1) Quiproquo

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Les portes s'ouvrirent enfin, laissant apparaître un décor nouveau. Les murs étaient tapissés d'un rouge profond, et ce couloir menait à une bifurcation sur la gauche.
Que faisait-il là ? Il avait l'esprit légé, mais le fait qu'il ne sache pas ce qui l'avait conduit ici le laissait quelque peu perplexe.
Il voulu appuyer sur l'interrupteur mais l'ascenseur ne dégna remonter ou descendre. Sa seule option était de s'extraire de ce monte-charge. Il décida d'y sortir. Quand ce fut fait, les portes se fermèrent à l'instanté.
Légèrement choqué (y avait-il une caméra cachée qui épiait ses faits et gestes ?) Kuroo décida de longer le corridor.

Il n'avait en effet pas vraiment d'autres choix. La seule issue restante était le passage qui se présentait devant lui.

Quelle ne fut sa surprise quand il découvrit en empruntant l'allée se situant à sa gauche un immense bar.

Le plus surprenant était l'atmosphère qui s'en dégageait. Une pluie de lumières filtrait cet endroit regorgeant de multiples splendeurs. Les lampes illuminaient le décor de teintes violacées et bleutées. Tout était minutieusement et harmonieusement rangé. Un ressentit de puissante nostalgie et d'une certaine mélancolie lui parcourût l'échine.

- Waouh, la vache ! Ça en jette !

Il était littéralement hébété, et tiqua quand il remarqua qu'il n'était pas seul dans cette pièce. Un homme longiligne au cheveux gris essuyait ce qui ressemblait être une flûte de champagne. A sa droite, on pouvait apercevoir un mannequin sans expression assis sur une chaise, face à l'allée. Revêtu d'une tenue féminine, il s'incorporait parfaitement au décor ambiant.

- Euh bonjour ! Désolé pour le bruit, c'est juste que je suis pour le moins admiratif du lieu.

L'homme hocha simplement la tête, ce que Kuroo trouva quelque peu bizarre. D'ailleurs, le fait que l'endroit en question était aussi silencieux le surprenait. Mis à par lui et le barman, il n'y avait pas un chat.

Est-ce qu'il était en avance par rapport aux horaires d'ouvertures ? En pensant à cela, il mit sa main dans sa poche afin de prendre son téléphone portable pour vérifier l'heure, mais il ne le trouva pas.

Bizarre...

Il chercha du regard une horloge, en vain.

Comme il vit que le barman ne le quittait toujours pas des yeux et que Kuroo ne devait pas avoir l'air d'un client au vu de ses réactions toutes plus étranges les unes que les autres, il s'avança jusqu'au comptoir.

- En fait, j'ai paumé certaines de mes affaires, dont mon téléphone. Je pourrais vous emprunter le vôtre pour joindre un ami ?

Trouvant peu commune la manière dont son interlocuteur le toisait, il compléta immédiatement :

-Bien sûr je vous commanderai une boisson ! Par contre je suis peut-être en avance, je ne sais pas quelle heure il est.

Kuroo se dit qu'il ne devait pas avoir l'air très fin. Tous ses faits et gestes le faisaient passer pour une espèce de sombre débile. Cela ne l'aidait guère à se sentir à son aise.

Le serveur se contenta de lui poser un manuscrit avec des noms de boissons répertoriées.

Il regarda du coin de l'oeil la carte avec les choix proposés et commanda un cocktail sidecar.

En recevant son apéritif, Kuroo se demanda si le serveur avait oublié de répondre à sa question initiale. Il n'eut le temps de la lui reposer qu'il entendit des bruits de pas dans le couloir.

Il en déduit qu'il avait dû être dans les tous premiers clients à entrer dans ce bar. Ce qui signifiait qu'il devait probablement être très tôt. Du moins, c'était le cheminement qu'il lui semblait le plus correct.

Don't death on my parade [KuroShou]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant