Le lendemain, la journée de Jungkook était libre, il devait juste passer des coups de fil et terminer un dossier. J'étais donc en train de regarder un reportage sur les animaux de la savane, assise sur l'immense lit de cette maison, entre la voix de Jungkook au téléphone et celle de la présentatrice du documentaire. Les événements de la veille n'avaient rien changé à nos habitudes et à nos humeurs, à mon plus grand bonheur.
Une chose était sûre dans ma tête, s'embrasser ne veut pas dire aimer la personne, et c'était le cas de le dire. Je ne l'avais déduit le soir même d'ailleurs. L'Homme est venu au monde avec l'idée en tête que des personnes qui s'embrassent s'aiment dans tous les cas. Pour certains généralement pour ne pas généraliser. Sauf qu'il existe tellement de relations possibles et inimaginables. Tellement de relations en dehors d'une relation amoureuse, une adultérine, une toxique ou encore une qui vise les avantages de ceux qui vivent la relation. Nous étions dans une rare relation. Une relation de dépendance, d'illusion et de paralysies.
Ni moi, ni Jungkook n'éprouvions le moindre amour. Infime soit-il, nous ne nous aimions pas tel un couple qui s'épanouit chaque jour. Le mot aimer, dans notre relation, était simplement lié à un attachement. De ce que j'en avais compris.
Après tout, nous étions liés par un fil rouge qui nous soutenait pour éviter de nous faire tomber vers nos cauchemars les plus profonds et les plus douloureux. Ça devait juste être une sorte d'attachement qui s'était fait au fur et à mesure du temps. Et en vrai ça ne me dérangeait pas et, lui non plus d'ailleurs. Nous avions discuté pendant un bon moment de tout ça la veille.
Nous étions juste perdus , et dans un moment de notre vie où tout semblait plus important que la normale. C'était ainsi et ça le resterait sûrement. C'est comme si nous étions devenus instinctivement faibles d'esprits, hypersensibles.
J'avais même des fois l'impression que notre relation avait pris une tournure toxique. Après tout, si un de nous tombe, l'autre chuterait sûrement avec lui. Et c'est ce qui faisait de nous un binôme toxique. Je dépendais de lui, comme il dépendait de moi. Et souvent, voire constamment, j'avais l'impression que nous abusions de cette dépendance. Qu'à deux, on s'exilait pour fuir nos problèmes s'enfermant dans une bulle d'illusion en essayant de se convaincre que tout allait bien.
Après tout, chacun a apporté une chose positive à l'autre, mais maintenant, est-ce que c'était réellement nécessaire ? Au final, je revenais à me demander si notre dépendance mutuelle ne continuait pas de nous nuir chaque jour pour nous initier dans une illusion morbide. Plus les jours passaient, et plus je réalisais que Jungkook et moi souffrions d'une sorte d'érotomanie.
Un trouble psychologique dans ce genre, où les personnes ont la certitude d'aimer, ou d'être aimées en se faisant des illusions.
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ÉROTOMANIE
FanfictionNON CORRIGÉ | Jungkook et Léna n'avaient aucuns choix. Tourmentés par leurs parents, annuler leurs mariages forcés ne faisait pas partie des choix possible. Les tensions sont alors à leurs combles. D'autant plus que Jungkook ne semble pas être aussi...