon tu me rembourseras mes 3000 dollars.

L'amour de mes rêves( En Cours D'écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant