8. Je n'arrive pas à le croire !

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Marco

On a dû rentrer vers dix-neufs heures du ski, une tempête de neige est tombée sur la station et comme on avait moyennement envie de tomber malade on est rentré voir les filles avec les gosses qu'on est allé récupéré.
On crevait la dalle quand on est rentré, alors on a pris l'apéro - Chiara n'a pas essayé de boire de l'alcool en douce, cette fois - et quand la tempête s'est calmé, on a commandé des pizzas. Des pizzas trois fois moins bonnes que chez nous, mais c'était pas mal quand même.
Les gosses sont dans la salle de jeu au premier étage, les autres sont en bas, mais ma future femme et  moi sommes monté dans notre chambre, on avait besoin d'être un peu seuls. Les vacances entre potes, c'est génial, mais niveau tranquillité et intimité, on a fait mieux. Surtout que depuis que Chiara m'a annoncé  qu'elle était enceinte, j'ai la bite en chaleur, je n'arrête pas d'avoir envie d'elle à chaque putain moment de la journée !
Allongé sur le matelas, elle a sa tête posée sur mon ventre tandis que je balade ma main sur le sien légèrement arrondi. Pour voir qu'elle est enceinte, il faut le savoir, il me tarde de voir ce bidon grossir. Seigneur, elle va être grave sexy... déjà qu'elle l'est à plein temps !
Sa main gauche vient recouvrir la mienne, puis elle fait tourner sa bague de fiançailles autour de son annuaire.  J'ai mis trois plombes à la choisir, cette foutue bague, j'ai même dû demander de l'aide à mon frangin pour qu'il m'aide à faire au choix. Un très bon choix. Elle est à son goût, elle la regard trente fois par jour et à le sourire aux lèvres à chaque fois qu'elle le fait. Elle lui plaît, mais la vérité je crois qu'elle peine encore à réaliser que je lui ai fait ma demande, alors qu'on se marie dans quelques semaines ! Dans un sens, je comprends que ça l'étonne, qui aurait cru que j'allais passer la bague au doigt à une femme un jour ? Personne. Et moi, encore moins. Pour moi, le mariage, c'est le début du naufrage dans un couple, pourtant, je ne sais pas, c'était une évidence pour le faire avec Chiara. Maintenant, on a plus qu'à prier pour que notre amour soit assez fort pour résister à ce mariage. Ce dont je ne doute pas.

— T'as déjà réfléchi à des prénoms que tu aimes bien ? me demande Chiara, le regard sur le plafond.
— Euh... déjà ? m'étonné-je. Je t'avoue que non, pas encore. Tu l'as déjà fait, toi ?
— Ouais, un peu. Bon, y a rien de concret et je ne sais pas si tu aimeras mes choix, mais...
— Tu penses à quoi ?

Elle se retourne pour me fait face et se tient en équilibre sur son coude.

— J'aime bien Giuliano, Matteo, Carla, Tina...
— Trop commun, la coupé-je. Je veux que mon enfant est un prénom qu'on ne croise pas tous les jours.
— Moi aussi, mais je n'en ai pas en tête.

J'ai hâte d'être père. Bon, quelque chose me dit que je vais sans doute regretter ces mots quand il sera là et qu'il viendra perturber mon sommeil avec ses pleurs, mais il me tarde de me voir dans ce rôle-là, mais aussi et surtout, de voir Chiara en tant que mère. Elle se débrouille très bien en tant que tata, nulle doute qu'elle va être une mère parfaite. Et puis, cet enfant je compte bien lui inculquer le bonheur de piloter une moto, et j'espère bien qu'il deviendra pilote comme moi. Je serais fier d'avoir un fils qui poursuit ma passion.

— ... non ?
— Hein, quoi ?

Je secoue la tête pour revenir sur Terre.

— Tu disais quoi ? demandé-je à ma fiancée.
— Je te demandais si tu préférerais que ce soit un petit garçon.
— Ouais, j'avoue je préfèrerais avec un petit mec, mais si on a une fille, ça me permettra d'être son préféré.

Je dessine un sourire sur mes lèvres tandis qu'elle fronce les sourcils, sans comprendre.

— Oh aller, Chiara, c'est bien connu : les petites filles préfèrent leur père !

Pôle Position - Vacanza tome 4.5 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant