rencontrons-nous

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Dans les rues froides de Tokyo, une jeune étrangère marchait, l'ombre de la fatigue marquant chaque pas. Ses yeux bouffis, témoignages silencieux des nuits sans sommeil, trahissaient sa lassitude. Une fois de plus, son vélo avait été saccagé. Pourquoi la traitait-on ainsi ? Voilà trois ans qu'elle travaillait sans relâche pour cette entreprise, sans jamais recevoir une promotion, ni même un simple merci. Ses supérieurs ne la remarquaient que pour lui donner plus de tâches que les autres. Pourtant, en tant qu'étrangère, elle ne pouvait pas se permettre de riposter ; ce serait impoli. Elle représentait l'image de toute une communauté, bien au-delà de sa simple personne.

Elle soupira, poursuivant son chemin à travers les rues illuminées de néons. C'était une des raisons pour lesquelles elle se retenait de remettre certaines personnes à leur place. Perdre son travail serait la pire des issues, mais bon Dieu, comme elle mourait d'envie de laisser son « côté japonais » de côté pour réagir comme elle avait été éduquée... Mais pour l'instant, il fallait se contenter du métro, avec ces passagers qui se lèveraient dès qu'elle s'assiérait près d'eux. Elle aimait pourtant le Japon. Mais certains Japonais, eux, ne l'aimaient pas.

Perdue dans ses pensées, elle finit par être ramenée à la réalité par des voix d'hommes, un chœur grossier qui déchirait la tranquillité de la rue. Probablement des ivrognes, songea-t-elle, avant de remarquer les petits bars bondés qui parsemaient la rue.

- Hey, l'étrangère ! » La voix résonna derrière elle, mais elle fit mine de ne pas entendre, accélérant le pas. Les voix se firent plus insistantes, plus menaçantes. « On veut juste s'amuser un peu !

Elle pressa encore le pas quand soudain, l'un d'eux attrapa ses tresses. Instinctivement, elle se retourna et le repoussa violemment. Le monde autour d'elle sembla se figer. Personne n'interviendrait. Ils se contenteraient de regarder.

Cinq jeunes hommes se tenaient devant elle, l'un d'entre eux tellement ivre qu'il était soutenu par deux autres. Le premier s'approcha d'elle, la main tendue dans un geste menaçant. Mais avant qu'il ne puisse l'atteindre, une autre main, plus forte, saisit son poignet et le jeta en arrière.

Elle leva les yeux et découvrit un dos imposant, une silhouette qui la séparait de ses agresseurs. De longs cheveux noirs retenus en chignon et un énorme pullover, Mea resta figée. Elle l'avait déjà vu quelque part, mais où ?

- Hey de quoi tu te mêles toi ? dit l'un des hommes

- vous embêtez cette fille sans raison..., toujours cachée derrière son sauveur elle regarda par le côté une chose étrange se produit semblant reconnaître le sauveur l'agresseur s'inclina

- je suis vraiment désolé monsieur Yamada

- Haru ! dit le fameux monsieur Yamada, celui qu'on portait ouvrit rapidement les yeux et regarda m. Yamada

- grand... grand frère..., c'était son frère s'étonna la jeune fille m. Yamada il s'approcha son frère qui lui donna une tape sur la tête

Elle put enfin voir son visage lorsqu'il se tourna vers elle. La ressemblance entre l'ivrogne et le sauveur était frappante, sauf que monsieur Yamada avait les cheveux longs en chignon et son frère celle d'un chanteur de J-pop. Pourquoi avait-elle l'impression de déjà vu ? Les cinq hommes s'inclinèrent devant elle pour s'excuser. Elle les regarda un peu surprise puis leur dit qu'elle acceptait. Tandis que les quatre autres prenaient leurs jambes à leur coup monsieur Yamada qui tenait encore son frère s'inclina à son tour.

- mais que faites-vous ? Relevez-vous, vous venez de me sauver, dit-elle

- c'est ma faute je n'ai pas assez veillez sur mon frère et lui et ses mauvaises fréquentations vous ont importuné, dit-il toujours incliner

CACAO ET CERISIER [En ajustement]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant