Salam'u Aleikoum,
Nous arrivons à la fin de cette courte histoire de dix pages. Je vous prie, encore une fois, d'excuser l'énorme retard que j'ai pris. Puissiez vous trouver le bonheur dans cette ultime partie « À Jamais ».
Bonne lecture à vous.
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... - Néné
Moi - ...
... - Néné...Répond moi stp j'ai mal de te voir comme ça
... - ...
Je ne parlais plus.
Je ne mangeais plus.Je respirais, c'était au moins ça. Ça faisait à peu près une semaine que j'étais chez Lola, en temps normal, je me sentirai gênée de m'imposer chez quelqu'un de cette manière mais là...tout était différent.
Ça faisait trois semaines qu'on m'avait retiré le fœtus qui habitait mon corps depuis cinq mois. Ce fut très douloureux, énormément traumatisant, j'en fais des cauchemars.
Si vous saviez le choque émotionnel que j'ai subit après cette ultime attaque d'Idi...vous auriez préféré mourir, parce que c'est exactement ce que je souhaite la tout de suite. Mourir une bonne fois pour toute.
J'étais aussi vide qu'avant. Ma mère et Mari avait eu écho de ce qu'il s'était passé et elles s'en voulaient de ne pas avoir réagi plus tôt.
Je me souviens qu'elles se sont excusées de ne pas avoir pris conscience de tout cela, et ce malgré les indices comme la pseudo perte de mon téléphone, les nouvelles assez rares que je leur donnais à mon propos.
Mais elles ne devaient pas s'en vouloir, tout était de ma faute. J'aurai du me douter qu'Idi deviendrait violent, j'aurai du m'en aller dès la première gifle, j'aurai du en parler dès que j'en avais eu l'occasion. Et des occasions, j'en ai eu des milliers.
Pouvais-je accuser Baba ? S'il n'avait pas dit à Idi qu'il m'avait vu en compagnie d'un homme dans ce tabac, il ne m'aurait pas porter cette gifle. Non, c'est ma faute.
A moi et à moi seule, j'aurai du parler et je m'en voulais car si je n'avais pas attendu aussi longtemps: il ne m'aurait pas battu, ni violé, ni tué mon enfant.Je passais mon temps à réfléchir, réfléchir à en avoir mal à la tête et la nuit je n'en dormais pas non plus.
Une plainte a été déposée pour coup et blessure, violence psychologique et interruption de grossesse sans le consentement de l'intéressé.Il risquait neuf ans de prison.
J'avais des preuves médicales de mes violes, le médecin m'avait ausculté et avait conclus à des violes par voie vaginale et anale. Je ne saurai vous dire pourquoi, mais je n'ai pas parlé de mes violes...je n'y arrivais pas et je n'ai pas voulu en faire mention.
Je n'avais pas assister a sa comparution immédiate, comme il risquait moins de dix ans de prison ( dans la peine de viole ), ils ont procédé à ça.
D'après ce qui m'est revenu, il avait été mis en liberté provisoire sous caution, avec des conditions extrêmement rigoureuses la première étant qu'il ne devait pas m'approcher. Il devait respecter une mesure d'éloignement.
J'étais en partie rassurée mais les mêmes questions fusaient dans mon crâne. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait fait ça, et surtout comment avait il pu en arriver là.
Je devais partir pour Bordeaux chez Mari dans un mois, avant d'aller au Sénégal pour y rejoindre mes parents.
Mais je ne pouvais pas y aller tant que je n'avais pas eu de réponses à mes questions. Il fallait absolument que je sache, que je découvre ce qui l'a fait changer.
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J'ai tué mon homme.
General FictionLa décente aux enfers de Ngoné... Première histoire « Farah - Du kidnapping au Thug Mariage » "Art. L. 121-1. L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel...