17. Négociations

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AHN GY :

Nous entrons dans un bureau qui ressemble plus à une arrière pièce de torture. J'ai la chair de poule dans cet endroit. Un homme de main m'invite à entrer. Je pénètre lentement dans la pièce, j'ai la nausée. Une personnée âge avec une barbe grise, un visage terrifiant et un magnifique apollon m'observe avec curiosité.

« - Ce bon vieux Kung Ji ne m'avait pas dit qu'il avait une aussi superbe fille ! » Il s'exclame.

Le jeune homme qui ressemble à un mannequin à ses côtés ne bronche pas. Mais ses yeux restent rivés sur moi. Je me sens de plus en plus mal à l'aise.

« - Je suis venue pour négocier la dette de mon père ! » Je lui annonce avec des trémolos dans la voix.

Il rit franchement.

« - Toi, jeune fille, tu es en mesure de négocier avec moi ? » Il me prend de haut.

J'ai de plus en plus peur. Je prends mon courage à deux mains.

« - Je n'ai pas la somme complète, et je vous paierez le reste tous les mois si vous acceptez de me laisser un peu plus de temps ! » Je l'implore presque.

J'ai horreur de me retrouver dans une telle situation. J'ai l'impression de mendier. Il rit à nouveau.

« - Tu es belle et courageuse. J'aime bien ! Tu serais l'épouse idéale pour mon fils ! » Il m'informe en montrant le jeune homme à ses côtés.

Mon coeur s'emballe. Il ne peut pas m'imposer cela ! Je préfère ignorer cette remarque.

« - Je vous laisse cent mille wons aujourd'hui, et je rembourserais mensuellement pour le reste dû ! » J'insiste.

Il se lève de son bureau, en fait le tour et se place devant moi. Il plante ses yeux dans les miens. J'ai très peur mais je l'affronte. Il sourit.

« - Tu n'es pas facile à intimider ! Décidément, ta personnalité me plaît ! » Il m'avoue.

Cependant, il n'a pas encore accepter ma proposition.

« - Laisse moi du temps pour y réfléchir ! Reviens me voir demain au même endroit ! » Il m'informe.

« - Qu'est-ce qui me prouve que vous n'allez pas me tendre un piège ! » Je l'accuse.

Il rit en se tournant vers son fils.

« - Tu le sauras en revenant demain ! » Il répète.

Je m'incline pour le saluer et je ne demande pas mon reste pour partir d'ici. Une fois dehors en pleine rue, entourée de passants, je peux enfin respirer normalement. Le lieu et le personnage sont effrayants. J'ai bien cru qu'il allait me frapper ou me retenir prisonnière. J'ai réellement eu la peur de ma vie.Et demain, je dois revenir dans ces lieux austères !

Je retourne à l'hôpital. Mon père s'est réveillé. Ses yeux sont gonflés, il ne voit certainement pas très bien. J'espère qu'il a compris cette fois qu'il fallait arrêter de jouer. Et je ne comprends pas mes parents qui ont toujours entretenu des mystères sur l'argent qu'ils me soutiraient. En fait, j'aurais préférer savoir la vérité. Même si j'aurais eu honte, au moins je ne me serais pas fait de fausses idées sur mes parents. Je comprends un peu mieux leur attitude, et surtout le pourquoi de m'avoir éjectée de leur vie. C'était pour ne pas être témoin de la déchéance de mon père en premier lieu, puis pour me protéger. Je soupire, j'ai imaginé tellement d'autres choses. Nos problèmes sont toujours présents et non résolus.

J'accompagne ma mère jusque chez nous. Elle est épuisée. Je la force à se coucher, je m'occupe du reste. Lorsque je me retrouve dans ma chambre, je consulte mon téléphone. J'ai un message de Lee Min Ho :

Le destin ... s'amuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant