Chapitre 15

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Ça fait une éternité que je ne suis pas sorti de ma chambre (enfin, ça peut aussi bien être des jours, des semaines, des mois ou même des années, ça m'est bien égal... À quoi ça m'avançerai de vouloir bouger d'ici ? Si le monde se porte mieux sans moi, alors je resterai aussi longtemps qu'il le faudra.)

Ma sœur rentre dans ma chambre sans me prévenir en étant vraiment contrariée (qu'est-ce-que j'ai fait encore ?).

Kasai: Ok, t'as 2 choix. Le premier, TU VAS BOUFFER CE QUE JE T'AI PRÉPARÉ, Y COMPRIS CE QUE T'AS PAS PRIS CES 15 DERNIERS JOURS. Deuxième option, tu vas sortir de ta PUTAIN de dépression parce que sinon les parents vont me buter. Et je vais aussi te rappeler que tous les jours ton lycée à la con appelle parce que t'es absent, tu commences sérieusement à m'emmerder avec ta soi-disante "rupture". À part te lever pour aller aux chiottes, tu fais rien de tes journées.

Moi: Vas-y, enfonce le couteau dans la plaie (il ne peut pas aller plus loin de toute façon...). Et t'as qu'à dire au lycée que j'ai une mononucléose, ils te laisseront tranquille un bon moment.

Kasai: Ok... Ta bouffe t'attends en bas, abruti.

(Je mangerai pas, dans tous les cas...  Si j'essaye d'avaler quoique ce soit, je le vomierai dans le quart d'heure... La seule chose que je suis capable de faire c'est dormir et pleurer maintenant...)

Moi: Pourquoi tu reste désagréable même quand je suis au plus bas dans ma vie ? Nathan me déteste et toi, t'en a rien à faire...

Kasai: Bravo, t'as tout compris, j'en ai rien a foutre d'un abruti qui a tout pour être heureux et qui s'accroche à un corgi qui l'a engueulé, parce qu'il est pas foutu de lui parler franchement et directement.

Moi: Qu'est-ce que tu raconte ?

Kasai: JE SUIS EN TRAIN DE TE DIRE QUE TU CHIALES POUR UN RIEN !

(Pour un rien ? Grrrr, il était tout ce qui comptait à mes yeux...)

Moi: JE TE DÉTESTE ! LAISSE-MOI TRANQUILLE !

Kasai: Comme tu voudras, de toute façon t'es suffisamment con pour rester ici sans vouloir passer à autre chose.

Kasai sort de ma chambre en claquant la porte violemment.

Kasai: Et oublie pas de bouffer, ABRUTI ! Cette putain de pluie s'arrête jamais...

(Plutôt mourir...)

Je m'alonge a nouveau dans mon lit en attendant que le temps passe (pfff... Ça fait seulement deux semaines... J'ai l'impression que ça fait des années que je l'ai pas vu... Pourquoi j'ai été aussi con ?)

Ad: C'est ce que je me demande, moi aussi. T'es vraiment un abruti de compétition.

(Abruti, abruti, c'est tout ce que vous avez à la bouche ! Et puis depuis quand je dors ?)

Ad: Tu t'en es même pas rendu compte ? Tu perds la boule mon pauvre.

(La ferme... Laisse moi seul, c'est tout ce que je te demande...)

Ad: Seul ? Mais tu ES seul ! Hahahaha... Bon, ok, c'était pas cool, mais bon, fallait réfléchir avant. T'avais 1000 occasions de te le taper avant qu'il ne te jette comme un simple déchet.

(FERME TA GUEULE ! TOI AUSSI JE TE DÉTESTE. JE DÉTESTE TOUT DE CETTE VIE À LA CON !)

Ad: "À la con" ? T'es sérieux là ? T'as absolument tout pour toi. La force, l'intelligence, la taille et même les pouvoirs. Pourquoi tu te rattache à un nain de seconde zone ?

(J'ai pas voulu de tout ça, et ces pouvoirs sont un vrai poison dans ma vie...)

Ad: Mouais... Ils ont sauvé ton m... Ex mec et t'ont sauvé, toi. Un nombre incalculable de fois, même... Qu'est-ce-que tu veux de plus ? Bon, certes tu peux pas battre ABSOLUMENT tout le monde. Comme numéro 1, Maxime, ton père...

Une vie un peu spécialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant