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« Mon pauvre amour,

Aujourd'hui, il pleut. J'aime la pluie parce que cela me rappelle nos étreintes. Je ne sais pas pourquoi mais chaque fois qu'il pleuvait, nous faisions l'amour. C'était toujours très doux, pourtant, nous étions fauves.

Tout à l'heure, j'ai été faire des courses et sous mon parapluie, j'entends les larmes du ciel s'écraser sur celui-ci. C'est tellement agréable, tellement confortable et terriblement romantique. Toi, tu n'aimais pas la pluie parce qu'elle t'empêchait de sortir et tu n'aimais pas rester à la maison. Alors, pour ne pas déprimer, tu avais envie de nous offrir du plaisir. Tu laissais trainer tes lèvres sur ma peau qui devenait bleuâtre sous tes baisers brûlants.

Ton plaisir à toi, c'était me donner du plaisir. Entendre mes gémissements déclenchait une décharge électrique dans ton bas-ventre. Nous faisions l'amour pendant près d'une heure pour atteindre l'orgasme.

Nous avions chacune des fantasmes qui se complétaient parfaitement et chaque étreinte s'en rapprochait. Nous étions douées pour succomber aux attentions de l'autre. Offrir et recevoir étaient tellement excitant. Nous aimions la douceur brutale, la tendresse fauve pour ressentir une plénitude totale. Nous utilisions notre corps et quelques jouets pour se promener autour d'un appétit gourmand.

Je ne devrais pas en avoir honte, mais nos étreintes me manquent également. La température qui chauffe dans notre chambre, sur le comptoir de la cuisine, sous la douche accompagnée d'une eau chaude.

Mais par-dessus tout, ton contact me manque. Sentir ta présence à mes côtés, ton parfum. Parfum aujourd'hui fané, absent dans mon nouvel appartement.

Oui, j'ai été obligée de déménager parce que je devenais folle à voir ton fantôme se promener dans chaque pièce. Dans mon nouveau foyer, tu n'as jamais été là, si ce n'est dans ma tête dans laquelle tu refuses de partir. Tu n'es pas là sous mes yeux mais bien présente dans mon esprit. Tu combles mes rêves et je succombe à nos souvenirs qui reviennent en boucle. C'était comme un film qui passe en continue pour hanter mon âme. J'ai cru devenir folle, heureusement que ma psychologue m'aide à te sortir de mes pensées.

La femme qui me suit m'a conseillé de faire des activités mais je n'ai pas assez d'argent. Je devrais peut-être reprendre à temps-partiel, comme si j'étais étudiante. Tu crois que cela fonctionnerait ? Je peux toujours essayé. Ainsi, ma remplaçante ne perdra pas son emploie et mon patron est très gentil. A méditer.

Elle a raison, je ne vais jamais m'en sortir si je ne quitte pas mon canapé. La télévision passe toujours des émissions ou des dramas complètement débiles. Je ne sais plus quoi faire si ce n'est lire les livres que je n'ai pas eu encore l'occasion de commencer. Cependant, je vais finir par être à court. Oui, je vais essayer de travailler petit à petit. Je te tiendrai au courant lorsque je commencerai un nouveau chapitre de cette lettre.

Mes collègues étaient plutôt sympas. Mise à part un idiot qui pense être meilleur que tout le monde parce qu'il travaille depuis l'ouverture du café.

Avec mon petit salaire, je vais essayer de faire du dessin. Je me rends également compte que j'aime beaucoup écrire. Je pourrai peut-être créer des histoires, qu'en penses-tu ? Un récit qui ressemble à notre histoire. Toi et moi. Moi sans toi.

Je me souviens de ton QI élevé et des difficultés que tu rencontrais à cause de cela. Tu m'avais dit que quand tu étais petite tu avais du mal à avoir des mais. Mais maintenant que tu as compris le système tu es très sociable. De plus, tu as su profiter de ton « haut potentiel » pour faire de belles études.

Pourtant, pour toi, être « surdouée » c'était plus un fardeau qu'autre chose. Tu ne savais pas quoi faire de ce « haut potentiel » à l'école parce que tout était ennuyant. Finalement, avec des études assez compliquées, tu as trouvé ta place et c'était déjà plus intéressant. De plus, notre rencontre était également loin d'être un ennuie pour toi parce que tu pouvais réfléchir à pleins de sujets différents avec moi. J'en étais flattée mais tu disais que c'était juste ce que tu pensais.

Mon intelligence à moi, ce n'était pas avoir un QI élevé mais une intelligence émotionnelle. Je peux ressentir les émotions des autres et avec mon empathie cela me bouffait complètement de l'intérieur. Avec un travail sur moi-même j'ai appris à prendre du recul. Depuis, tout est plus facile à gérer et je ne défends plus la veuve et l'orphelin en me mettant en danger. Tu m'as aidé à apprendre à mettre cette compétences en valeur, en tirer le bon. Je t'en suis réellement reconnaissante.

Pour toutes ces choses que tu m'as apportées, je voulais juste te dire merci. Tu étais si précieuse à mes yeux.

Pourquoi tes sentiments se sont éteints, mon amour ? Pourquoi est-ce que tu ne m'aimes plus, dis-moi ?

J'ai besoin de toi.

J'aimerais tellement avoir d'autres occasions de te le dire. Si tu savais, Bae Joohyun. »

𝗟𝗔 𝗟𝗘𝗧𝗧𝗥𝗘, weƞɾeƞeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant