Chapitre 10

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Publié le 04/04/20

Loki grognait tandis qu'il se réveillait, se maudissant d'avoir dormi dans une position étrange. Il allait pour bouger son épaule gauche mais il sentait qu'elle était piégée sous quelque chose. Jetant un œil autour de lui, il se rendit compte qu'il y avait quelqu'un dans le lit avec lui. Mais dans la pénombre, il ne reconnu pas tout de suite la silhouette d'Ariella. Il se souvint ensuite des événements de la nuit précédente, comment il s'était endormi aux côtés d'Ariella pendant qu'elle lui disait de rester.

—Loki ?
—Je suis là, la rassura-t-elle en la serrant un peu plus contre lui. Je suis là, Ari.
—Est-ce que c'est un rêve ?
—Non, je suis réellement là, et tu n'es ni malade, ni folle, sourit-il en embrassant son front. Je t'ai retrouvé.
—J'ai besoin de me lever.
—Le soleil n'est même pas encore levé, cela fait à peine quelques heures que nous nous sommes couchés.
—Je dois préparer le repas pour ce matin, expliqua-t-elle avec tristesse.
—Ari, tu dois dormir, tu ressembles à un cadavre.
—C'est un merveilleux compliment, dit-elle avec sarcasme. Est-ce que ça t'apporte toutes les filles des Lords ?
—Par les Dieux, non, pouffa Loki.

Ariella pencha la tête sur le côté dans l'incompréhension.

—Je suis le haut-né le plus détesté.
—Encore plus que le guerrier blond ?
—Oui.
—Je me sentirai terriblement insulté si j'étais toi.

Loki se mit à rire.

—Tu es un Prince et l'homme le plus gentil que j'ai jamais rencontré Loki.
—Ils ne me connaissent pas autant que toi. Je n'agirai jamais de la sorte avec les autres.
—Pourquoi ça ?
—Parce que je ne les aime pas et je n'ai pas envie d'être en leur compagnie.
—Mais tu devras bien en marier une, tu ne le souhaites pas ?
—De toute façon, nous ne sommes en guerre avec aucun royaume, et heureusement, toutes les autres femmes royales sont soit trop jeunes soit déjà mariées.
—Quel chanceux.
—Je préfère marier un Elfe Noir plutôt que la moitié d'entre elles. Est-ce qur tu dois vraiment y aller maintenant, changea-t-il de sujet.
—Je dois préparer le petit déjeuner.
—Il est vraiment tôt.
—C'est la même heure tous les matins, fit Ariella en regardant les vêtements qu'elle portait. Merci pour le lit, et la chemise de nuit, le remercia-t-elle en souriant faiblement.
—Tu en as besoin.
—Tu sais que je ne peux pas les garder.

Loki se leva du lit.

—Qu'est-ce que tu veux dire ?
—Comment pourrais-je expliquer leur provenance ?
—Je te les ai offert.
—Loki, mon oncle, il a été clair. Je serais mariée aussitôt que j'en aurais l'âge, il a déjà trouvé un homme pour m'épouser. Je ne peux pas être vu de cette façon, si tu me donnes tout ça, il pensera que je suis payée pour...

Loki regardait Ariella avec horreur, l'idée de lui donner des fournitures pour survivre en contrepartie de son corps le rendait malade.

—Mais tu mourras de froid.
—Je te promets que non. Loki, je t'en supplie, rechange tout ça.

Loki regarda autour pendant un moment.

—Je te propose un marché, la chemise de nuit et une couverture chaude resteront, en revanche le lit disparaît, pour un plus petit.
—Mais mon oncle...
—Ne verra rien de changé. Je lui dirai que j'ai rebouché les trous par gentillesse car mon cheval a été perturbé par le vent qui soufflait. Et aussi longtemps que tu porteras ceci, dit-il en enlevant son collier pour lui donner. Personne ne verra rien sauf toi.
—Je ne comprends pas.
—Ari, personne ne verra ces changements sauf toi. Les autres verront cet endroit tel qu'il était, d'accord ?
—Comment ?
—Je fais en sorte que ça soit le cas, mais ne retire pas cette amulette, ordonna-t-il en lui pointant le médaillon.
—Mais quand il le verront...

[FR] Across the divideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant