Architect of the Heart (ziam mayne)

Chapitre 5 : Chez Porter's

-Je n'arrive toujours pas à y croire! S'exclame pour la millième fois Louis, au volant de sa BMW.

Je garde le regard fixé sur la route en lui répondant rapidement.

-Arrête de me le répéter, ça me fait plus stresser qu'autre chose...

-Mais ce sera génial! Tu imagines les types torse nu et super bien foutu avec un bronzage parfait?

-Rappelle moi où tu as vu ça? Demandé-je en lâchant un petit rire.

-Bah dans les séries télé!

Je pouffe de rire en secouant la tête. Je suis en forme aujourd'hui et une fois que je serai installé dans mon bureau, je passerai un coup de fil à Liam Payne pour le prévenir que je prendrais l'avion avec lui dans peu de temps. Il ne me reste plus que deux jours m'a affirmé mon patron ce matin et depuis son message, le stresse n'a fait qu'augmenter. Je ne sais pas à quoi m'attendre une fois arrivé en Californie. Certes, le décor sera sans doute paradisiaque mais ça concerne plusieurs mois de ma vie et si je ne m'y plaisais pas? Si je finissais par hair les Etats-Unis et Monsieur Payne pour couronner le tout? Il se peut qu'il soit un homme détestable, je ne le connais pas après tout.

Louis se gare devant l'immense bâtiment et je le remercie briévement avant de rejoindre l'intérieur. Je passe devant la réceptionniste qui me jette un regard lassant, la joue appuyée contre la paume de sa main. Je m'encourage mentalement pour les prochaines minutes où je devrais faire face à la voix rauque de mon nouveau client. Je pénétre quelques minutes plus tard dans mon bureau. Les premières minutes sont plus stressantes que les précédentes et je souffle un bon coup avant de saisir mon portable et sa carte. Je tape le numéro de mes mains tremblantes et attend patiemment. Au bout de deux sonneries, il répond:

-Liam Payne à l'appareil.

Je m'étouffe en reprenant mon souffle et je toussote pour reprendre une bouffée d'air.

-Bonjour monsieur... Je vous appelais au sujet de la Californie.

-Ah, Zayn. Appelez moi Liam, maintenant qu'on va travailler ensemble.

-Oui, justement, j'accepte de venir en Californie avec vous. Ma décision n'a pas été si simple mais je suis sûr que je pourrais vous aider à rénover cette villa.

Je vois presque son sourire derrière son téléphone.

-Très bien! Donc quelqu'un viendra vous chercher chez vous vendredi, très tôt donc soyez prêt.

Je hoche bêtement la tête derrière mon téléphone et m'empresse de le saluer avant de raccrocher. Décidément, ce n'est pas mon truc de parler avec quelqu'un d'aussi impressionnant. Je souffle une bonne fois pour toute et je retourne au travail. La journée est moins chargée que d'habitude et je soupçonne monsieur Backwell de diriger plutôt les clients vers les autres architectes du bureau. Il doit penser que j'ai besoin d'un peu de temps pour me préparer mentalement à aller en Californie. Je passe un moment à rêvasser sur la plage, sur la maison de monsieur Payne et sur cette double facette de sa vie ; la réalité et le nom qu'il s'est forgé dans la musique tendance et exécrable. Finalement, j'ouvre un onglet sur mon ordinateur portable dernier cri et je recommence mes recherches sur mon client. Évidemment, celles-ci  se terminent sur différentes images où je le trouve absolument magnifique.

Après avoir passé la plus grande partie de mon temps scotché devant mon écran, je remarque que c'est enfin l'heure de ma pause déjeuner et je quitte mon bureau lentement en prenant le soin de verrouiller la porte.

Le cabinet, malgré son importante superficie, ne dispose d'aucun service de restauration donc tous mes collègues filent dans le petit restaurant le plus proche et dégustent ensemble un énorme repas. Pour ma part, je préfère le confort de chez Porter's. C'est un vieux type grand et sec qui tient le restaurant avec son fils et sa fille. Cette dernière a d'ailleurs un coup de cœur pour moi depuis que j'ai commencé à mettre les pieds ici. Elle a plusieurs fois tenté de me mettre dans sa poche mais je l'ai rapidement remise à sa place. Je m'installe à ma petit table habituelle dans le fond, sur une des chaises en bois foncé.

-Zayn! Comment tu vas? C'est toujours la même chose pour toi? Me demande Daisy en s'avançant vers moi, rejetant ses longs cheveux blonds derrière son épaule.

Je la gratifie d'un grand sourire.

-Oui s'il te plaît, toujours la même chose.

Elle ouvre sa bouche puis la referme et je devine facilement qu'elle veut me parler mais je fais mine de recevoir un message pour lui faire comprendre que je n'ai aucune envie d'avoir une discussion ; la plupart de nos conversations sont ennuyantes et vides de sens. Elle repart en cuisine et je pousse un soupir de soulagement. Je tapote le bout de mes doigts contre la table pour faire passer le temps. Je n'ai personne avec qui parler et ce, depuis bien longtemps. Chaque midi et chaque soir, je suis complètement seul et quelques fois, c'est ennuyant parce que le silence m'oblige à penser à toutes sortes de choses.

Finalement, la porte s'ouvre et je reconnais immédiatement Calum avec son sourire fier et son visage que j'ai envie d'encastrer dans le mur. Il s'assoit à la table derrière moi ; évidemment, il m'a aperçu.

-Alors Zayn, ça avance avec Payne? Finit-il par demander en se tournant vers moi.

-On peut dire ça comme ça. Je pars bientôt pour la Californie.

-Et j'ai bientôt finis le projet d'entreprise sur lequel tu travaillais. Je ne sais pas comment tu as fais pour y passer autant de temps, c'était pourtant simple.

Je serre les dents pour ne pas m'énerver et je me détend un peu lorsque Daisy pose l'assiette pleine en face de moi. Je vois parfaitement qu'elle hésite à s'asseoir à mes côtés mais elle finis par abandonner lorsqu'elle remarque que je ne relève pas le visage vers elle. Je commence à manger mais je suis interrompu par Calum.

-Tu veux venir à ma table? Je te paye le repas.

J'arque un sourcil. Comment un type peut-il être aussi lunatique ? Passer du type gonflant au type sympathique. Je hausse tout de même les épaules et me déplace à sa table avec mon assiette. Ce sera au moins l'occasion de ne pas manger seul pour une fois.

-Tu es un habitué de chez Porter's? Demande-t-il en sirotant son verre d'eau.

J'acquiesce d'un hochement de tête en continuant de dévorer mon repas, celui de mon voisin ne tardant pas à être posé sur la table. Il commence à manger à son tour.

-C'est dingue qu'on ne se soit jamais adressé la parole depuis que je suis dans le cabinet.

-Je ne parle pas trop aux gens qui travaillent au cabinet.

Je garde un air distant et je finis par me stopper pour prendre une gorgée de mon verre d'eau.

-Tu n'as pas l'air très bavard...

-Effectivement, je ne le suis pas. Je suis concentré sur autre chose que mes collègues: mon travail.

Je me lève et ne lui laisse pas l'occasion de payer la note puisque je vais en vitesse la régler auprès du vieux Jack. Alors que je commence à m'engouffrer dans les rues Londonienne, je me retourne après que Calum m'ait appelé.

-Tu devrais faire autre chose que bosser. Tout ne tourne pas autour de ton travail.

Puis il hausse les épaules et je quitte le restaurant. Ce fut un des moments les plus étranges de toute ma carrière.

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Je suis assez déçue de ce chapitre parce qu'il est beaucoup plus court que les autres mais ça risque d'arriver plus fréquemment étant donné que j'ai très peu de temps pour écrire... En tout cas, j'espère qu'il vous plaira et je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que mon écriture change énormément de mes précédents chapitres donc n'hésitez pas à me le dire s'il est moins bien que les autres, j'essayerai d'arranger mon écriture :) Pour ce qui est des fautes, je suis désolé, s'il y en a :/