Je n'ai jamais voulu partir, jamais voulu bouger. Je n'ai jamais été le genre de type à faire le tour du monde et encore moins du genre à m'isoler dans un pays situé à l'autre bout de la terre. Tout ce que je veux faire, c'est dessiner; m'enfermer dans ma chambre et bombarder mes murs de peintures. C'est la raison pour laquelle je me retrouve assis sur mon lit, face à la paroi qui jouxte ma fenêtre. Auparavant d'un blanc immaculé, il est à présent recouvert de rouge, de vert, de jaune et même de bleu.
Je pousse un long soupir et remonte mes lunettes de vue sur l'arête de mon nez avant de me pencher sur ma valise qui se trouve au sol afin de la zipper. En jetant un coup d'oeil dans la rue, je remarque qu'il pleut, comme presque chaque jour. Ce dont je suis certain, c'est que la pluie ne me manquera pas une fois que je me trouverai en Californie. Là-bas, le soleil risque de briller sept jours sur sept et l'idée ne me déplaît pas tant que ça. D'ailleurs, c'est enfin le jour J, je me trouverai dans un jet privé en direction des Amériques dans moins d'une heure et je n'ai encore jamais pris l'avion. Lorsque j'ai téléphoné à Louis, hier soir, il m'a bien précisé que ce n'était pas aussi horrible qu'on peut le laisser entendre sur les sites internet. Il dit même que c'est apaisant.
Je secoue la tête pour chasser les différentes pensées qui hantent ma petite tête depuis que je me suis levé au petit matin et je prend mes deux bagages avant de me rendre dans la cuisine. Au même moment, la sonnerie retentit dans tout l'habitacle et je sursaute avant d'aller ouvrir. Deux types en costard se tiennent devant moi avec des oreillettes. L'un s'incline poliment et l'autre reste statique, le regard fixé sur mes valises.
-Bonjour. Vous êtes prêt monsieur Malik?
L'un d'eux me glisse un petit sourire et porte mes valises jusqu'au coffre. Je monte à l'arrière et les deux gardes du corps s'installent à l'avant. Le voyage me paraît extrêmement long et je prend un peu plus conscience de ce que je suis en train de faire. Je pars pour la Californie avec une star mondialement connue. Un frisson parcourt mon échine à cette pensée et je prend mon pull entre mes mains pour l'enfiler. Je fais vraiment tâche avec mon drapeau de la Jamaïque mais après tout, je ne ferai jamais le poids face à des types en costard. Alors qu'un sourire se dessine au coin de mes lèvres, la voiture se gare devant l'immense aéroport et je vois déjà quelques avions décoller au loin. Le garde du corps grognon m'ouvre la porte et je sors après m'être détaché. Le second homme s'approche de moi.
-Nous ne nous sommes pas présenté. Je suis Jeff et mon collègue s'appelle Chris. On va vous suivre durant tout votre voyage jusqu'à votre arrivée en Californie. Nous sommes des gardes du corps et nous sommes là pour vous protéger donc restez bien derrière nous.
Je hoche rapidement la tête et Chris me lance un regard mauvais.
-Pas besoin de jouer les grands. Tu restes derrière et tout ira bien. Me crache-t-il en se tournant pour avancer.
Jeff me fait un regard compatissant et je le suis alors qu'il porte mes valises dans ses deux mains. A peine avons nous mis un pied dans le bâtiment qu'une horde de fan en chaleur hurle à l'autre bout de la pièce. Je vois rapidement la cause de tous ces pleurs et cris hystériques : Liam Payne, lunettes noires sur le nez, se tient derrière ses gardes du corps avec un grand sourire. Il fait de grands gestes à la foule et déclenche les hurlements des groupies. Certaines tiennent même des pancartes avec toutes sortes d'inscriptions plus étrange les unes que les autres. Chris me saisis le bras sans gentillesse et nous nous approchons du regroupement à grands pas. Finalement, le visage de Liam se tourne vers moi et son sourire s'agrandit. Il s'approche de moi avec beaucoup de mal et la sécurité envoie des renforts pour barrer la route des fans.
-Tu avais déjà vécu ça, Zayn? Me demande-t-il en balayant la salle du regard.
Je secoue négativement la tête, bouche bée.
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Architect of the Heart (ziam mayne)
RandomLa vie de Zayn Malik n'a, pour lui, rien d'extravagant : elle est la plus anodine qui puisse exister. Elle est constamment rythmée par les réunions assommantes au sein du cabinet d'architecte dans lequel il travaille en tant qu'assistant, les dimanc...