- Caméra une, prête ! Est ce que la deuxième l'est aussi ?
- Affirmatif ! On peut commencer dans trois, deux, un ...
- Bien le bonjour, à toutes et à tous, ici Matthew Simon et bienvenue dans notre émission littéraire quotidienne relatant les meilleures ventes de la semaine. Aujourd'hui et pour la première fois, nous recevons la talentueuse et brillante Madeline Lilis, qui nous fait l'honneur de nous parler de son tout nouveau roman intitulé "Les soldats amants". Pouvez-vous nous en dire plus ?
- Bonjour Matthew. Je tiens à préciser qu'il s'agit en réalité de mon nouveau, certes, mais surtout de mon dernier roman.
- Comment ça, votre dernier ?
- Et bien, j'ai décidé d'arrêter tout simplement. Un écrivain doit savoir, malgré l'inspiration et l'imagination toujours présentes, en finir avec l'écriture et laisser son esprit vaquer à d'autres occupations.
- Vous ne voulez même pas vous essayer à un dernier roman ?
- À quoi bon, perdre encore deux ans, si ce n'est plus, alors que je sais que la mort me guette à tout moment.
- Si ce n'est pas indiscret, êtes-vous malade Madeline ?
- Absolument pas ! Je pète même la forme, comme diraient les jeunes, surtout pour une vieille femme de soixante-dix-huit ans. Non, comme je vous l'ai déjà dit, je souhaite simplement raccrocher définitivement la plume.
- Et c'est votre choix, nous le comprenons. Sachez-le, vous resterez, en tout cas pour moi, qui est un de vos plus grands fans, le meilleur écrivain que le XIXème siècle ait jamais connu.
- Vos mots me touchent. Je vous remercie infiniment.
- Je ne fais que dire la vérité. Je rectifie donc ce que j'ai dit, pouvez vous nous parler de votre dernier roman, qui je le rappelle s'intitule "Les soldats amants" ?
- Bien sûr. Que voulez vous savoir ?
- Pour commencer, une question, pour nous lecteurs, nous taraude. Les "deux amants" qui sont les personnages principaux de votre livre, étaient votre frère, Archie, ainsi que le jardinier de votre famille qui s'appelait...
- Robbie.
- Oui voilà ! Leur idylle passionné était-elle réelle ou pure fiction ? Parce que, comme vous le savez, l'homosexualité était très taboue à cette époque.
- Tout ce qu'il y a dans ce roman, n'est que pure vérité. Du moins, à quelques grands détails près.
- Y a t-il des passages inventés ?
- Eh bien, je vais être honnête, ici, face à vous et à des milliers de personnes qui me regardent, et dire que la fin n'est que mensonge. J'ai gardé ce secret pendant plus de soixante ans. Jamais personne, pas même mon mari ou mes enfants ne sont au courant. Seules mes trois sœurs cadettes le savent. Ce qui va suivre, risque d'être quelque peu long, alors j'espère que vous êtes bien accrochés ?
- Bien sûr. Nous vous écoutons, allez y.
- J'ai écrit, et j'ai longtemps dit, que mon frère, et son grand amour, avaient tous deux péris d'une balle allemande durant le mois d'août 1940.
- Ce n'est pas le cas ?
- Leur mort, est bien plus tragique. Pour commencer, ils ne sont pas décédés ensemble sur le champ de bataille. Robbie est le premier à être parti.
- Comment ?
- Il est devenu fou, sans doute dû à l'horreur qu'il subissait au quotidien. Il n'était plus maître de son esprit, ni de son corps. Il tremblait sans cesse, si bien qu'aucun objet ne restait bien longtemps dans ses mains. Il disait des choses incompréhensibles et en continu, ou alors il hurlait à pleins poumons. Il était capable de crier des heures entières, et ce, chaque jour qu'il a passé à l'hôpital. Il ne dormait plus, ses yeux étaient impossibles à fermer. Il ne s'alimentait plus non plus, si bien, qu'après examens des médecins, il serait décédé de sous-nutrition et d'épuisement.

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𝑫𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒋𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆
Romance(𝙊𝙚𝙪𝙫𝙧𝙚 𝙚́𝙙𝙞𝙩𝙚́𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚 𝙢𝙚̂𝙢𝙚 𝙣𝙤𝙢 !) (𝙃𝙞𝙨𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙧𝙚𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙚́𝙚 + 𝙘𝙤𝙧𝙧𝙞𝙜𝙚́𝙚/𝙖𝙢𝙚́𝙡𝙞𝙤𝙧𝙚́𝙚 + 𝙣𝙤𝙢 𝙢𝙤𝙙𝙞𝙛𝙞𝙚́) Grande Bretagne, août 1939 : Archie et Robbie, deux hommes que tout oppose, tombe...