Idi devenait assez bizarre depuis quelques jours. Il était devenu désagréable, vraiment insupportable, j'avais l'impression que rien ne lui allait: quand il revenait du boulot, il était énervé, et quand il partait aussi.Et le peu de temps que l'on pouvait passer ensemble, soit il le passait sur son téléphone, soit a regarder la télé, soit à se plaindre, ou me faire des remarques désobligeantes.
Je me sentais négligée un peu, je me souviens qu'un soir je m'étais fais toute pimpante pour lui en mettant mes atouts en avant et en jouant sur des affaires traditionnelles.
Il était posé sur le lit, et lorsqu'il m'a vu arriver...contrairement à d'habitude, il n'a même pas daigné m'accorder de l'attention. J'ai essayé de lui faire comprendre ce que je voulais qu'il se passe, mais sa réponse a été nette: « Beugouma*, je suis fatigué. » sachant que ça faisait à peu près une semaine que l'on avait rien fait lui et moi. Comprenez alors ma frustration.
... - Néné ?
Je me refocalisai sur ma collègue, qui me regardait avec incompréhension:
Moi - Désolée Lola, j'avais la tête ailleurs.
Elle - J'ai vu ça ! Ton mari te manque ? C'est ça hein petite coquine
Moi - Lol mais pas du tout ! Je repensais à un truc c'est tout, tu me disais ?
Elle - Qu'il y a un jeune homme qui n'arrête pas de me suivre près de chez moi. Je passe mon temps à le recaler, mais il a l'air bien décidé à ce que je lui apporte de l'attention.
Je me mis à mélanger mes pâtes avec les fromages qui était par-dessus:
Moi - Préviens un de tes frères, s'il insiste! On ne sait jamais de nos jours ce que les hommes sont capables de faire ou non pour obtenir un simple numéro tu sais ?
Elle - C'est justement pour cela que je n'ai pas envie de prendre le risque de lui donner. Je crois que je vais en parler avec mes frères. Ça devient inquiétant
Moi - Tu sais que les hommes d'aujourd'hui sont intenables. Tant que tu ne leur fait pas peur ou si tu n'es pas cash avec eux, ils sont relou et surtout ils peuvent aller jusqu'à l'harcèlement pour un simple numéro.
Elle - Tu as raison
Moi - Alors prends pas de risque d'accord, je n'voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose.
Elle - Mooooh t'es trop chou ma copine
Cette fille c'est vraiment mon coup de cœur. On va pas se mentir, j'ai très peu d'amis voir quasiment pas et franchement je me contente de ça...de nos jour on ne sait plus en qui avoir confiance.
J'ai passé la journée avec mes patients. Je les trouve tellement courageux, y en a qui se battent pour vivre...comme le jeune Samuel atteint d'un cancer des reins.
Ce petit me faisait de la peine au début, puis peu à peu je me suis mise à l'admirer. Il se bat pour sa survie, à son jeune âge il est confronter a beaucoup plus d'épreuves que certains d'entre nous, et tout cela avec son magnifique sourire.Ou lorsque je regarde « Tata Najat », une femme assez âgée qui n'a malheureusement plus aucune famille et qui est atteinte de l'arthrose. Cette femme aussi égaye mes journées au même titre que mes autres patients.
J'aime tellement mon métier, je vis pour sauver les autres, leur venir en aide, les écouter et leur permettre de bien vivre.
Ils ne savent pas comment ils arrivent à me rendre joyeuse en quelques minutes. J'aime m'occuper d'eux et je les remercie de me faire voir la vie du bon côté.
....
Ce soir j'ai finis à vingt-trois heures et le temps que j'arrive chez moi, il était minuit passé. Je me souviens être arrivée épuisée comme jamais. J'avais préparé à manger au préalable pour que Idi puisse se servir avant de dormir et pour moi même aussi.
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J'ai tué mon homme.
Narrativa generaleLa décente aux enfers de Ngoné... Première histoire « Farah - Du kidnapping au Thug Mariage » "Art. L. 121-1. L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel...