Chapitre 6 - Coloc et véritée

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Après ma révélation Pew Pew , comme je l'avais surnommé, m'avait offert sa chambre d'ami, sans me poser de question.

 Cela fait maintenant deux jours que je suis chez lui. Je ne suis pas sortie de cette chambre, trop bien rangé à mon goût. Le lit au milieu de la pièce prend quasiment tout l'espace. Les murs sont d'un blanc immaculé et le plafond est d'un noir intense.

Sous la couette avec Arès, je repense à ma conversation avec Éloi. 

Pourquoi avoir autant insisté ? Et surtout pourquoi m'avoir proposé de dormir chez lui après ma révélation ?

Je me lève précipitamment et sort de la chambre pour avoir quelques explications.

Je le retrouve dans sa cuisine, en train de se préparer à manger.

- Salut, Charlie, comment tu vas ?

Il est sérieux ? C'est comme s'il avait oublié les paroles que je lui avais dites.

(Point de vue de Éloï)

Elle me regarde avec une de ses intensités. Les paroles qu'elles m'avaient prononcées, me reviennent en mémoire  " Je suis une tueuse ! Putain !"

Je ne peux pas croire qu'une fille comme elle peut tuer quelqu'un.

Après l'avoir ramené chez moi, j'avais pris  mon téléphone et avais appelé mon grand-père. 
Je lui avais demandé s'il connaissait une Charlie, tueuse, et il m'avait répondu que oui, et qu'il fallait que je la garde chez moi, pour sa sécurité. 
Je n'ai pu avoir aucune autre information sur elle, rien d'autre.

- Tu peux me répondre !

Sortie de mes pensées, elle me regarde avec férocité.

- Hein ? Quoi ? 

- Pourquoi m'as-tu invitée à devenir ta coloc ? 

- Je ne sais pas moi-même. J'ai agi par instinct, je t'ai vue toute seule sur le banc de l'arrêt de bus et j'ai agi.

- Mouais, ok.

( Point de vue de Charlie)

Je le crois, mais une chose est sûre, il ne me dit pas tout. 
Tôt ou tard, je découvrirais son secret. 
Le plus bizarre dans tout ça, c'est qu'il ne me pose aucune question.

- Tu sais, maintenant que je suis ta coloc, tu as le droit de savoir mon histoire.

 Il lève ses yeux vers moi et me regarde étonner de ma révélation.

- Tu es sûre, ça ne me gêne pas de rien savoir, après si tu insistes, je veux bien t'écouter.

- Très bien, prépare le repas et moi, je te raconte.

Pendant deux heures, il m'a écouté raconter mon histoire, sans jamais sourciller ou encore sans me questionner. 

Je l'apprécie vraiment, sa compagnie est agréable.
Dans mon ventre, une nuée de papillons virevolte.

- Et toi ? Qui es-tu ? Je lui demande.

- Oh, moi, je ne suis pas intéressant. Je suis juste née dans une famille riche, mes parents sont tellement snobé que ça fait clichés. Quand j'étais petit, j'étais le mouton noir de ma famille, il n'y avait que mon grand-père qui me comprenait. Avec lui, j'étais normale, pas de bonne manière ni de mauvaise, il n'y avait que de l'amusement.

- Ton enfance était plus joyeuse que la mienne.

Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras.

Je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai fait. 
Il pose ses mains sur mes joues, approche doucement son visage du mien  et pose un baiser sur mes lèvres. 

C'est doux, mais passionné en même temps. Mon premier baiser est magique. 
Il retire ses lèvres, me regarde et me sourit.

Ce qu'il se passe ensuite était magique et incroyable.
 Nous sommes allés dans sa chambre et nous y sommes restés toute la nuit. 
Ma première fois était forte. Je sens encore ses doigts sur ma peau et les frissons qui m'ont parcourus le corps, le plaisir que j'ai ressenti, quand il me toucher.
 Chaque passerelle de mon corps se souvient d'Éloï. Il m'enivre et me rend folle.

Il dort à côté de moi, nous sommes lundi matin et j'ai mon premier cours.

Je me lève doucement sans faire de bruit et commence à préparer le petit-déjeuner.
 Il est 6 h 30, je réveille Éloï et lui apporte son petit-déjeuner au lit.

- Merci, me dit il . Je ne savais pas que tu cuisinais si bien.

Il m'attrape par les hanches et m'attire vers lui. Je suis sur ses genoux à cheval et lui pose des petits bisous dans le cou.

- Nous allons être en retard, ils faut qu'on se prépare, Charlie.

Nous nous levons et à peine une heure plus tard nous arrivons dans le parking de l'université. Éloï se gare avec sa belle Ferrari 250 GT berlinetta rouge.

Eh, oui, je mis connais en voiture ne faites pas les étonner

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Eh, oui, je mis connais en voiture ne faites pas les étonner.

On sort de la voiture main dans la main, tout le monde nous regardent.
 Je me retourne et le questionne du regard. Il hausse les épaules et le chuchote à l'oreille.

- Je suis plutôt connu, mon oncle est le doyen de l'université.

 On marche vers l'entrée quand tout à coup, je me retrouve projeter vers l'arrière.

 La raison ?
 Une fausse blonde, habillé avec que des marques, a sauté sur Éloï et lui fais un grand câlin.

Je me contrôle pour ne pas lui sauter dessus et me retire pour les laisser discuté.

Arès toujours à mes côtés, attire les regards, mais je m'en fiche.
Éloï revient quelque minutes plus tard avec du rouge à lèvres sur la joie. 
Je lui enlève et part vers la salle de cours de journalisme. Il me rattrape et me regarde droit dans les yeux.

- Tu n'as rien à craindre d'elle. C'est mon ex et elle est plutôt collante. T'inquiètes, je lui ai fait comprendre que tu n'étais pas du genre à te laissais faire. Elle a très bien compris.

- Ok ! Mais si elle recommence, j'ai un couteau dans ma poche. 

Il rigole et nous entrons dans la salle. On s'installe et le cours commence. 

C'était intéressant, nous avons parlé des tueurs les plus célèbres.
 Bien sûr, le prof a parlé de moi. Mais personne, ne savais que la plus jeune tueuse de Canagascard était dans la salle.

 La fin des cours est arrivée. Éloï et moi on prend notre temps.
 Quand je tourne la tête, j'aperçois une personne, assise sur une chaise, en train de nous observer.

- Oh, merde!

Le phoenix ( Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant