A cœur ouvert

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- Masahiro... voulez-vous toujours savoir mon histoire ? demanda Mea

- oui si vous le voulez, dit-il en la regardant

- en 2011 suite à des résultats aux élections qui semblaient falsifié... l'ancien président a fait une contestation. C'est là que le cauchemar a commencé, je n'entrerai pas dans les détails ce soir mais j'étais en classe quand tout a commencé. Notre école a été encerclée par des électeurs furieux qui ont pris d'assaut l'établissement. Etablissement qui n'était pas loin du partie politique. Dans la panique moi et mon jumeau, nous cherchions une sortie. La police était arrivée et il y a un affrontement, les gens courraient, moi et mon frère ont aussi couru mais il est tombé. Mea sentait une boule entraver sa gorge, elle respira un moment puis continua: Il est mort piétiné. J'ai tout fait pour la ranimé en vain, mon grand frère est arrivé et il a m'a soulevé et a commencé à courir le cadavre de mon jumeau est resté là sur la route. Ma mère a failli devenir folle en l'apprenant. Le pays est devenu rapidement un lieu de massacre... mon père était du parti du président sortant alors quand les rebelles sont arrivés, les voisins nous ont dénoncé ma mère a dû nous caché quand ils sont arrivé ils ont tué mon père. Les cris de ma mère ont fait pleurer mon petit frère et alors que les rebelles se dirigeaient vers nous mon grand frère est sorti pour nous protéger. De là où j'étais j'ai pu le voir mourir d'une balle. On a longtemps été traumatisé quand la crise c'est terminé la peur se faisait encore sentir. Il y avait des cadavres sur la route, des endroits détruits... On a décidé ensuite de déménager et maman m'a envoyé chez un ami de papa ici espérant que j'irai mieux vous êtes après l'une des 3 personnes qui savent...

- je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé, elle avait parlé les visages perlés de larmes

Masahiro hésita un moment puis la prit dans ses bras. Le vent, les petits bruits de ses sanglots et rien qu'eux. Une Mea qui s'était ouverte et se laissait consoler. Il se dit qu'il allait aussi se confier. C'était le moment de tout laisser sortir. Il lui expliqua la mort de sa mère, les deux autres mariages de son père, cette envie constante qu'il avait de montrer ses capacités à son père et la raison pour laquelle Haru ne s'entendait plus autant avec lui. Une fille dont ils étaient tous les deux tombés amoureux.

- Elle s'appelle Kokona Ayumi, c'est la fille d'un ami de notre père, elle venait souvent à la maison. Elle est rapidement devenue notre ami et j'ai commencé à développer des sentiments pour elle et j'ai appris qu'Haru l'aimait aussi, on s'est dit qu'on allait la laisser choisir à l'amiable mais c'est rapidement devenu des coups bas sur des coups bas et elle aimait cette attention, elle a finalement dit qu'elle irait avec Haru. Alors j'ai tenté le tout pour le tout, vous savez le méchant dans les films qui tentent de séparer les gens et bien, c'était moi. Je lui ai fait croire qu'Haru la trompait pour pouvoir la consoler et j'ai même couché avec elle

- Ah ouais ça c'est un coup bas, dit Mea en le regardant surprise

- C'est quand Haru nous a surpris que je me suis rendu compte de ce que je venais de faire à mon propre petit frère...

- Oh mon Dieu, dit Mea en le regardant tristement

- C'était trop tard, Haru ne pouvait pas accepter une tel trahison, ce jour-là j'ai perdu le respect de mon frère mais j'aimais toujours Kokona, j'espérais qu'elle savait tout ce que je venais de sacrifier pour elle et vous savez ce qu'elle a fait les jours qui ont suivi

- Quoi ?

- Elle est partie avec un magnat arabe plus riche qui semblait plus attentionné, je l'ai rattrapé à l'aéroport la suppliant de rester, lui expliquant que j'étais prêt à tout que j'avais sacrifié ma famille pour elle, elle m'a regardé et m'a dit que c'était bien le temps que ça a duré mais que je devais me rendre à l'évidence aucun de nous ni moi ni mon frère n'était assez bien pour elle

CACAO ET CERISIER [En ajustement]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant