Myssa

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Mon réveil sonna à 7h pile, et je tâtonnais sur ma table de chevet afin de l'éteindre. Après quelques minutes, je sortis de mon lit en m'étirant, puis descendis en pyjama mettre le café et la bouilloire en route. Je remontai ensuite, direction la chambre d'Amélia, et m'assis sur son lit pour la secouer.

– Allez, debout marmotte !

– Encore quelques minutes... grogna-t-elle, la tête enfouie dans son oreiller bleu.

– Ne m'oblige pas à agir, lui dis-je.

– Ne mens pas, je sais que tu adores ça, soupira-t-elle, la voix étouffée par son oreiller.

– C'est vrai ! souris-je.

Je me penchai alors pour attraper sa couette et l'éloigner brusquement de son lit, avant de faire de même avec son coussin.

– Je te déteste, gémit-elle, recroquevillée sur elle-même.

– C'est faux, tu m'adores et tu le sais ! rétorquai-je. Maintenant bouge, parce que je ne partirais pas d'ici tant que tu ne seras pas levée.

– Rhaa c'est bon, je me lève, marmonna-t-elle.

Je restai plantée là, haussant un sourcil.

– Okay, okay, c'est vraiment bon ! dit-elle en se levant - réellement, cette fois.

Satisfaite, je partis m'habiller dans ma chambre. Je choisis ce jour-là un chemisier bleu marine, avec un jean slim délavé et des bottines à talons marrons, puis entrais ensuite dans la salle de bain que nous partagions au premier étage, afin de me préparer.

– Contente ? me dit-elle en croisant mon regard dans le miroir.

– Très ! souris-je à travers mon dentifrice. Dépêche-toi de prendre ta douche, c'est mon tour de préparer le petit-dej.

Nous avions en effet notre routine : un jour sur deux l'une d'entre nous préparait le petit déjeuner - le père d'Amélia étant déjà parti travailler et sa mère encore endormie pour quelques heures.

Je préparais ensuite notre petit déjeuner habituel : un café au lait avec un sucre pour elle, et un thé noir avec trois sucres pour moi, des tartines au Nutella pour elle et à la confiture pour moi.

Les parents d'Amélia, connaissant mon amour inconditionnel pour les confitures, se rendaient tous les mois chez un petit producteur faisant ses propres produits maisons : confitures de figues, de prunes, de fraises, un vrai régal !

Je sortis aussi une grappe de raisin du frigo, puis remontais en entendant l'eau s'arrêter. Je fis mon sac en attendant qu'Amélia finisse de se préparer, puis toquais à la porte :

– C'est bon ?

– Oui, oui, tu peux rentrer ! me dit-elle.

Je rentrais et ouvrais la fenêtre pour évacuer la buée, puis commençais à me maquiller tranquillement.

Je souris en voyant son rouge à lèvres favoris sur le lavabo :

– Pour qui mets-tu ce fameux rouge à lèvres ? demandai-je, curieuse.

J'avais ma petite idée sur la question, mais je préférais l'entendre de sa bouche.

– Personne ! dit-elle en rougissant, pas du tout convaincante.

– Vraiment ? insistais-je en lui tirant la langue, espiègle.

– Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ! nia-t-elle avant de quitter la salle de bain.

Après avoir finis de me préparer, je descendis avec mon sac pour déjeuner, grimaçant en regardant l'heure.

– On a plus que cinq minutes...

Myssandra : le retour d'une future reineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant