1. Arrivé à l'Alpes d'Huez

177 22 8
                                    

Giovanni

Après presque six heures de route, nous voilà enfin arrivé à l'Alpes d'Huez, dans les Alpes françaises. Tout ce blanc est magnifique, ça nous change de Vérone où nous n'avons pas vu la neige de tout l'hiver. Le soleil est au zénith dans le ciel, mais il n'a pas l'air de faire très chaud, quand on voit comment les nombreux vacanciers sont chaudement habillés.
Je gare ma voiture dans le parking en face de l'agence qui va nous donner les clés du chalet que nous avons loués, et éteint le moteur. A mes côtés, Alessia sourit comme une enfant face à ce paysage couvert d'un épais manteau blanc. Je pose ma main sur sa cuisse et lui sourit à pleines dents, heureux. Son jean noir lui fait des jambes de mannequins.
Je jette un coup d'œil dans le rétro intérieur, les enfants dorment tous à poings fermés. Une heure que les jumeaux ont arrêtés de chahuter, ça fait sacrément du bien aux oreilles.
Je sors de la voiture et une fois à l'extérieur, je respire le bon air frais de la montagne. D'autre portes claquent, puis les autres viennent me rejoindre au moment où ma femme sort de l'auto. Nous sommes tous emmitouflé dans de gros manteaux, de grosses écharpes et des bonnets pour les filles. Tous les enfants sont restés dans les caisses.

— Andrea, viens avec moi, on va chercher les clés, dis-je à mon meilleur ami.

Il acquiesce d'un signe de tête, puis nous nous dirigeons vers le bâtiment en bois. L'intérieur est typique des habitations de montagnes, tout en bois, avec de gros tapis au sol, mais également de grandes baies vitrés pour rendre le lieu lumineux.
Mon pote et moi nous dirigeons vers le comptoir où une femme d'une cinquantaine d'années nous accueillent, le sourire aux lèvres. Ses rides sur le visage sont marquées, signes de durs labeurs, mais elle est encore belle malgré son âge. Ses cheveux noirs attachés en chignon virent un peu au gris. Elle porte des lunettes rectangulaire, les verres agrandissement légèrement ses yeux d'une couleur marron clair.

— Bonjour, la salué-je dans la langue de Molière. Nous avons, euh...

Mon français est très douteux, j'aurais peut-être dû demander à ma sœur de m'accompagner à la place d'Andrea, il n'arrête pas de se foutre de moi, alors qu'il ne s'en sortirait pas mieux.
Je baisse le regard sur sa poitrine qui indique son prénom, Gisèle, ainsi que les langues qu'elle parle. Parfait, je vais pouvoir m'exprimer en anglais, au moins, c'est une langue que je maîtrise.

— Nous avons loué un chalet pour quinze personnes dont trois bébés au nom de Giordano. Pour deux semaines.

Elle fixe l'écran d'ordi pour vérifier dans le registre, puis elle hoche la tête, revient à nous et nous tend la clé en souriant.

— Nous vous avons installé au chalet trois-cents dix, un peu excentré du village pour que vous ayez la paix, comme vous nous l'avez demandé.

Je me saisis des clés puis la remercie avant de retourner vers les autres.

— Mec, le français ce n'est vraiment pas ton fort, se moque Andrea.
— C'est ça, fous-toi de moi, j'aurais bien voulu t'y voir.

Il rit encore lorsque nous arrivons vers la bande. Chiara, avec son bonnet gris et son écharpe rose pâle, est collée à son fiancé qui a une main derrière son dos. Elle, elle a posée une main sur son petit ventre de femme enceinte de deux mois. Ma sœur et son protège-oreille blanc discute avec Giulia et son bonnet noire à pompon. La blonde tient Ilaria, sa petite jumelle dans les bras. Elle est étrangement éloigné de Luca qui tient leur fils Ezio dans ses bras, Flaviana à ses pieds.
Je m'approche d'Alessia qui se penche à mon oreille :

— Y a que moi  qui trouve que c'est tendu entre Luca et Giulia ? chuchote-t-elle.
— Non, je l'ai remarqué aussi.

Puis, pour les autres :

Pôle Position - Vacanza tome 4.5 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant