mardi 16 octobre

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C’était le jour de la rentrée. Maman m'avait réveillé. Le soleil était magnifique quoi de mieux. J’observais les plantes. Je les ai nourri et j’ai continué à les contempler. J’ai un jardin dans ma chambre.
J’adore la nature, les animaux, les fleurs, les arbres, les fruits, les légumes. Tout ce qui est végétal me fait un grand bien. Je prends ma douche à côté de la végétation qui m’entoure. Cela m’aide à me sentir bien car je suis malade. Je vois le monde différemment contrairement aux autres. Pour moi, l’être humain est mauvais. Je ne peux pas le tolérer. Je ne suis pas sociable du tout. Je préfère rester dans mon coin. C’est comme ça. Je ne me mélange pas aux autres. Je déteste les autres. Quand j’étais petite, je me battais fréquemment avec mes camarades. D’ailleurs je n’aime pas ce mot. Camarade. C’est horrible comme mot. Ça ne représente rien pour moi. Strictement rien. Les autres m’insupportent à un point. Pire qu’une maladie pathologique. Mon comportement était violent quand j’étais avec les autres. J’étais toujours brutale avec eux. Les enfants aussi étaient méchants avec moi, pire que des animaux. Pardon, j'ai insulté les animaux. Je m'excuse. Les animaux méritent mieux que les humains, ces vermines sans scrupules. Les gens qui sont différents pour eux représentent une menace. Un syndrome. Une pandémie. Ils sont obligés de les rejeter, les gens comme moi. Les être humains n’acceptent pas la différence. Voilà. J’ai dû finir ma scolarisation seule. Je ne voulais que personne ne m'approche. Je voulais être seule. Je restais avec les plantes dans la cour. Ma mère devait expliquer à chacun de mes établissements que je suis atteinte d'un syndrome. Mais ça n’a pas empêché les établissements de me refuser voir me virer. Ma mère voulait une vie meilleure pour moi. Mon intelligence a fait que nous avons déménagé en Corée du Sud. Il y a les meilleures universités là-bas. Oui. Je suis surdouée. C’est une vie difficile pour moi parce que je suis tellement différente des autres que l’on me regarde d’un mauvais œil.

Maintenant que j’étais à l’Université, tout allait changer pour moi. J’ai seulement dix-sept ans,  oui je le sais. C’est choquant, non? Toi qui lis mon journal, tu sais maintenant que je suis entrée à l’Université à dix-sept ans parce que je suis très intelligente. Mais ce n’est pas rassurant pour moi. Je vais encore être confrontée au monde extérieur. Pourtant la société coréenne est si différente de la société française. Mais pour moi, elles ne se distinguent pas réellement. Ce sont toutes les deux des sociétés de merde avec des gens de merde qui y vivent. Est-ce que j’ai le choix? Oui. Mais je me suis dit que peut-être je devais le faire pour ma maman. Elle m’a tout donné et s'est occupée de moi avec attention et je la remercie du fond de mon cœur. Je l’aime. C’est toute mon âme ma maman.

L’Université était grande et imposante. C’est très angoissant. Il y avait du monde et je ne le supporte pas. Je ne m’occupe pas des autres de toute façon, comme toujours. J’ai pu voir mon emploi du temps. Basique. J’aime un grand nombre de matières surtout les sciences de la vie et de la terre. L’astronomie aussi. Dans notre université, il y avait un peu de tout donc on pouvait choisir les horaires qui nous convenaient. Moi? Je m’en fou. J’ai juste envie de terminer les cours et de me barrer après. La vraie journée va commencer demain. C’est deux fois mieux que de venir en cours. Ne me jugez pas. Vous ne pouvez pas comprendre. A moins que vous ne me compreniez mieux que les cours.

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