Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)

Chapitre 9

PDV Nagisa :

Je ne savais pas depuis combien de temps était partit Karma, mais je trouvais qu'il en mettait du temps... Certes, il n'était jamais rentré dans la maison, mais le plan n'était pas si difficile à comprendre, surtout pour quelqu'un comme lui. Peut-être lui était-il arrivé quelque chose ? Ou alors il n'avait pas du tout le sens de l'orientation. Mais pour un assassin, c'était un peu... Je ne savais pas quoi faire... Devais-je l'attendre encore un peu, ou devais-je essayer d'aller le rejoindre ? Quand même inquiet de ne pas le voir revenir, je décidais d'aller le chercher, quitte à me faire crier dessus pour ne pas avoir obéit à ses ordres. Je m'engouffrais donc dans le sous-sol jusqu'à tomber sur deux échelles. Ouais... Comment j'étais savoir laquelle menait où ? Je n'avais aucun plan du sous-sol... Après un certain temps de réflexion, j'empruntais l'échelle de gauche. Une fois que j'étais arrivé en haut, je constatais que j'étais dans l'entrée de la maison, donc au rez-de-chaussée et juste à côté de la conciergerie. Maintenant que j'y pensais, je n'avais jamais vu cette trappe quand je passais à côté. Ou je n'y avais pas fait attention. Enfin, je refermais la trappe tout doucement et me dirigeais vers les escaliers menant au premier étage, qui se trouvaient juste à côté du salon. Salon d'où sortaient des voix, et l'une d'elles... ressemblait fortement à celle de Karma. Intrigué, je m'avançais vers la porte et la poussais légèrement, afin de voir ce qui se passait. Là je vis ma mère, mon père, ainsi qu'Irina-chan regroupés autour d'un garde de sécurité qui gardait Karma prisonnier. Il s'était encore fait prendre ? Il savait pas s'infiltrer ou c'était ma maison qui lui posait problème ? Karma avait l'air assez agacé et désespéré, ce qui me fit rire intérieurement. Je sais, je pouvais être très sadique parfois ! Enfin, si je laissais Karma aux mains de mon père, ça allait être assez compliqué pour la mission. Je pris une seringue de ma poche et m'approcha le plus discrètement possible de ma mère et la lui planta dans la nuque, puis je fis pareil pour les autres avant même qu'ils ne puissent réagir. En une fraction de seconde, je me retrouvais aux côtés de Karma, alors qu'ils étaient tous à terre.

Karma : Nagisa ?! Mais pourquoi t'es venu ? Je t'avais dit d'attendre !

Je me tournais vers lui et le regarda ironiquement, ce qui le fit glousser.

Moi : Dit celui qui s'est fait prendre.

Karma gloussa une nouvelle fois et j'étouffais un rire. Mais j'avais bien fait de ne pas attendre plus longtemps. Si j'avais agis un peu plus tard, Dieu sait ce qui se serait passé... Je me tournais vers mon père qui me lançait un regard noir. Je n'en fis rien, après tout j'avais l'habitude de ce regard. Quant à Irina-chan, elle avait l'air surprise et aux bords des larmes. Il était vrai que la dernière fois que je l'avais vu, je ne lui avais pas dit que je voulais devenir un assassin. Mais bon... Je pensais qu'elle allait s'en rendre compte. Je me dirigeais vers le chef de famille et l'attacha avec la corde que j'avais pris juste avant de les rejoindre.

Père : Nagisa ! Sale gamin ! Que fais-tu ?! Détaches-moi de suite !

Nagisa : Je te conseille de pas l'ouvrir. T'es pas vraiment en mesure de m'insulter.

Mon père me regardait, bouche-bée. J'étais content d'avoir pus lui clouer le bec à celui-là. Ça faisait longtemps que j'en rêvais et franchement, je ressentais une satisfaction assez intense. Karma se mit à mes côtés et tournait la tête vers les autres occupants de la maison, qui commençaient tous à sombrer dans le sommeil. Il m'interrogea du regard. Dans la journée, prévoyant que ce genre de situation aurait pu arriver, j'avais demandé à Karasuma-san de me préparer des somnifères et un paralysant. J'avais donc injecté les somnifères dans les corps d'Irina-chan, de ma mère et du garde et le paralysant dans celui de mon père. Karma avait l'air assez surpris.