43. Le mariage

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AHN GY :

Mon mari est ravi de pouvoir enfin se rendre au festival de Cannes pour défendre le film dont il est l'acteur principal. Il évoque mon côté magique. Sa vie est deux fois plus joyeuse depuis qu'il me connaît. Je pense la même chose de lui. Il a tout changé dans mes habitudes, j'ai dû me battre et affronter des dangers pour lui, cependant, je ne regrette rien.

Je sais parfaitement ce qui trotte dans la tête de mon mari cet enfant qu'il désire, j'ai décidé d'accéder à sa demande. Il me serre dans ses bras et déjà mon cœur chavire. Il est impossible de rester de marbre devant cet apollon. Il interrompt mes pensées :

« - Bien évidemment, tu m'accompagnes à Cannes ! ».

Je me tourne vers lui. Il veut me montrer au monde entier ? J'avoue que je suis étonnée de sa réaction.

« - Tu veux que tous tes fans, les médias soient informés que je suis ta compagne ? » Je le questionne presque incrédule.

« - Pas ma compagne, ma femme ! Et je compte bien clarifier la situation ! J'ai expliqué que je voulais vivre ma vie d'homme, tu fais partie de cette vie. Je ne désire pas la cacher. Et là, je viens de prendre conscience que je vous pouvais assumer les deux. Je suis accompagné par ma femme sur le tapis rouge de Cannes pour soutenir le film auquel j'ai participé ! » Il m'explique.

Je m'accroche à son bras. Je ne vais pas le contredire. C'est juste que moi, devant les caméras.....Heu, cela va être compliqué. Le festival a lieu dans un mois. Nos vacances sont idylliques. De temps en temps des personnes viennent nous saluer. Il se libère de plus en plus, l'impression que j'ai c'est que petit à petit il redresse son dos qui était courbé par le poids de la pression liée à son travail. Il est totalement plus détendu.

J'avoue que notre relation m'a beaucoup effrayée. J'avançais au hasard, sans savoir réellement où je mettais les pieds et dans le doute qu'il finisse par me briser le cœur. Mais, je ne pouvais plus me passer de lui, donc, j'allais dans sa direction, je m'y accrochais de toutes mes forces. Je ne voulais rien lâcher avant de savoir s'il m'aimait autant que je l'aime moi. Il me l'a prouvé à maintes reprises. Il ne me déçoit pas.

Ces deux semaines à Jeju qui vont rester inscrites dans mon cerveau pour longtemps. Le cadre, mon mari affectueux et aimant, la détente, les promenades, les conversations torrides, tout ! J'ai tout enregistré. Je n'ai jamais été aussi bien dans ma peau. Hélas, comme toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit, nous rentrons.

Il conduit en écoutant de la musique douce. J'imagine que son esprit est déjà au festival de Cannes. Je pose ma main sur sa cuisse. Il la recouvre chaleureusement de la sienne en me souriant. Il règne un climat très sain autour de nous. Après toute la houle et le chaos vécus à cause de personnes jalouses, nous apprécions de pouvoir se toucher les mains, s'enlacer sans avoir à essuyer des reproches ou d'avoir peur d'être surpris par un appareil photo errant. Nous nous moquons de tout, des autres, nous vivons pour nous.

Le festival de Cannes

Nous avons pris l'avion tôt ce matin. Je n'ai rien pu avaler. J'ai quelques vertiges dans l'avion, mais pourtant je n'ai pas vraiment faim. J'appelle l'hôtesse pour grignoter un peu parce que je ressens un creux dans mon ventre qui finit par gargouiller. Je pose ma main dessus pour l'apaiser, mais rien n'y fait. Mon mari est concentré sur le paysage. Je secoue doucement son épaule pour l'informer que je me rends aux toilettes. Mes vertiges se précisent. Je n'ai jamais pris l'avion, ce doit être le mal de l'air. Je sens que le peu que je viens de manger va ressortir. Je me penche vers la cuvette pour tout renvoyer. Je passe de l'eau sur mon visage. Je vais un peu mieux, je décide de regagner mon fauteuil. Min Ho s'inquiète pour moi. Je lui explique que je n'ai jamais pris l'avion et que je pense que j'ai le mal de l'air. Il me préconise de me reposer et de dormir pour éviter d'être constamment nauséeuse.

Le destin ... s'amuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant