9. Journée hors de la station

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Giovanni

Le réveil sonne. Je roule sur le côté et l'éteint dans la seconde.
Aujourd'hui, nous avons décidé de passer la journée hors de la station pour faire un peu de tourisme. Le seul endroit que nous avons visité dans ce pays, c'est Le Mans, là où se déroule le grand prix de France, et encore, on a seulement vu le circuit. C'est pourquoi on a pris la décision de nous rendre à Grenoble, une ville à une heure vingt d'ici. Et pour en profiter pleinement, on s'est dit que ce serait bien de partir vers huit heures, afin d'être sur place vers neuf heures.
Je me retourne de l'autre côté pour faire face à Alessia. La faible lumière du soleil qui se déverse dans la chambre grâce aux volets qui ne sont pas fermés jusqu'en haut, éclair son visage caché sous des mèches brunes. Je tends la main et les lui écarte délicatement pour faire face à son visage apaisé et endormi. Mes doigts viennent frôler sa peau chaude, ce qui lui hérisse les poils du bras hors de la couverture. Sur ses lèvres, un sourire se dessine.

— T'as bien dormi ? me demande-t-elle, toujours les yeux fermés.
— Ouais, beaucoup trop bien. Et toi ?

Elle ouvre enfin ses prunelles marrons, ses cils papillonnent, puis elle se replace sur le dos en écartant les bras pour s'étirer, mais elle ne fait pas gaffe et me donne un coup dans le nez.

— Aïe.

Une grimace se forme sur mon visage, je porte une main à mon nez dont le sang coule légèrement dans une sorte de goutte à goutte.

— Oh merde, je t'ai frappé ? demande-t-elle quand elle se retourne pour me faire face.
— Ouais, et tu ne m'as pas loupé. Tu vas devoir te faire pardonner.

Un sourire espiègle se dessine sur mes lèvres tandis que je chope un mouchoir pour le mettre sur mon nez. Alessia me lance un sourire malicieux, puis se rapproche de moi et pose sa tête sur mon torse.

— T'inquiète pas, je saurai me faire pardonner, j'ai ma petite idée.

Désormais, mes yeux sont remplis de désir, je sens déjà mon envie monter crescendo. Elle se relève et se pose à califourchon sur moi, ses mains posées sur mon torse. Avec sa petite nuisette, ses cheveux emmêlés de la nuit et son visage rayonnant malgré ses yeux fatigués, elle est sexy à en crever. Malgré deux grossesse, dont une avec deux bébés, elle a un corps splendide qui me fait toujours autant d'effet. Merci le sport qu'elle a pratiqué après sa grossesse pour retrouver sa taille initiale !
Mon cœur, tranquille jusqu'à maintenant, s'accélère et tape fort contre ma cage thoracique.
Mes mains rencontre ses hanches et mes yeux bleus se fixent aux siens. Nous restons de longues secondes à nous sonder, nos muscles cardiaques battant à l'unisson, notre envie et notre désir montant en nous à la même allure, à la même intensité.

— Tu crois qu'ils vont nous en vouloir s'ils nous entendent ? m'interroge ma femme.
— Non, et puis même si c'est le cas, on les emmerdes, on est dans notre chambre.

Elle sourit puis se penche pour glisser un baiser sur mes lèvres. Mais loin de me satisfaire de ce baiser, j'entrouvre les lèvres pour laisser nos langues s'entrechoquer. Il y a cinq ans, j'étais perdu, complètement paumé entre elle et Chiara, je n'arrivais pas à prendre une décision décente, je me les suis mise toutes les deux à dos, je les ai perdu, ainsi que ma sœur, j'ai cru que jamais ça n'allait s'arranger, et pourtant... j'ai obtenu leur pardon. Alessia est partie quelques temps pour réfléchir, certes, mais elle m'est revenue, et c'est le plus important. Si elle avait décidé de ne jamais revenir, j'ignore ce qui se serait passé, et je ne préfère pas le savoir.
Mes mains montent le long de son corps, pour venir chatouiller ses côtes, elles se dandinent pour tenter d'enlever mes mains, mai c'est un échec. Mes mains restent bien en place, scellées sur ses côtes. Mes doigts tracent des petites formes abstraites. Encore une fois, elle se dandine, mais elle ne parvient toujours pas à retirer mes mains.

Pôle Position - Vacanza tome 4.5 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant