Chapitre 18

214 18 8
                                    

PDV Karma :

Ma tête tournait et me faisait atrocement mal. Je n'arrivais même pas à entendre mes propres battements de cœur, mais une voix douce me parvenait. Elle apaisait mes souffrances alors qu'elle me semblait si lointaine... A qui appartenait-elle ? Je n'arrivais pas à me souvenir ni où j'étais ni ce qui m'était arrivé. La voix continuait de se rapprocher, elle m'était si familière que je me sentis obliger de voir son propriétaire. Lentement et avec peine, mes yeux s'ouvrirent à demi et je relevais ma tête si lourde. J'aperçus une touffe de cheveux bleus, puis des yeux bleus océans... Qui était-ce déjà ? Plus je l'observais et plus des bribes de souvenirs me revenaient. Nagisa... Il était là, mais me paraissait inconnu. Une ombre voilait ses yeux et le ton de sa voix chantante s'était brisé et transformé en un ton glacial, presque amer. Je sentis soudainement mes mains attachées, retomber le long de mon corps. Nagisa venait de couper la corde qui les retenait et m'avait rattrapé alors que je me sentais tomber vers l'avant. Il s'agenouilla pour me poser sur le sol et me chuchota quelque chose qui me fit frissonner, juste avant que je ne sombre une fois de plus dans le néant.

Nagisa : Ne t'en fais pas, Karma... Je vais me débarrasser de celui qui nuit à ta vie.

PDV Nagisa :

Je sentis tout le corps de Karma se détendre... il s'était à nouveau évanouis. Karma... Comment avaient-ils pu te faire ça ? Cet homme n'allait pas s'en sortir vivant, je le jurais sur ma lame. Je me tournais doucement vers l'objet de ma colère. Ce dernier tremblait de tous ses membres, comme si il avait compris le destin qui l'attendait. Je m'approchais tout aussi lentement, en levant mon couteau dans les airs et lorsque je fus à proximité de cet individu, j'abaissais d'un coup sec ma lame, alors qu'il hurlait tout son soûl. La pointe en acier aiguisée, venait de s'abattre sur son ventre et je ne me privais pas pour l'enfoncer de plus en plus profondément. Comment osait-il crier de souffrance ? Karma devait souffrir bien plus que lui ! Tout en laissant ma dague dans son estomac, je lui pris son poignet et le lui brisais. Peu importe les souffrances que je lui infligeais, je n'arrivais pas à calmer ma soif de sang. Karma était blessé par sa faute ! Il devait souffrir et mourir pour ça ! Je continuais à le planter à l'aide de mon couteau et bientôt, je n'entendais plus un seul cris. Était-il mort ? J'allais donner un énième coup, mais une poigne forte m'attrapa le poignet, m'obligeant à lâcher mon arme. Qui m'avait arrêté ? Peu importe, il allait lui aussi payer pour ça ! En me retournant, je voulu donner un violent coup de poing, mais il fut bloquer sans grande peine. Je levais furieusement mes yeux sur celui qui m'avait arrêté... et le visage baignant dans les larmes de Karasuma-san, fut ce que je vis. Il s'agenouilla et me ramena immédiatement contre lui, passant une main dans mes cheveux et l'autre dans mon dos. Je pouvais entendre ses sanglots résonner dans mes oreilles. C'est ce qui me fit prendre conscience que, quelque chose de étrangement chaud coulait sur mes joues. Karasuma-san se décolla de moi et ses doigts fins et chauds se posèrent sur une de mes pommettes rougies. Il y fit glisser son pouce, en m'offrant un sourire empli de douleur et de tristesse.

Karasuma : Nagisa... ça suffit maintenant... C'est bon...

Je compris dès cet instant que je pleurais également. D'un coup, un déchirement au niveau de ma poitrine se fit ressentir. Mal... j'avais mal... je ne supportais pas cette douleur. C'était quoi ? Je mis une main là où je sentais la douleur et serrais mon T-shirt à cet endroit. Je regardais en direction de Karma et j'eus un nouveau pincement. Je me relevais pour me diriger vers lui et le pris délicatement dans mes bras. En voyant ses traits crispés et en écoutant sa respiration plus que faible, j'eus à nouveau mal et un hurlement rauque sortit de mes lèvres. Karma était vivant, mais aux portes de la mort. Une nouvelle fois, je n'avais pus le protéger... Karasuma-san s'approcha à son tour et voulu porter Karma dans ses bras jusqu'à l'agence, mais je l'empêchais de le toucher, en le serrant aussi fortement que mes forces me le permettaient. Il se recula et me fit la remarque, que nous devrions rentrer à l'agence. Il pointa un endroit de l'atelier du bout de son doigt, et je pouvais voir les derniers membres du gang ligoter entre eux. Ce n'était qu'à ce moment que j'entendais des sirènes de police et d'autres voitures. Certainement les parents des enfants enlevés. Je portais Karma dans mes bras et le patron nous avait conduis dans un hôpital, le plus proche du vieil entrepôt, pour laisser Karma aux soins des infirmières. Réticent à l'idée de le laisser seul avec d'autres personnes, je resserrais à nouveau mon emprise sur lui. Les infirmières s'adoucirent devant mon comportement et me tapotèrent gentiment la tête, en me promettant de le sauver. En voyant leur sourire bienveillant, j'acceptais finalement de le leur laisser. Karasuma-san et moi, étions rester debout à regarder dans la direction de Karma, jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière les portes d'un couloir.

Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant