Chapitre 11: Soirée annulée.

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Les mots qu'elle venait de recevoir résonnant toujours dans sa tête, il ne lui fallut que quelques instants pour que ses doigts plus agiles que son esprit décident seuls d'envoyer un message à son professeur.

Un simple « j'y serais ».

Elle ne savait pas pourquoi elle avait répondu aussi vite, dans un réflexe animal, elle qui aimait tant tergiverser autour des décisions à prendre habituellement.

Mais aujourd'hui elle ne pensait plus à pourquoi.

Non, elle avait d'autres préoccupations en têtes.

Elle pensa à la raison qui poussait son professeur à l'inviter, la raison de son absence, et surtout... La raison de son baiser.

Déjà chez elle, Alix décida d'envoyer un message à Fiona, lui expliquant qu'elle ne pourrait finalement pas venir à la soirée prévue pour le lendemain, car elle devrait se rendre à Paris après les cours.

Elle était contente de ne pas être encore au lycée, car si elle avait dû lui dire de vive voix, elle n'aurait sans doute pas réussi à mentir correctement, et aurait rendu sa conduite suspecte...

Et ni elle, ni Jean n'avais besoin que d'autres élèves fouillent sur la raison du décomandement.

Néanmoins, bien qu'elle semblait apte à être plus rapides dans ses messages, son cerveau, lui, était plongé dans une pénombre, une pénombre propre à chacune de ses pensées récentes concernant son professeur...

Et bien qu'elle ai décidé rapidement de le rejoindre, et mis en place les dispositions pour, elle ne savait pas ce qu'elle ferait une fois là-bas, ni ce que son professeur avait prévu pour elle. Voulait-il s'excuser ? Lui expliquer pourquoi ? Peut-être, lui demander ses sentiments à elle ?

Elle n'en menait pas large, et n'en avait aucune idée, mais le sommeil, ce sommeil qu'elle avait perdu ces derniers jours en pensant à ce qui s'était passé le lundi, qui décida d'interrompre de manière inattendue ses pensées, la faisant tomber dans des songes peuplés d'un visage familier qu'elle avait hâte de revoir.

Le lendemain, la journée se passa différemment du reste de la semaine. Elle était plus concentrée, plus combative en quelques sortes, bien qu'elle ne sache pas pourquoi. Peut-être était-ce le fait d'avoir pour une fois dormi longtemps ,ou bien la motivation de voir seul à seul son professeur ?

Quelle que soit la raison, sa journée passa rapidement, sans remarques de ses professeurs, et sous la surprise de ses amies qui n'étaient pas habituées à la voir ainsi.

Et ainsi, c'est d'un pas animé par la motivation qui ne l'avait pas quitté au fil de cette journée qu'elle quitta, à 18 h 30, son établissement, se dirigeant vers le tramway.

Elle avait pendant la pause regardé où se situait l'adresse envoyée par son professeur, et s'était rendu compte qu'il lui faudrait une quarantaine de minutes en transport en commun pour l'atteindre.

Alors, désormais seule et proche de son but, c'est une frustration inhabituelle pour elle qui l'habitat pendant son trajet.

Elle n'arrivait pas à penser clairement, ce qui la frustrait encore plus ,et ne s'imaginait même pas lire dans ce wagon bondé.

Et c'est donc dans cet état, anxieuse, frustrée et motivée qu'elle se présenta devant le bâtiment.

Mais, son enthousiasme se retrouva douché quand elle se retrouva face à un interphone sur lequel le nom de son professeur n'était pas présent.

C'est donc hésitant qu'elle se décidât, après quelques minutes seules, à envoyer un message signifiant son arrivée.

Mais, aucun signe de réponse.

C'est avec la crainte d'un piège qu'elle attendit, sans savoir à quoi s'en tenir.

Mais finalement, à 19heures 30 précisément comme prévus, elle reçut un code ainsi qu'un numéro d'appartement.

Comprenant qu'il l'attendait dans son appartement, et qu'il ne lui avait pas posé un lapin comme elle le craignait, elle composa le code, qui se révéla être bon.

Poussant la première porte avec appréhension, elle se retrouva face à un simple hall d'entrée d'immeuble, comme il en existait des milliers.

Alors, elle gravit lentement les escaliers en bois, jusqu'au second étage où semblait se trouver le rendez-vous.

Chaque marche augmentait en elle l'anxiété, et elle comprenait de moins en moins ce qu'elle faisait là.

Jusqu'à ce qu'elle se retrouve devant la porte de sa destination.

Après quelques instants sans bouger, elle finit par prendre à deux mains son courage et, inspirant une bonne fois pour toutes, posa sa main sur la poignée de porte avant de l'ouvrir lentement.

Ne voyant personne, elle demanda d'une petite voix « Bonjour ? Il y a quelqu'un ? ».

Mais seul le silence répondit à sa question.

Elle décida alors d'entrer, se disant qu'après tout elle avait été « invitée » dans ce lieu.

Et c'est donc tout doucement qu'elle rentra dans l'appartement.

Il était plutôt ancien, avec un plancher la faisant se crisper par son bruit à chaque pas, et des murs simples ,avec quelques tableaux.

Elle pouvait observer différentes peintures inconnues, et passa devant un petit meuble supportant un vase.

Et finalement, elle finit par, au bout du hall d'entrée où se trouvaient trois portes, apercevoir dans ce qui semblait être le salon ,assis sur un canapé vert, son professeur.

Professeur qui la regardait, et lui dit simplement : « Bienvenue Alix, assieds-toi donc, je pense que l'on doit parler. »

L'Effet DominoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant