Chapitre 7

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Une fois dehors, le silence parut assourdissant à Alex après le brouhaha des conversations et la musique diffusée dans la salle. A l'intérieur, il avait bien observé la fille : elle était plutôt jolie avec ses immenses yeux noirs et ses boucles brunes, coupées à l'épaule, s'éparpillaient dans son cou. A présent, à la lueur du lampadaire qui éclairait le trottoir, il la contempla à nouveau, laissant glisser son regard sur ses seins à peine dissimulés par le débardeur. Elle ne portait pas de soutien-gorge, et la vue de ses mamelons qui pointaient sous l'étoffe lui assécha la bouche.

Ils montèrent dans un des taxis qui attendaient devant le club et elle donna une adresse à laquelle il ne fit pas attention tant il était troublé. Lorsqu'il pénétra dans la voiture, l'odeur du déodorisant suspendu au rétroviseur le prit à la gorge. Il posa sa nuque contre l'appui-tête et perçut la main de la fille qui glissait sur son genou. Il prit alors conscience qu'il bandait depuis qu'il l'avait aperçue dans le couloir et son sexe en était presque douloureux.

La fille ne sembla pas s'en offusquer et sa main remonta le long de sa cuisse pour effleurer son entrejambe à travers l'étoffe du pantalon. L'alcool qu'il avait ingéré avec Côme l'empêcha de ressentir la moindre gêne : il était prêt à profiter de la fin de la nuit avec cette fille qu'il trouvait plutôt jolie même si, au fond de lui, une petite voix l'avertissait qu'à la lumière du jour il serait très déçu. Le taxi s'arrêta devant un hôtel Formule 1. A côté de lui, la fille était silencieuse, sa main avait regagné son genou et il fut désappointé : il aurait aimé qu'elle se montre plus entreprenante.

Arrivé dans le hall de l'hôtel, il mit sa carte de crédit dans la machine, saisit la carte magnétique qui permettait d'ouvrir la chambre et prit la fille par le coude pour la conduire jusqu'à la porte. La moquette qu'ils foulèrent était usée et le long couloir scandé de posters représentant des publicités anciennes sentait le détergent. La fille ne disait toujours rien et Alex pensa qu'elle n'était pas bavarde. Toutes les prostituées sont-elles comme ça ? Elle n'a pas prononcé dix mots depuis que je l'ai saisie par l'épaule, au Select.

Arrivés devant la chambre, elle lui prit le passe des mains et ouvrit la porte. Le laissant passer devant, elle le suivit avant de la refermer derrière eux. Pendant quelques secondes, ils demeurèrent face à face puis Alex fit un pas en avant et emprisonna ses lèvres sous les siennes. Elle ne lui rendit pas son baiser tout de suite et cette légère résistance l'excita encore plus. Il sentait son sexe tendu dans son pantalon et le pressa contre les cuisses de la fille.

Elle haletait et écarta légèrement les jambes. Dans un soupir, il laissa ses mains glisser sous le débardeur qu'elle enleva, exposant les plus jolis seins qu'il ait jamais vu. Ils étaient ronds et menus, et les pointes chatouillèrent ses paumes lorsqu'il les empauma. Elle recula légèrement déboutonna sa chemise qu'elle repoussa avec la veste puis se colla contre lui et le contact de sa peau sur la sienne lui coupa le souffle. Quand il parvint à respirer à nouveau, elle avait déboutonné son pantalon et ses cuisses se plaquaient contre les siennes tandis que ses mains fourrageaient dans ses cheveux, caressaient sa nuque. Leurs bouches se mêlèrent à nouveau dans un baiser haletant.

Alex avait l'impression que du feu circulait dans ses veines et que son cerveau, – était-ce l'alcool ? Était-ce le sexe ? – n'avait plus aucune utilité. S'il avait une conscience aiguë de son sexe qui se tendait pour la pénétrer, le reste de son corps ne semblait plus exister. Les doigts de la fille courraient à présent sur son dos puis sur ses reins et baissèrent son pantalon puis son caleçon qu'il finit de retirer en même temps que ses chaussures.

Tout en l'observant, elle faisait glisser sa jupe centimètre par centimètre et il sentit la tension l'envahir du sommet du crâne jusqu'au bout des orteils. Sa bouche s'ouvrit et il se mit à haleter quand il découvrit qu'elle ne portait que les bas qui gainaient ses jambes et encadraient le minuscule triangle sombre niché au creux de ses cuisses.

La fille du SelectOù les histoires vivent. Découvrez maintenant