Chapitre 21

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> Sans surprise, j'ai dû abandonner mon travail et ma place dans la vie active pour apprendre à rester à la maison.
> Dans un premier temps ça m'a permis de me reposer et de soulager mes douleurs, mais à la longue ce fut extrêmement long et difficile à accepter.
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> À ce jour, j'ai déjà eu plusieurs traitements, dont des essais thérapeutiques qui sont encore à l'étude. Mais ils n'ont malheureusement pas marché sur le long terme. La maladie finit par reprendre le dessus.
> Je garde le moral, il y a des jours avec et des jours sans, mais les jours sans il faut faire avec.
> J'entraîne tout mon entourage dans cette spirale d'inquiétudes, de victoires, de défaites.
> Surtout ma fille de 7 ans avec qui jamais je n'aurais pensé aborder certains sujets qui ne sont pas de son âge. Notamment le thème de la mort.
> Même si elle fait partie intégrante de la vie.
> Mon cœur se déchire quand on aborde le sujet, mais c'est primordial de mettre les mots sur nos maux.
> Cette terrible réalité nous fait mal mais nous soude encore plus.
> Et je réalise combien la maladie fait grandir et mûrir ma fille.
> "- Maman, je ne veux pas que tu sois morte. Je veux que tu vives très longtemps".
> Moi aussi mon amour, je le souhaite de tout cœur. Te voir grandir, réussir tes études, avoir des enfants, te protéger, te prendre dans les bras, te voir vivre tout simplement en t'épaulant car c'est mon rôle.
> Être tout près de toi sans t'étouffer, à chacun de tes pas dans la vie, c'est mon plus grand souhait, et que ta vie soit longue et douce.
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> La maladie fait partie de nos vies, mais heureusement la plupart du temps on arrive à l'oublier.
> On avance un pas après l'autre plus forts que jamais en espérant que la santé se maintienne.
> Réapprendre à vivre, c'est essentiel.
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> Je ne sais de combien d'années ma vie sera faite, nous l'ignorons tous.
> Je suis convaincue qu'il ne faut pas se focaliser sur le temps qui reste mais sur celui qu'on a la chance de vivre à cet instant précis.
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> Si j'ai décidé d'écrire mon histoire c'est pour laisser une infime trace de mon vécu qui certes n'est pas rose tous les jours, mais malgré tout l'amour et la beauté de la vie reprennent toujours le dessus.
> Ma force c'est ma fille, ma fierté, ma raison de vivre et le plus beau cadeau que la vie a pu m'offrir  ainsi que mon conjoint, ma famille, mes amis, tout ceux qui croient en moi et me portent chaque jour.
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> Il faut croire en la vie, en soi.
> Le sourire de ma fille et ses bras sont les plus grandes forces que je possède.
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> Il ne faut jamais oublier que, dans la vie, rien n'est facile, mais il faut la vivre pleinement.
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> Je remercie infiniment toutes les personnes bienveillantes à mon égard.
> Je remercie tous ceux qui font partie de ma route parsemée d'obstacles ainsi que tous ceux qui font preuve d'empathie.
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> La maladie m'a permis de me surpasser par la force des choses, d'acquérir des forces insoupçonnées que je n'aurais jamais eues si je n'étais pas entourée comme je le suis.
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> Pour finir je dirai ces mots qui clôturent mon histoire : amour, joie, bonheur, larmes, tristesse, colère, famille, fille, sœurs, frère, victoire, déception, traitements, capacité, motivation, bienveillance, force, rage, espoir, unité, vie.
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> " Quelles que soient les épreuves à traverser dans la vie, il ne faut jamais renoncer à vivre, il faut avancer.
> La vie réserve tellement de surprises. Il faut donc lui faire confiance, être dans la vie et du côté de la vie."
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> - Agnès Ledig -
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