Chapitre 1: Une fin de soirée... Palpitante.

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22 heures. Pour certains, la soirée ne faisait que commencer à Bordeaux, en ce dernier vendredi de novembre. Pour d'autres, elle se terminait au contraire.

C'était d'ailleurs le cas pour un groupe, venant pour la majorité du lycée Amen, et qui venait de passer les quatre dernières heures ensemble. Après avoir bien ri, bien mangé, et pour certains biens bus, le groupe se scinda à la sortie du bar qu'ils venaient de visiter en deux groupes. Le premier, composé de la majorité, allait prendre le tram, tandis que l'autre, composé de deux amis, se dirigeait vers un bus.

Après des au revoir des deux groupes, ceux-ci se dirigèrent vers leurs arrêts respectifs. Le second groupe, composé de Simon et Théodore, deux amis s'étant rencontrés en seconde et étant actuellement ensemble en Terminale S , arrivèrent très vite à leur arrêt. Ils ne prenaient pas le même bus, mais l'arrêt restait le même. Surtout que, même si ça n'avait pas été le cas, Théodore serait resté avec Simon, celui-ci faisant partie de ceux ayant bu là où Théodore s'était contenté d'une crêpe.

Arrivé à l'arrêt, Simon, qui d'habitude résistait bien au froid, commença à trembler un peu. Peut-être, pensa Théodore, vaudrait-il mieux que Simon remette son gilet, car ce dernier était actuellement en tee-shirt. Mais, sans doute embrouillé par l'alcool, ou par une de ses manies, Simon refusait.

Alors, pour rigoler, et sachant que Simon n'aimait pas les contacts physiques, Théodore lui dit sur le ton de l'humour que soit il remettait son gilet, soit il venait le réchauffer avec son corps.

À sa surprise, Simon ne voulut toujours pas remettre son gilet, et accepta sur le ton de l'humour qu'il le réchauffe de son corps.

Ne voulant pas se décourager, Théodore se glissa alors devant Simon, et commença à l'enserrer. Celui-ci eut un petit sursaut dû à sa mal-aisance face aux contacts physiques, mais celui-ci venant de Théodore, et l'alcool aidant sans aucun doute, il se laissa faire.

Théodore fut surpris de la passivité de Simon, et décida alors de voir jusqu'où il pouvait le titiller.

Alors, Théodore commença à frotter le dos de Simon d'une de ses mains.

Bizarrement, au lieu de le réchauffer, celui-ci semblait au contraire trembler un peu plus.

Il poussa d'ailleurs un petit bruit, étrange, que Théodore n'était pas sûr de reconnaître. Alors, afin de s'assurer de ce que c'était, et ayant une idée derrière la tête, Théodore recommença, mais cette fois-ci au contact direct du dos.

De son côté, Simon ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Il était en effet un peu embrumé par l'alcool, mais c'était plutôt bizarre, car il avait peu bu. Il avait d'abord refusé de remettre son gilet, plus pour s'amuser que par réelle envie. Puis, quand Théodore lui proposa de le réchauffer lui-même, il avait répondu oui, sans vraiment savoir pourquoi. Et désormais, il ne savait plus ce qu'il se passait. Théodore venait de lui caresser le dos, et même s'il venait de s'arrêter, il le sentit soudainement glisser sa main sous son tee-shirt, et soudainement recommencer à caresser son dos.

Simon se retenait depuis la première fois, mais au bout de quelques secondes de la main chaude de Théodore le frottant et de son corps collé au sien, Simon ne put se retenir plus.

Et gémi à nouveau.

Il espérait que Théodore ne l'avait pas entendu, mais étant proche de sa tête il savait que c'était peu probable. Atrocement gêné, et perdu dans les limbes de son esprit, Simon ne comprenait pas ce qu'il se passait en lui. Soudain, il sentit la main de Théodore se faire plus directe. Plus franche. Et elle commença à descendre dans son dos, s'arrêtant au début de son bassin. Théodore jouait soudainement avec le Simon comme avec un jouet, et alors que celui-ci sentait un gémissement jaillir de lui, un gémissement qu'il aurait été impossible de cacher aux gens autour, Théodore amplifia son mouvement.

Et de son autre main, Théodore prit la nuque de Simon avant de, quelques instants avant que celui-ci gémisse, poser rapidement ses lèvres contre celles de son ami, empêchant ainsi le gémissement de sortir de cette harmonie de leur corps. Sentant la bouche de son ami se poser contre la sienne, Simon ne fit rien, trop prit par le gémissement. Et puis, qui sait si c'était réellement quelque chose qu'il ne voulait pas.

Il commençait à sentir ses jambes trembler d'autant plus, quand soudain, d'un coup, plus rien.

Sentant ses lèvres, tout comme son dos, et tout son corps en général, désormais vidé de tout contact humain, il se décida après quelques secondes à ouvrir les yeux qu'il maintenait fermés depuis le premier gémissement.

Et en les rouvrant, il vit le bus que prenait Théodore devant lui, ainsi que Théodore lui-même, qui le regardait dans les yeux avec un grand sourire.

Il vit le bus partir, avec en son bord celui qui venait de lui faire momentanément perdre la tête.

Simon ne savait pas comment réagir, et passa le temps d'attente jusqu'à ce que son bus arrive dans un état second, sans penser à rien d'autre qu'à ce qui venait de se passer. Puis, soudainement, il réalisa.

Il réalisa qu'il le reverrait lundi.

L'Effet DominoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant