Ce matin je me réveille, il est cinq heures et quelques. Je me dirige alors vers la salle de bain de façon à pouvoir faire mes ablutions.Malheureusement elle est occupée, et même si je pouvais y entrer je ne le ferai pas. Alors je me dirige vers la cuisine pour les faire et décide de prier sans attendre Idriss.
Je n'avais toujours pas digéré ce qu'il s'était passé il y a trois jours de cela, et bien qu'il aies l'air de regretter son geste...je ne parviens à lui trouver une seule excuse.
La seule chose que j'ai faite après la prière, c'est d'allumer la théière pour qu'il puisse se servir...Peut être que je suis trop gentille, mais mes parents m'ont toujours transmis les valeurs d'une jeune et bonne épouse à la sénégalaise.
Une épouse qui, quoi qu'il puisse arriver, doit toujours s'occuper de son mari. « Mougneul » c'est ce que me dirait ma mère si je lui avais parlé de mon conflit avec Idi, ce qui veut dire « prends sur toi » en quelque sorte.
C'est tout un état d'esprit qui tend l'Homme à optimiser le mal, « prendre son mal en patience » mais on oublie que c'est ce « mougne » qui empêche les femmes de se débarrasser de leur fardeau...
Encore une fois, je fais cela avec plaisir car quoi qu'il soit arrivé, Idriss est mon mari...et il mérite que je lui laisse le bénéfice du doute. Je n'ai pas envie de laisser ce malaise s'installer et de finalement transformer se « mougne » en « niak pexé » qui veut littéralement dire « ne pas avoir le choix ».
M'enfermer dans une spirale quotidienne qui aura débuter par le seul fait de ne pas avoir su passer au dessus d'une simple erreur par fierté, je refuse cela.
Même si ma dignité en a prit un coup, il est de notre devoir d'apaiser les tensions entre nous...il faut que l'un de nous, se comporte en adulte et mette les pieds dans le plat. Et si lui ne le fait pas par orgueil ou par honte, je le ferai par amour...
Alors, je finis ce que j'avais à faire avant d'aller m'allonger et retourner dans mon sommeil.
En me réveillant vers dix heures, je fais ma routine habituelle avant de commencer à cuisiner. J'avais mis une série brésilienne sur France O ( avant elles passaient à dix heures, maintenant c'est à quatorze heures...pff)...j'avais mis India a love story. Vraiment la meilleure telenovela que j'ai regardé.
J'ai ensuite fait mon ménage et mon rangement ordinaire avant d'entendre la porte toqué. Lorsque je regardai a travers le judas, je souris automatiquement avant d'ouvrir:
... - Tu souris alors que j'attends depuis trois jours que tu passes madame
Moi - Oh Mariam j'ai pas pu...me boude pas s'il te plaît
Elle - C'est du yassa que t'as préparé ?
Moi - Oui, au poulet...
Elle - Alors t'es pardonnée. En plus regarde, j'ai ramené du bissap
Moi - Parfait.
Elle finit par entrer avant de se déchausser et d'enlever le surplus de vêtement. Alors je lui ramenais une de mes robes qu'elle enfila avant de se poser face à moi:
Elle - Alors comment va ma femme ?
Moi - Ta femme est là hein ! Et toi ? Ça fait longtemps.
Elle - Oui je sais, mais avec le taf tu connais c'est pas facile. Mais Baba m'a transmis le message hein
« Ce n'est pas la seule chose qu'il a transmise en tout cas, t'inquiète pas. »
Moi - Tant mieux alors. Je comptais vraiment passer en plus
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J'ai tué mon homme.
General FictionLa décente aux enfers de Ngoné... Première histoire « Farah - Du kidnapping au Thug Mariage » "Art. L. 121-1. L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel...