Chapitre 22

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Comment pourrais-je vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi ? J'ai beaucoup plus de mal à trouver les mots quand il s'agit de parler d'amour.
Par pudeur, je survole ce qui est sans nul doute suspendu à chacun de mes mots.

Dès notre première rencontre en 1999, vous m'avez ouvert vos bras pour me permettre d'avoir une place privilégiée tout près de votre cœur.
Vos deux mains tendues, si grandes et si fermes, englobant mes toutes petites mains d'enfant, avec beaucoup de douceur et de chaleur.
C'était pour nous quatre un plongeon dans l'inconnu et il a fallut un peu de temps pour qu'on s'apprivoise, mais très vite nous sommes devenues une famille.

À vos côtés, je me suis toujours sentie en confiance à tout instant.
J'ai le sentiment d'être protégée.
Vous m'avez donné le droit de vivre, de déployer enfin mes ailes.
Et quand je cessais d'avoir confiance en moi, il suffisait que je regarde dans vos yeux.
Car vous, vous, n'avez jamais cessez de croire en moi.

Merci de m'avoir donné les clés nécessaires pour réussir dans la vie, en me portant chaque fois que je n'avais plus la force.

J'avais mon petit vécu, vous aviez le vôtre, mais vous nous avez dévoué vos vies dès les premiers instants ou nous nous sommes réunis.

Merci de m'avoir donné de beaux repères, des souvenirs en famille tous les quatre à n'en plus finir.
Merci de m'avoir donné une bonne éducation.
Toutes ces choses que j'ai toujours voulu transmettre à ma fille.

Vous m'avez sans aucun doute donné cette force que j'ai au jour d'aujourd'hui, car je sais qu'à tout moment, j'ai une chance inouïe que vous soyez là, tout près à mes côtés.
Cette présence qui m'est indispensable, car vous êtes mes premiers repères.

Merci infiniment de m'avoir aidé, à tellement de reprises que je ne peux le compter. Que ce soit pendant mes traitements ou non.
Merci de ne cesser de prendre soin de moi, que j'ai 10 ans ou que j'en ai 29.

Ce n'est pas pour rien que lorsque que mon moral vacille, j'ai besoin de vous retrouver. Ainsi que ma maison. Cet endroit habite tous mes bons souvenirs, c'est une forteresse à tous mes soucis.
Je sais qu'à tout moment je peux m'y réfugier et que je peux vous parler le plus honnêtement possible, sans crainte.
Je me sens en sécurité.

Merci, de m'avoir permise d'être la personne que je suis aujourd'hui.
Vous avez fait ce dont personne n'a été capable: "Croire en moi et m'aimer".

"Le petit Prince Extrait Chapitre 21:
C'est alors qu'apparut le renard:
- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta:

- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
Ma vie est monotone. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.
- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.

- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.".

Nous nous sommes apprivoisés.
L'amour n'a aucune frontière, aucune limite et n'a pas besoin de liens de sang.
Merci de m'avoir donné de belles valeurs.

Je vous aime

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 23, 2020 ⏰

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