Chapitre 1

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PDV Nagisa :

Un palais. Un jardin de plus de 6 000m carré. Des vêtements coûteux. Un petit-déjeuner servit sur plateau dans ma chambre. Une immense chambre. De la déco luxueuse. Des serviteurs. Des femmes de ménages. Des dîners de famille. Richesse. Tel est mon quotidien. Je m'appelle Shiota Nagisa. Je suis plutôt petit de taille, mes cheveux sont bleus et longs, mais je les attaches, mes yeux sont bleus azurs. Je viens d'une famille aisée, mon père est le PDG d'une boîte très influente dans le Japon et ma mère est une scientifique reconnue jusqu'en Amérique. Contrairement à ce que pense la plupart des gens, être le descendant d'une famille aussi riche que la mienne comporte plus d'inconvénients que d'avantages. Depuis que je suis petit, je rêve de vivre une vie normale, comme les autres garçons de mon âge, d'aller dans une école et de traîner en ville le soir avant de rentrer chez moi... Mais tout ça, je n'y ai pas accès. J'ai des cours particuliers à domicile. J'apprends la danse, le violon, le piano, l'adresse à l'arc et à la dague, les bonnes manières à table et toutes autres sortes de modalités. Mes parents ne font pas vraiment attention à moi, d'ailleurs, ce qui les importe, c'est que je sois un garçon poli et bien élevé et que je me mari à une fille de mon rang, pour pouvoir reprendre la tête de la famille plus tard. Cette voie ne m'intéresse pas. Je voudrais être libéré de ce rang social et être libre de mes choix !

Alors que ma chambre baignait dans les premiers rayons de soleil, la chaleur et la douceur de la lumière me réveilla doucement. Je vis une domestique entrer dans ma chambre et déposer sur la rambarde de mon lit, une tenue cérémonial. Oui, aujourd'hui se tenait dans notre demeure, une cérémonie de présentation de potentielle prétendante. Je me redressa sur mon lit et m'étira tout en baillant. Je me sortis de mes couvertures et me leva de mon lit. Je me dirigea vers la fenêtre et observa longuement l'extérieur en remarquant un peu plus tard, des tas de limousines d'où sortaient de jeunes et jolies filles de mon âge. Je me mis à soupirer désespérément. Je ne voulais pas me marier... Je n'avais que seize ans ! J'entendis alors la domestique de toute à l'heure m'interpeller.

Domestique : Quelque chose ne va pas, Shiota-sama ?

Je me tourna vers elle et soupira une seconde fois. Bien sûr que quelque chose n'allait pas ! Mon père allait me choisir une fiancée alors que je n'en avais aucunement envie ! La seule personne avec qui j'accepterais de me marier, sera celle que mon cœur aura choisi ! Je voudrais me marier avec la personne dont je serais amoureux ! Mais ça, les deux idiots qui me servent de parents sont incapables de le comprendre. Cette famille me fatiguait, si seulement on pouvait m'arracher à ce destin minable...

Domestique : Shiota-sama ?

Moi : Non, tout va bien.

Je donnais pas cher de ma peau si j'osais me plaindre. La seule personne dans cet endroit à me comprendre, était Irina-chan. Une jeune femme d'une beauté inégalable qui s'était toujours occupé de moi quand mes parents me laissaient seul à la maison. Elle me comprenait et m'avait soutenu un nombre incalculable de fois. Grâce à elle, j'ai pu continuer à supporter cette vie étouffante et ennuyeuse. Je laissa la domestique m' habiller... N'importe quoi, comme si j'étais incapable de le faire moi-même ! Une fois l'habillage terminé, je me rendis dans la salle à manger.  Au milieu de cette salle, se tenait une table a rallonge, sur laquelle étaient servis des mets succulents... J'avoue que la nourriture était le seul point positif que je trouvais à vivre dans une famille riche.  Alors que j'entamais avec enthousiasme le petit-déjeuner, qui n'était pas, pour la première fois depuis des mois, servit dans ma chambre, mon père et ma mère voulait me parler de la cérémonie d'aujourd'hui. Rien qu'à l'évocation de cet événement qui aura lieu un peu plus tard, j'avais déjà la migraine. Mon père ne cessait de me rabâcher le comportement que je devais adopté pour faire bonne impression sur les autres familles et leurs filles, bien sûr, j'acquiesçais mais n'écoutais absolument rien, agacé de ne pas pouvoir profiter de mon repas. Une fois rassasié, je posa bruyamment mes couverts sur la table et me leva d'un air impassible, faisant taire mon père, puis me dirigea vers la sortie de la salle sous les rappels incessants du chef de famille. A peine avais-je mis un pied dans le jardin, que tous les pères de mes prétendantes venaient vers moi et tentaient d'attirer mon attention. Pour éviter d'avoir l'autre sur mon dos, je leur offrais un sourire chaleureux, qui était totalement faux, et faisait du baise-main à toutes mes prétendantes avant de les laisser pour aller m'occuper des fleurs à l'arrière de la maison. Curieusement, mes parents me laisser entretenir les fleurs de la demeure.

Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant