Bienvenue le monstre(partie 3)

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Le lendemain, je me douche sur la plage avec comme petite aide mon pouvoir. Il n'y a personne donc j'en profite pleinement.

Une fois habillé, je pars en direction de l'université. Arès, à mes côtés et mes valises à la main, j'arrive devant un bureau fleuri, hortensia, jasmin et pleins d'autre plantes et fleurs.

Une femme plutôt jeune arrive devant moi et me salue.

- Je suis la secrétaire de Jerseyli, que puis-je faire pour vous ?

- Je m'appelle Charlie, je vous ai appelé hier.

Ses yeux s'arrondissent en deux grandes billes rondes.

- Vous... Vous êtes... Charlie, du juge Anderson ? Bégaie telle.

-Excusez-moi ? J'ai du mal à comprendre. Pouvez-vous répéter ?

- Ho, excusez moi, Mademoiselle de vous avoir offensé. Le juge Anderson m'a parlé de vous, elle se penche vers moi et me chuchote à l'oreille, je connais votre histoire. Mais ne vous inquiété pas, votre secret est bien gardé.

Tout en me parlant, elle s'était approchée de moi.

- Désolée de vous décevoir, mais mon secret comme vous dîtes n'en n'ai pas un.

Elle se rassoit avec une mine dépitée. Je crois bien qu'elle cherche un ragot.

-Bon, puis-je remplir les papiers d'inscription, je lui demande d'un ton nonchalant. Et aussi mon emploi du temps et mon casier pour y déposer mes affaires.

Elle se déplace dans un autre bureau et y revient avec une tonne de papier dans les mains. Elle lâche le tout sur son bureau avec un bruit assourdissant et le pousse vers moi.

- Voilà, vous remplissez tout ça et je reviens avec votre emploi du temps et les clés de votre casier.

Elle me tend un stylo, je vais m'assoir sur un petit canapé, je m'installe et commence à remplir.

Deux heures plus tard.

J'ai enfin terminé et pu installé mes affaires dans mon casier. L'université est magnifique, c'est à la fois moderne, mais aussi ancien. Je crois qu'avec Arès, on va s'y plaire.
Je suis dans un couloir avec mes livres à la main quand un grand blond me bouscule. Tous mes livres tombent et moi, je lui hurle dessus.

- Tu ne peux pas faire attention !

-Désolé Mademoiselle, je ne vous ai pas vue.

Tout en disant cela, il s'était baissé et avait ramassé mes affaires.

Arès s'approche de lui, c'est bizarre, il n'y va pas pour l'attaquer, mais plus pour jouer avec cet homme.

- Waouh, tout doux le chien. Il est mignon.

Il se relève et me regarde droit dans les yeux. Il est plutôt mignon avec son col roulé avec par-dessus un manteau de riche. Il me redonne mes livres sans me quitter du regard.

- Je m'appelle Eloïs Anderson. Je m'excuse de vous avoir bousculé.

- Ok, salut.

Un peu trop snobe, le gars. Je pars de la fac et me dirige vers mon endroit qui me sert d'abri. Arès à mes côtés marche d'un pas fière et heureux, comme s'il avait trouvé un gros os.

- Qui y a t'il, Arès ?

" Oh, rien, je suis juste content que cet Eloïs t'ait bousculé." Me répond-il.

Ce chien peut être bizarre parfois.

Cela fait quelques heures que nous sommes assis sur le banc de l'arrêt à regarder les passants qui attendent, rentrent et sortent des bus.

Je me rappelle une fois mon père m'avait emmené dans ce genre de bus.
Je ne devais avoir que huit ans, j'étais toute existé, mais il m'avait vite calmé.
C'était encore un de ces boulots horribles et dangereux. Je devais tuer une femme d'une quarantaine d'années. Mon père m'avait tendu un couteau et m'avait dit :
" Tue la ou c'est moi qui te tue."

De peur, je mettais approché d'elle et mettais mise à pleurer.

Elle me prit dans ces bras et je lui avait asséné un coup de couteau dans le cœur.
Bien des années plus tard, j'ai su que cette femme était ma mère.

Je reouvre les yeux et des larmes perlent sur mes joues. C'est le seule meurtre qui me torture encore aujourd'hui.

Un jour, je lui ferais payer, à mon père, tout ce qu'il m'a fait subir et ce jour là personne ne devra ce mettre en travers de mon chemin

- Est-ce que ça va? Me demande une voix derrière moi.

Je sursaute et me retourne brusquement.

- Oh, ce n'est que toi.

Il vient s'asseoir à coté de moi et me regarde.

- Eloï,c'est ça ? Je lui demande.

Il me sourit, en même temps il caresse Arès.

- Ça m'étonne que tu te souviens de moi, vu comment tu es partie.

Je me sens un peu gêné d'être partie comme une sauvage. Il a l'air gentil et moi, je me comporte comme une bête.

- Désolée, je m'appelle Charlie.

- Très bien, je peux te poser une question, Charlie ?

- Oui, bien sûr.

Il me regarde et se passe la main dans sa barbe, fraîchement coupée.

- Est ce que tu habites là?

Dois-je lui répondre ou faire comme avec James et lui mentir.

" Tu devrais lui dire la vérité, me lance Arès."

Très bien, allons-y pour la vérité.

- On dort ici avec Arès.

Je baisse la tête, honteuse de ma révélation.

- Viens habiter chez moi ?


Quoi ? Mais il est dingue, il ne peut pas faire ça.

- Non.

Voilà, le mot qui sort de ma bouche.

- Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je ne mérite pas ta générosité.

Il se lève et pose sur moi un regard puissant et intense.

- Tu ne peux pas rester dehors avec ce mois de novembre.

" Accepte ! " M'ordonne Arès.

Je peux voir et entendre mon chien m'ordonner de suivre cet homme que je connais à peine.
Les nerfs me montent.
Je bouillonne, je n'aime pas qu'on me contrôle.

- Je suis une tueuse ! Putain !

Le phoenix ( Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant