Le soleil commençait à se lever, libérant quelques rayons de lumière qui vinrent filtrer à travers les volets de la chambre des deux hommes. Ces derniers, nus, dans les bras de l'autre, avaient passés la plus belle des nuits. Jamais ils n'avaient éprouvés pareil plaisir. Ce fut tellement magique.
Quelques heures plus tard, Robbie, d'abord aveuglé par la forte luminosité, tenta d'ouvrir lentement les yeux. Malgré la difficulté, il put rapidement découvrir qu'il était seul dans le lit. Archie n'était plus là. Sa place était par ailleurs froide.
Son inquiétude augmenta lorsqu'il vit que les vêtements de ce dernier n'était plus sur la chaise. Son coeur commença par ailleurs à s'emballer.
Il se leva et commença à s'habiller afin de chercher son homme mais fut arrêté dans ses mouvements lorsque la porte s'ouvrit soudainement. Il fut vite rassuré de voir qu'il s'agissait d'Archie.
Il voulut alors lui sourire mais, voyant son visage pâle et son expression, visiblement soucieuse par quelque chose, il ne le fit point. Il lui demanda donc, avec douceur :
- Qu'y-a-t-il ?
Archie fixa le sol pendant quelques secondes, l'air songeur, avant de lui répondre, d'une voix tendue :
- J'ai reçu une lettre de mon père.
Le brun perdit rapidement son calme. Sa haine et sa rancœur firent à nouveau apparition en lui. Il lança, d'un ton sec :
- Qu'est-ce qu'il nous veut ?.
Archie remarqua sa colère :
- Rien de mal, rassures-toi. Il dit seulement être "gravement" mourant.
- Il était temps.
- Robbie.
- Excuse-moi. Que dit-il d'autre ?
- Il souhaite nous parler.
- Nous deux ? Mais de quoi ?
- Je l'ignore, il n'est pas très clair dans sa lettre.
- Tu veux y aller ?
- Et toi ?
- Je t'ai exprimé ma pensée sur lui. Pour rien au monde je ne voudrais le revoir.
- Je n'en ai pas plus envie que toi mais, il a l'air sincère et, s'il dit vrai, s'il est réellement mourant, alors je veux savoir ce qu'il a à nous dire.
****
Demeure des Lilis :
Archie et Robbie, en dépit de leur appréhension, arrivèrent à la demeure des Lilis le lendemain de la réception de la lettre.
Ils furent accueillis par les triplés ainsi que Madeline, qui sautèrent dans les bras de leur frère, avec une immense joie. La jeune fille sourit timidement au brun, qui regardait ces retrouvailles avec attention.
- Nous sommes si heureuses de te revoir Archie ! s'exclama Iris.
- Et Robbie aussi ! répliqua Violette
- Oh oui ! ajouta Rose
- Vous nous avez manqué. conclut Madeline.
- Vous aussi mes chéries, assura Archie, où est-il ?
****
Jack Lilis se tenait dans son lit, sous son épaisse couette. Son visage était livide et creusé. Il était aussi d'une maigreur affolante, si bien qu'on avait l'impression que son pyjama qui le portait.
Sa respiration se faisait, quant à elle, courte et difficile. Ses yeux, d'abord clos, s'ouvrirent subitement lorsque les deux hommes entrèrent. Il prononça avec peine leur prénom. Sa voix était désincarnée :
- Approchez, souffla t-il
Archie le fit mais point Robbie, qui était réticent. Sa haine ainsi que sa rancoeur, toujours présentes, le firent réfléchir quelques minutes, avant qu'il ne s'avance vers le lit mortuaire.
L'expirant prit difficilement la parole :
- Je souhaiterais m'excuser. Pour ce que j'ai fait. Je sais que c'est impardonnable et je n'espère point que vous le fassiez maintenant. Je voudrais simplement que vous m'écoutiez. Croyez moi, je ne fais pas cela pour avoir bonne conscience, loin de moi cette idée. Je veux seulement vous revoir avant que la mort ne m'emmène avec elle, sûrement pour l'Enfer.
Il se tut, essayant de reprendre correctement sa respiration :
- Je sais que je te l'ai déjà dit mon fils, mais, il y a un an, j'essayais vraiment de te protéger. De quoi ? Et bien moi-même. J'avais peur qu'on te prenne pour un fou, pour un malade mental mais en réalité, pour avoir fait une telle chose, le malade, c'était moi. Et aujourd'hui, je le suis bel et bien.
Il tourna son regard fatigué vers Robbie :
- Je suis tellement désolé. Je t'ai considéré, et c'était ma pensée, pour un perverti. J'ai cru que tu n'étais qu'un pourri, voulant abuser de mon fils, mais, j'ai eu tort. Je sais maintenant quels sont tes sentiments envers lui. Excuse-moi.
Il se mit à pleurer à chaudes larmes :
- J'ai gâché votre bonheur. Pire votre vie. Pardonnez-moi. Je vous en supplie pardonnez-moi mes garçons...
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𝑫𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒋𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆
Romance(𝙊𝙚𝙪𝙫𝙧𝙚 𝙚́𝙙𝙞𝙩𝙚́𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚 𝙢𝙚̂𝙢𝙚 𝙣𝙤𝙢 !) (𝙃𝙞𝙨𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙧𝙚𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙚́𝙚 + 𝙘𝙤𝙧𝙧𝙞𝙜𝙚́𝙚/𝙖𝙢𝙚́𝙡𝙞𝙤𝙧𝙚́𝙚 + 𝙣𝙤𝙢 𝙢𝙤𝙙𝙞𝙛𝙞𝙚́) Grande Bretagne, août 1939 : Archie et Robbie, deux hommes que tout oppose, tombe...