Merry F*cking Christmas - Terminée [en correction]

Révélations

Une énorme peluche presque aussi grande que moi dans les bras de Chris, un paquet cadeau dans mes mains et une dizaines de ballons bleus et roses accrochés à des fils entre les petits doigts de Léo, nous entrons tout trois dans la petite chambre aseptisée.

Nina est allongée dans un lit, Ash et Lou de part et d'autres d'elle semblent dormir à poing fermés, Roy est assit sur la chaise près du lit et regarde amoureusement sa femme puis ses enfants, les yeux débordants d'amour et de joie. Il relève la tête quand Léo lance un « Bonjour Tonton » de sa petite voix aiguë.

- Salut, bonhomme. Parles pas trop fort pour ne pas réveiller tes cousins d'accord ?

- D'accord tonton, chuchote Léo.

Nina nous observe un instant avec un petit sourire puis des larmes viennent perler au coin de ses yeux avant qu'elle ne se mette à pleurer.

- Bah alors ma belle... m'etonnai-je
- Désolée... les... hor... hormones. Hoqueta Nina entre deux sanglots, un petit sourire d'excuses aux lèvres.

Je souris et hoche la tête en déposant le cadeau sur la table près d'elle tandis que Chris se débarrasse de la peluche panda sur le dernier fauteuil de libre.

- Merci pour la peluche et les ballons. Sourit Nina, il y a quoi dans le cadeau ?

- Tu ouvriras le cadeau plus tard, dis-je.

- C'est quoi ? Insiste Nina.

- Des petits trucs pour toi, de la crème, des produits de beautés, pour le bain aussi. J'ai pensé que ça te ferai du bien de t'occuper de toi quand tu seras rentrée.

- Très bonne idée, tu me connais bien. Approuve-t-elle en hochant la tête.

Lentement, les petits ouvrent les yeux simultanément et nous contemplent sans nous voir réellement. Ils sont superbes, adorablement mignons, j'en reste sans voix.

- Mes chéris, voici tonton Chris, chuchote Roy, tata Sally et votre cousin Léo.

Tata Sally, pensai-je. Il m'a inclus dans les présentations comme s'il me considérait comme un membre de sa famille. Je sentis ma gorge se serrer d'émotion. Chris m'attira à lui et déposa un tendre baiser sur ma tempe, constatant manifestement ce qui me traversait l'esprit.

- Ils se sont fait des bisous ce matin. Chuchote Léo à Nina.

J'échange un regard avec Chris qui se retient de rire. Manifestement, nous n'avons pas été aussi discret que nous le pensions...

- Ah bon ? T'es sûr ? Chuchote à son tour Roy sur un air de conspirateur.

Léo hoche vigoureusement la tête avec un grand sourire puis ajoute toujours en chuchotant :

- J'avais demandé au Père Noël que Sally soit l'amoureuse de papa.

Chris hoquète de surprise et je réalise que le petit ne lui avait rien de son arrangement avec le gros barbu. Je souris et lui glisse un clin d'œil, lui faisant ainsi comprendre que j'étais dans la confidence.

- Et ça te plaisir ? Demande Nina.

- Oh oui ! Papa il était tout le temps triste et maintenant que Sally est à la maison avec nous, il sourit tout les jours !

- Viens par là, mon fils. Dit Chris en attirant Léo dans ses bras.

Il le serre fort et dépose un baiser sonore sur sa joue ce qui le fait rire.

- Désolé d'avoir été triste, bonhomme.

- C'est pas grave papa. Dis, Sally elle va rester avec nous hein ?

Léo me scrute d'un air inquiet et ma gorge se serre alors que je sens mes yeux s'embuer. Futain, j'aime vraiment ce môme.

- J'aimerai bien oui.

- Comment je pourrais laisser un petit garçon aussi génial que toi ? Dis-je avec un sourire.

- Chouette alors ! S'exclame Léo, ravit.

- Donc, bienvenue dans la famille, Sally. Sourit Roy tout en octroyant un clin d'œil entendu à son frère.

Nous laissons la petite famille après encore une demie heure à leurs côtés et regagnons le pavillon de Chris, Léo part de suite jouer dans sa chambre et Chris me serre brièvement dans ses bras avant de m'embrasser tendrement.

- Alors tu restes, c'est sûr ? Demande-t-il doucement.

- Oui. Enfin... j'espère.

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment où je voulais en venir et je l'incite à venir s'asseoir dans le canapé.

- Je reviens. Dis-je en m'éclipsant rapidement dans ma chambre où je récupère l'enveloppe et la boule à neige.

De retour dans le salon je lui fait lire la lettre qui lui met là larmes aux yeux puis il observe la petite sphère en verre, se demandant probablement ce qu'elle a de spécial.

- Elle est magique, dis-je avec un sourire.

Je lui explique ce que j'y ai vu et là secoue pour lui montrer les images du jour. Lentement alors que la neige retombe doucement, nous apparaissons dans la petite boule, à l'hôpital auprès de Nina, Roy et les petits. Puis, une autre image apparaît, nous deux dans le même lit entrain de dormir et enfin, une rue que malheureusement je ne connais que trop bien.

- Non ! M'écrirai-je surprise par la dernière image.

- Pourquoi nous étions dans le même lit ? Demanda Chris avec un haussement de sourcil évocateur.

- Elle dit l'avenir je crois... soupiré-je.

- Et la rue ? C'était quoi ? Enfin, où ?

- Chez moi... dis-je au bord de pleurer.

- Je ne comprends pas...

Je renifle et le regarde à travers les larmes qui perles dans mes yeux.

- Je vais devoir rentrer Chris... je ne comprends pas vraiment tout ce qui m'est arrivée mais...

Lentement, je lui parles de ma vie à New York, de mon boulot bien naze, de ma chute, de mon amitié avec Nina, de mes parents à qui je ne parlais plus et du fait que ma rencontre avec lui et Léo a changé ma façon de voir la vie et de l'appréhender.

- J'ai jamais été aussi heureuse que durant ces quelques jours avec toi et Léo, ici. Dis-je en pleurant véritablement. Avant toi, je ne me sentais pas vraiment complète... tu m'as tellement donné, Chris.

- Chut bébé, susurre-t-il en me serrant dans ses bras.

- Tu me crois toujours dingue ?

- Non. J'ai parlé avec Nina après votre rencontre... explique-t-il devant mon air surpris. Je n'y croyais pas un traitre mot mais... il faut avouer que tu es arrivée au moment où j'avais le plus besoin de toi. Tu m'a redonné foi en la vie, en l'amour aussi... Sally, je... je ne veux pas que tu t'en ailles non plus...

On se regarde longuement avant de se jeter l'un sur l'autre pour s'embrasser avec toute la passion qui nous dévore depuis le premier jour. D'un commun accord silencieux, nous nous levons et prenons la direction de sa chambre.

- Je... je t'aime. Chuchotai-je alors que la porte se refermait doucement derrière nous.