Chapitre 2

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Toulouse le 17 mars 2019

Vrr Vrr

Je grimace face au bruit que mon téléphone vient d'émettre. J'ouvre difficilement les yeux à cause de la lumière du jour qui passe à travers mes volets.

J'attrape mon portable et le déverrouille.

2 nouveaux messages - 11h07

Je souffle avant de laisser tomber mon bras. Moi qui penser me coucher tôt pour travailler mes écrits et me lever tôt c'est raté !
J'ouvre le premier message que j'ai reçu.

De Lolo <3:

"Salut ma poule ! On se voit aujourd'hui ? Envoi moi un message quand tu te réveilles et quand tu voudras bien sortir de ta grotte. Je suis pas chez moi ce matin, on est à l'aéroport ce matin pour les frangins avec Walid. Bisous sur les fesses !"

Je ris face à son enthousiasme. Je lui réponds instantanément.

"Salut Laurine ! Je viens de me lever. Envoi moi un message quand tu es dispo. La bise à Wawad."

J'ouvre le second message et souris à la vu du destinataire.

De Guillaume:

"Salut ma charmante inconnue, j'espère que tu as passé une bonne fin de soirée en ma compagnie. Te parler m'a fait du bien, j'espère que cela a été réciproque. En espérant t'avoir aidé concernant le retour de ton ancien ami. Tout va bien se passer j'en suis sûr. Je suis disponible si tu as besoin de moi."

Je le remercie et verrouille mon téléphone. Cela est peut être étonnant mais je me sens sereine. Me confier à un parfait inconnu doit paraître complètement fou, d'ailleurs si mes deux amis l'apprennent, je pense que je suis fichue, mais cela m'a permise de me confier à une personne neutre et sans connaître mes histoires. Il a pu exprimer un point de vue extérieur qui m'a fait du bien. J'ai pu prendre du recul.
Je me relève et me dirige dans la salle de bain avant de prendre mon déjeuner et de me remettre au travail.

16h34

J'ouvre le énième placard de ma cuisine à la recherche d'un paquet de gâteaux. Le néant...
Je souffle et referme le meuble. Je passe mes mains dans mes cheveux. Estelle tu as assez travaillé, sort ! me cris ma conscience.
Je rentre dans ma chambre avant d'affiler un jean, un t-shirt et mes baskets. J'ai toujours eu un style vestimentaire très neutre, mais je n'aime pas l'extravagance. J'attrape à la volet mon sac, mon manteau et mes clés. Je me retrouve très vite dans une des rues commerçantes de Toulouse. Je m'effraye un chemin malgré le monde présent dans la ruelle pour un vendredi après-midi. J'arrive finalement au bout de celle-ci menant au Capitole et à un marchand de crêpes. Je souris au marchand avant de commander mon goûter. Il me sourit en retour lorsque que j'ai réglé ma crêpe. Je m'éloigne du stand et contemple la place devant moi. Je souris à la vu des touristes et des amoureux se prenant en photo face au monument. Moi aussi je rêvais d'une photo comme ça à l'époque avec Olivio. Je repousse mes pensées en secouant la tête. Il faut vraiment que j'arrête ! Le fait d'avoir reparler de tout ça hier, m'a fait repartir dans des vieilles habitudes. Je me suis longtemps fait aider chez une psychologue de la ville. Je n'arrivais pas me le sortir de la tête. Vous l'aurez compris, bonjour la déprime H24... Même mes amis n'étaient pas à même de me consoler, ayant trop de partie pour les deux. Je suis depuis cette période devenue une fille très solitaire. Je ne demande pas beaucoup de contact avec les autres, ayant réussi à me focaliser sur moi ! J'ai très peu de famille à qui me confier également. Mon père est décédé il y a quelques années et ma mère s'occupe de ma sœur un peu plus loin dans la région. Je n'aime pas embêter les autres avec mes problèmes et montrer mon sentiments est une chose assez compliqué pour moi. Je me suis donc reconstruite avec l'idée qu'il fallait que je me débrouille seule.
J'attrape mon portable pour vérifier l'heure. 17h15... Je me demande ce que font mes amis. Je déverrouille l'écran et appelle Walid. Au bout de deux sonneries, celui-ci décroche.

La belle ToulousaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant