Chapitre 14

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PDV Nagisa :

Quinze minutes. Quinze minutes que des cris de douleurs résonnaient dans la pièce... Je n'en pouvais plus ! Karasuma-san était à mes côtés mais je n'y faisais pas attention. Même si la drogue faisait encore effet, tout ce qui m'importait c'était Karma. Il était devenu complètement fou... et ce, par ma faute. J'avais beau avoir les oreilles bouchées, les cris de mon agresseur me parvenaient quand même. Karma était tellement effrayant que personne n'osait bouger, même les quelques policiers présents. Nous avions tous l'impression que si on tentait quoi que ce soit pour l'arrêter, il nous tuerait sans la moindre hésitation. Mon agresseur avait déjà quatre côtes cassés et un œil en moins. Si il continuait comme ça... Karma briserait notre contrat avec la police... Et il pourrait se faire arrêter... Il fallait faire quelque chose... J'accrochais faiblement la manche de Karasuma-san qui me fit face, intrigué.

Moi : K-Karasuma-san... Je t'en prie... fais quelque chose... On doit l'arrêter !

Karasuma : Nagisa...

Il regarda Karma mais ne bougea pas de sa place. Pourquoi ? Pourquoi restait-il immobile ?! Si seulement je pouvais faire quelque chose... Si seulement je pouvais l'aider par n'importe quel moyen... quitte à me sacrifier un membre ! Mais rien à faire, mon corps était paralysé... Pendant ce temps, Karma venait de planter le couteau de ce type dans son épaule, lui arrachant un cri de douleur qui transperça nos oreilles. Mon agresseur se débattait les larmes aux yeux en hurlant des excuses. Bordel... Je devais absolument faire quelque chose ! Aller satané corps ! Bouges ! J'appuyais tant bien que mal mes mains sur le lit, pour essayer de m'asseoir sur le bord. Rien que faire ça, m'épuisait. Mais je ne comptais pas abandonner si facilement ! Ce n'était pas une drogue qui allait me faire baisser les bras ! Karma avait besoin de moi, je ne pouvais simplement pas l'abandonner comme ça ! C'est à cause de ma faiblesse qu'il se retrouvait dans cette situation, je me devais donc de l'arrêter ! Je posais mes pieds par terre, mais mes jambes ne supportèrent pas mon poids, me faisant m'écrouler au sol. Karasuma-san se précipita vers moi, mais je le repoussais non sans violence. Je rassemblais les dernières forces qu'il me restait, pour me relever et en donnant tout ce que j'avais, je me ruais vers lui, et le prit dans mes bras, le serrant aussi fortement que mes bras me le permettaient.

Moi : Karma ! Reprends tes esprits maintenant !

Il n'avait pas l'air de me reconnaître de suite, se débattant pour me faire lâcher prise. Je profitais du fait que mes forces me lâchaient toutes d'un seul coup, pour le faire tomber avec moi. Le couteau qu'il tenait dans ses mains vola plusieurs mètres plus loin. Je me retrouvais au-dessus de lui, tandis qu'il me fixait avec ahurissement. Ses yeux me montraient que bien qu'ils étaient rivés sur moi, il ne me voyait absolument pas. Seule haine et mépris pouvaient se lire sur lui. Je pris une bonne inspiration avant de lever ma main et de la plaquer violemment contre sa joue. Oui, je venais clairement de gifler Karma. Pour moi, c'était le seul moyen pour qu'il redevienne lui-même.

Moi : Calmes-toi ! Si tu continues comme ça, c'est la prison assuré, baka !

Je sentais mes yeux me piquaient, je ne supportais pas le voir comme ça... J'avais l'impression de ne plus le connaître et ça m'effrayait. Je ne voulais pas qu'on l'emmène loin de moi... j'avais besoin de lui, comme il avait besoin de moi. Lorsque Karma fut remis du choc, il reporta son attention sur moi, un sourire aux lèvres. Il posa une main sur ma joue, m'essuya une larme qui menaçait de tomber, puis me caressa tendrement la joue.

Karma : Nagisa... merci. Grâce à toi, je suis revenu.

Moi : Baka... Bon retour.

Sur ces mots, je me penchais vers lui, posais un doux baiser sur sa joue, puis nichais ma tête dans le creux de son cou. Il me caressa les cheveux, ce qui m'apaisait, malgré la drogue. La police en profita pour menotter mon agresseur. Et moi, je n'arrivais plus à résister à l'aphrodisiaque, j'avais fait tout mon possible pour ne rien laisser paraître dans les bras de Karma, mais j'étais au bout de mes limites. Mon souffle recommençait à être saccadé et j'avais toujours voire de plus en plus chaud. Je me relevais immédiatement et m'éloignais le plus possible de Karma. Je mettais une main sur ma poitrine. Merde ! Résister à ce genre de drogue n'était pas une bonne idée, l'effet s'en retrouvait doublé... Une ombre s'abattit sur moi et je relevais la tête, pour voir un des policiers à ma proximité. Il avait un sourire aux lèvres.

Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant