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-Camille, tu ne vas jamais me croire ! annonçais-je en passant derrière la caisse
-Vas-y, raconte moi tout, me répondit-elle tout en continuant de faire ce qu'elle était en train de faire
-Tu vois Jules ?
-Ton coloc' c'est ça ?
-Exact. Et bien tu sais ce qu'il m'a dit hier ?
-Non, mais tu vas me le dire. Enfin je suppose. J'espère.
-Alors au début, ça commençait plutôt bien. Il m'a « simplement » déclaré qu'il avait des sentiments pour moi après m'avoir embrassée, et je ne te cache pas que j'étais un peu gênée sur le coup, mais c'est loin d'être le plus important. Le truc qui m'a dérangée, c'est qu'il a osé me balancer qu'il n'y-avait qu'avec lui que je pourrais être réellement heureuse, que lui seul pourrait me combler, me faire plaisir et j'en passe, que Lucas dont je t'ai justement parlé hier ne m'aurait jamais aimé, et, la cerise sur le gâteau tiens toi bien : c'est qu'il me mentait lui aussi !
-Oh la vache. Je ne m'attendais pas à ça. Il t'a menti à quel sujet ?
-Si je te dis qu'il savait pour Lucas et ce depuis le début t'en penses quoi ?
-Attends vraiment ? Mais ce n'était pas sensé être ton meilleur ami ?
-C'est ce que je pensais aussi, mais apparemment non. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis déçue. Et pas uniquement à cause du mensonge, mais également à cause de tout ce qu'il a pu me dire. D'autant plus que ce n'est pas la première fois qu'il me déçoit, ça aura été assez récurrent ces derniers temps. Et avec toute cette accumulation, je ne sais pas si je pourrais le lui pardonner un jour.
-Je te comprends, je pense que si j'avais été à ta place j'aurais pensé et réagi de la même façon. Mais personnellement, je te conseillerais de l'ignorer, de laisser passer pendant quelque temps, juste suffisamment pour que tu t'en remettes et que tu sois prête à lui parler.
-Et si je n'y arrive jamais ?
-Et bien au moins tu auras une personne de néfaste en moins dans ta vie.
-Mais je le connais depuis si longtemps... Je ne comprends pas, et je ne concevais pas une seule seconde qu'un jour on ne s'entendrait plus. C'est mon meilleur ami, enfin c'est ce que je croyais.
Elle se pince les lèvres comme si je lui faisais de la peine, puis me prend dans ses bras. C'est une des seules personnes sur qui je peux compter, en ce moment.

Camille est interpellée par notre patronne pour l'aider à déballer je ne sais quoi, et je me retrouve donc seule à la boutique. Étant donné qu'aucun client n'est présent et que personne ne semble vouloir entrer, je me permets d'utiliser un peu mon téléphone. Je décide de faire un tri parmis mes photos et retombe sur des photos de Lucas. Des photos de nous deux, plus heureux que jamais, à s'aimer comme on avait jamais aimé quelqu'un auparavant. Quoi que l'on puisse me dire, nous étions beaux ensemble. Nous formions un joli petit couple. Nous étions si harmonieux. Je l'aimais tant. Il me manque.

J'entends la cloche de la porte d'entrée sonner. Je m'empresse donc d'essuyer mes yeux humides et de ranger mon téléphone. Je sens la personne s'avancer vers le comptoir. Au moment où je relève la tête, je le vois. Tout me paraît trop gros, trop irréel. Voir trop étrange. Que fait-il ici ? Que me veut-il encore ? Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Mais je me dois de rester professionnelle. Alors je fais comme si de rien n'était et ne le considère que comme un simple et unique client.
-Bonjour monsieur, en quoi puis-je vous aider ?
-Écoute Jeanne, je sais, j'ai merdé. Mais j't'en supplie, laisse moi une autre chance.
-Désolée, mais ici c'est une friperie, et on ne vend donc pas de ça monsieur.
-Jeanne, arrête, allez s'te plaît quoi... Tu m'manques...
-Un renseignement peut être ?
-Arrête de faire comme si de rien n'était. Je le sais que toi aussi tu m'aimes encore. C'est évident. On était faits l'un pour l'autre.
-Certaines choses ne sont pas faites pour être ensemble. Comme une robe de mariée et une paire de claquettes avec des chaussettes par exemple, ça n'aurait aucun sens.
-Mais j't'aime moi. Et j'suis prêt à t'le montrer.
-Bon écoute, dis-je en reprenant une façon de parler plus décontractée. J'ai voulu être gentille, mais là c'est trop. Alors pour l'amour du ciel, sors de cette boutique et par ailleurs de ma vie.
-J'ai besoin de te rappeler que j'obtiens toujours ce que je désire, Jeanne ? dit-il en se rapprochant de plus en plus de moi et en prenant un ton arrogant
-Tente la moindre chose et je te colle un procès comme j'aurais dû le faire depuis bien longtemps.
-Si tu crois qu'ils t'écouteront, il se rapproche encore plus, moins d'un mètre nous sépare
-Moi je ne sais pas, mais les caméras sans aucun doute. Et maintenant tu ne me fais plus peur, Samuel. Alors je t'ordonne de sortir d'ici avant que ça ne tourne au vinaigre.
Il relève la tête vers les caméras et me jette un regard noir. Il sort sans dire un mot de plus.
Je ne vais pas vous mentir, mais si, j'ai eu peur. Mais j'ai changé. Et je suis fière de ce que je viens d'accomplir. Je pense que je n'aurais plus jamais affaire à lui maintenant.

J'entends mes collègues de travail descendre les escaliers et je comprends qu'il est enfin l'heure de la pause. Nous fermons donc la boutique et sortons déjeuner. Quelle matinée.

Coucou les amis ! Après des mois d'attente me revoilà ahah !
Encore une fois je m'excuse pour autant de retard... cette fois ci, si tout se passe bien, la suite devrait réellement arriver plus rapidement. Mais je préfère ne plus rien vous promettre, dans le doute.

Comme d'habitude je vous laisse commenter et voter sur ce chapitre, car comme vous le savez ça fait toujours plaisir❤️👉👈

La bise et à très vite (normalement oups)

Poupée RusseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant