Chapitre 10

40 8 3
                                    

Assise sur un fauteuil, je regarde attentivement les différents exercices qui se trouvent sur le papier. Fronçant mes sourcils, je fais travailler mes méninges et fouille dans ma piètre mémoire à la recherche d'un quelconque formule qui pourrait m'aider à résoudre cet énigme.

Les examens approchent à grand pas et toutes mes activités désormais se résument à ma seule préoccupation: réussir. Je passe tous mon temps à étudier.

Depuis la visite de Ricardo, on a pris l'habitude de se parler assez souvent sur les réseaux sociaux. Nos conversations déroulent la plupart du temps sur la littérature, les séries, notre avenir et d'autres banalités. Malgré nos conversations assez simples, j'aime tchatter avec lui et me sens libre de lui parler de quoique ce soit même les choses les plus anodines. Même avec son air distingué, il est d'une simplicité et d'un humour étonnant que j'apprécie.

Pourtant, je suis un peu gênée des fois, sûrement à cause de sa position sociale. Je refuse toujours ses propositions de venir chez moi pour travailler. Je préfère venir chez lui ainsi il n'aura pas à venir dans ma maison un peu trop modeste à mon goût et dès fois désordonnée, contrairement à la sienne.

J'étais perdue dans ma réflexion lorsque Ricardo me dit d'une voix douce et ferme:
- Julie, essaie de te concentrer!

Je hoche ma tête et fais mine de me reprendre en fronçant mes sourcils pendant que je joue avec mon crayon en le faisant tourner entre mes doigts. Alors que j'allais ouvrir ma bouche pour parler, il éclate de rire.

- Quoi? Qu'est ce qu'il y a?

Il me pince la joue puis répond:
- Tu n'as pas besoin de faire semblant de réfléchir.

- Je ne fais pas semblant de réfléchir, je le fais!
Dis je se faisant mine d'être vexée.

- non, je sais quand tu réfléchis. Tu te pinces les lèvres, te tords les mains ou manges tes ongles.

Stupéfaite, je remarque qu'il a raison et ne peux m'empêcher de constater qu'il a appris à me connaître durant les courts instants passé à ses côtés. Alors que moi je ne prête pas beaucoup d'attention à lui.

Voyant mon mutisme il continue:
- Julie, je suis là pour t'aider et suis prêt à tout reprendre pour toi donc tu n'as pas besoin de te sentir gênée de me demander de recommencer ou autre chose. Je suis là pour toi!

Je souris pour toute réponse, c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un autre que ma mère d'une aussi grande gentillesse et de patience. Et ça me trouble profondément car je ne peux chasser l'idée que tout cela est pour aboutir à ses fins. Quelles fins au juste? D'après Esther il est amoureux de moi. Est-ce aussi une mauvaise chose et dois-je me méfier pour cela?

Il prend le crayon entre mes doigts et recommence. Son souffle chaud me chatouille le visage et son parfum flotte dans l'air. Je crois que sa cousine m'a tellement bourré le crâne avec des suppositions que je vais finir par penser qu'elle a raison.

- Coucou!!
En parlant de la louve, on voit sa queue. Ma meilleure amie entre et se laisse tomber sur la chaise d'en face puis nous demande d'une voix remplie de sous entendu:
- On dirait que vous travaillez souvent ces derniers jours?

Je lui fusille du regard, comprenant où il veut en venir, elle lève la main en signe de protestation et dit:
- Je dis ça, je dis rien! Sauf que je trouve que vous êtes mignons tous les deux!

On fait abstraction de sa remarque et continue de travailler comme si elle n'était pas là. Pour une seconde fois, Ricardo me donne un exercice après son récapitulation concernant les polynômes du troisième degré.

L'amour de mes rêves( En Cours D'écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant