Dear Little Friend

mercredi 14 novembre

Je n'ai pas arrêté de regarder dans tous les sens. Je voulais le revoir. Je voulais revoir ce quelqu'un. Ce quelqu'un qui m'avait fait paniquer il y a deux jours.

Je l'ai cherché partout sans le retrouver. Pourtant, je connaissais tous les recoins par cur de l'établissement, je ne l'avais pas trouvé. Ça m'énerve putain. Je suis en train de m'énerver à cause d'un pauvre être humain de pacotille ? Non. Pourquoi je dis ça ? Je sais... J'ai l'air troublée.

La seule solution se trouvait au club. Après tout, c'est là-bas que je l'avais percuté enfin... Que j'avais vu cet humain.

Jétais allé là où il y avait la salle du club. Seulement, elle était fréquentée par des gens, alors je n'étais pas entrée. Puis, j'ai croisé Evergreen. Je l'ai suivie. Elle était super étonnée d'ailleurs. Elle m'a demandé si je voulais rester avec elle ce à quoi je n'ai pas dénié répondre. À chaque fois qu'elle avançait, je la suivais d'un pas décidé. Elle n'en revenait pas. Même moi d'ailleurs. Je ne comprenais pas ce que je faisais. Je crois que j'étais plutôt sous l'emprise de quelque chose. Une force inconnue qui émanait de moi.

J'ai passé toute ma matinée avec elle. Enfin je veux dire, à la suivre.

Je ne l'aimais pas trop, elle était gentille mais je faisais ça uniquement jusqu'à ce que je puisse retrouver ce que je voulais. Ce quelqu'un.

À midi, je l'ai suivie encore. Des gens l'avaient rejoint. Oh non. J'aime pas ça. Je déteste la populace. J'ai horreur de ça. Les deux garçons m'avaient dit bonjour en anglais. Un s'appelait Amar et était indien. Il avait le look du parfait intello qui aimait la science et particulièrement, la physique. L'autre se prénommait Marshall. Alors lui, il avait une sale tête de geek de service. Il étudiait l'histoire de ce que j'avais entendu. On avait mangé à la même table. C'était les amis d'Evergreen en même temps. Je métais mise à côté d'elle, je ne voulais pas des deux autres près de moi.

On a enfin, ils mavaient raconté des choses et moi je m'en foutais. Amar m'a demandé ce que j'aimais faire. Evergreen lui avait répondu en disant que je n'étais pas très bavarde et que c'était mieux qu'on ne parlait pas trop avec moi. Marshall était beaucoup trop curieux alors Evergreen s'était approché de lui pour lui murmurer quelque chose à lui. Bien sûr, l'autre avait suivi le jeu sauf que je n'étais pas dupe je savais ce qu'elle leur racontait. C'était à propos de moi et de ma maladie. Les garçons comprenaient mieux.

On fut interrompu par quelqu'un. Je n'ai même pas essayé de lever la tête. Je savais déjà qui c'était. Il s'était assis à l'opposé. C'est à-dire, devant moi. J'ai tremblé de toute mon âme et de tout mon être. Amar m'a regardé puis a regardé Evergreen pour qu'elle puisse faire quelque chose. Elle m'a aussitôt regardé un peu paniquée. Tout le monde me regardait sur la table ainsi que lui aussi. J'ai paniqué de plus en plus tellement que je poussais des petits bruits de panique. Evergreen avait mis sa main sur mon épaule. Je ne lui ai pas retiré. Les autres étaient inquiets tandis qu'il me regardait, je paniquais encore et toujours jusqu'à ce qu'il sorte une phrase :

⏤ est-ce que ça va?

Je suis sorti de table rapidement pour aller dans le jardin botanique. Mon refuge. Est-ce qu'il venait de m'avoir...complètement...rendue...dingue???