Chapitre 8 - La belle famille

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- Quoi ? Hurle Zéphyr.

Il se leva d'un coup.

- Tu m'as très bien entendu, je l'ai tué, il y a six ans.
Quand je me suis enfui de chez notre père, Marco et Stéphane ont essayé de m'en empêcher et je les ai tuées , je n'avais que 15 ans, papa allait me marier à son second, tu voulais que je fasse quoi ?
Je n'ai pas eu le choix.

Je me mets à pleurer, ça fait longtemps que des larmes n'ont pas touché mes joues. Mon frère s'avance vers moi et me prend dans ces bras.

- Calme toi, je ne t'en veux pas, Charlie, il faut que tu m'expliques quelque chose.

Je lève la tête vers et le regarde, un sourcil levé.

- Tu m'expliques ce qui s'est passé après que je sois partie.

Je demande aux autres de partir et me loge dans les bras de mon grand frère. Je lui explique de A à Z, il ne semble pas surpris du comportement de père.

- Alors ils ne savent pas pour Haros ?

Ce prénom me terrorise, il fait parti de mon passé et l'entendre aujourd'hui me fait frissonner.

- Non, ils ne savent pas que mon vrai prénom, c'est Haros. Et tu ne leur diras rien. C'est la honte un prénom pareil.

Il me regarde avec un sourire complice.

- Il faut que tu leur dises, on ne sait jamais. Et puis ce n'est pas la honte. Moi aussi, j'ai pris un autre nom. Je m'appelle aujourd'hui Phillip. Et ma femme sait que mon vrai prénom, c'est Zéphyr.

Notre père avait eu la bonne idée de nous donner des prénoms bizarres.
Mon frère a le prénom d'un dieu grec alors que moi ça veut dire " cri d'appel à l'aide poussé en cas d'agression".
Oui, vous pouvez aller voir sur Internet.

- Tu es marié, mais tu n'as que 27ans !

Zéphyr rigole.

- J'ai même une fille, tu es tata d'une Rubis.

- Rubis, c'est magnifique.

Je me remet à pleurer, mais qu'est ce qui m'arrive.

Ça fait plus d'une heure que je passe du rire aux larmes. Il ne reste plus qu'Eloïs dans la chambre, il essaye de me réconforter, je pleure à cause d'une pub à la télé.

Un médecin rentre et j'essaye, tant bien que mal, de lui expliquer ce qui m'arrive.
Il me fait une prise de sang et part.
Je m'endors collé au torse de mon chéri.

Ma nuit est plutôt mouvementée. Je rêve d'un bébé qui pleure, je commence à le bercer puis mes mains s'enflamment. Je suis en train de le brûler puis mes flammes diminue et un halo de lumière blanche entoure le bébé, il s'apaise et me sourit.

Je me réveil en sursaut, Éloïs à mes côtés ronchonne, puis se rendort. Moi, je reste éveillé tout le reste de la nuit.

Le lendemain, il était un peu plus de 14h quand le même médecin de la veille entra dans la chambre .
Nous étions en train de jouer à un jeu vidéo avec Éloïs.
Il est très doué et moi très nul, mais j'avais une bonne excuse puisque je n'y avait jamais joué.

Le médecin nous regarde avec un petit sourire en coin.

- j'ai de bonnes nouvelles. La première étant que ce soir vous pouvez partir de l'hôpital et la deuxième vous êtes enceinte.

Je me fige sur place. Tu résonne à mes oreilles.
Je suis en état de choc, moi, maman. Je ne sais pas si je dois être heureuse ou triste.
Mes doutes m'assaillent. Suis- je vraiment prête ?

Je me remets de mon choc et regarde Eloïs. Il a un visage neutre, je crois qu'il attend ma réaction.

- Monsieur, pouvez-vous nous laisser, j'aimerais parler à mon compagnon. Je lui demande.

Le médecin sors de la pièce et nous laisse en tête à tête.

- Je veux le garder.

Ces mots sont sortis tout seuls de ma bouche, mais je sais que c'est mon cœur qui a parlé.
Je n'ai peut-être pas l'instinct maternel, j'apprendrai.

- Tu en es sûr, me demande t-il.

Je peux voir que son visage et resplendissant il a envie que je dise oui et je lui réponds que je suis sûre et certaine de ma décision et que nous allons avoir un bébé.

- Je suis l'homme le plus heureux de monde .

Il me prend dans ses bras et me porte.
Nous rions tous les deux, je suis vraiment heureuse.

Ma joie a vite déchanté quand Éloïs m'a appris que nous devions passer les fêtes de Brinwiche ( la fête commémore la bataille de Brinwiche qui a duré 2 semaines ) chez ses parents qui habite une île pas loin de Canagascard, où il fait toujours chaud .

Eloïs voulait absolument me présenter sa famille, elle est l'une des plus riches du pays.
Je n'étais pas très enthousiaste, mais je devais le faire pour le bébé.
J'ai peur qu'ils ne m'acceptent pas qu'ils me rejettent. Je sais qu'Eloïs ne l'accepterai pas, mais je ne veux pas qu'il se dispute avec ses parents à cause de moi .


Les semaines sont passés plutôt vite. On approche de la fête, James et Béatrice essaie de me rassurer comme ils peuvent mais je sais que c'est deux semaines vont être un enfer.
Je suis sûre et certaine que Eloïs ne leur a pas dit que j'étais une tueuse, une ancienne détenue, un monstre.

Nous sommes dans le jet privé de mon cher copain.
Je suis au bord de l'explosion je n'ai jamais pris l'avion et pour tout vous dire j'ai horreur de ça.
Nous sommes bientôt arrivés chez ses parents, le stress monte en moi, mais je me ressaisis et je descends les marches de l'avion d'un pas fier et assuré, Eloïs toujours à mes côtés me prend la main, il me fait une pression pour me calmer .

La chaleur est vraiment insoutenable, il ne m'avais pas menti quand il me disait que les saisons sur cette île sont inversés.

Une limousine nous attend, un portier nous ouvre la porte et nous rentrons dedans.

- Je me sens un peu mal à l'aise, je lui dit, je n'ai pas l'habitude des privilèges. Comment tu fais, toi ?

Il me regarde et rigole. Il se tourne vers la vitre et regarde dehors.

- On ne s'y habitue pas, on fait avec. J'ai vécu dans ce monde, pas le choix.

Je tourne le regard moi aussi vers la vitre. Le paysage est magnifique, mer et montagne se mélangent.
C'est un paysage unique en son genre.

- On est arrivé, me dit Eloïs.

Un manoir immense est caché parmi les arbres. La voiture s'arrête devant une gigantesque porte en bois. Le portier nous ouvre la porte et nous descendons.
Eloïs me prend la main et me fait avancer vers la porte qui vient justement de s'ouvrir.

Une femme d'une quarantaine d'années nous accueille.

- Eloïs, mon fils, qu'elle plaisir de te revoir, dit-elle avec un ton hautain.

- Bonjour mère, comment allez-vous ?

J'hallucine, il vient de la vouvoyer. C'est quoi ce délire.

- Très bien, mais qui est donc cette inconnue ?

Elle se tourne vers moi et me regarde froidement.
Elle est en train de me juger et je commence ne pas l'apprécier du tout.

- Mère, je vous présente Charlie, ma copine, répond Eloïs, et le mère de mon enfant.

La femme en face de moi on tombe dénue .

Comment va-t-elle le prendre quand elle apprendra mon passé ?


Le phoenix ( Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant