L'héritière T.1

chap 29 : Retrouvailles ✓

C'est avec un énorme mal de crâne, un teint blafard, une mine de zombie mais aussi une boule dans l'estomac que j'arpente les rues de mon ancienne ville dans une range rover noir aux vitres teintées, assise sur les cuisses de mon homme qui parle avec mon père, Esmé, Nicky et mon grand père. Ça fait  à peu près plus de dix heures sans compter celles avant le décollage que je pense à tous les scénarios qui pourraient arrivés en ce jour. Quoique avec l'aide des filles et les précieux conseils de ma mère, j'ai un tout petit peu d'espoir. J'en viens même à penser qu'elles ne me rejetteront pas, après tout elles me connaissent mieux que la plupart des personnes. Je décide alors de me vider la tête, respirant le plus profondément possible en me calant contre le torse de mon âme sœur.

Après plusieurs minutes dans le silence le plus total que l'homme dans mon dos a demandé, ce dont je lui suis reconnaissante, je sens qu'on s'arrête. La panique reviens au galop et j'hésite à sortir.

Après mûre réflexion, je me glisse sur la banquette et ensuite jusqu'à la sortie avant de me relever hors du véhicule. Quand je relève la tête, une jeune femme noire vient ouvrir la porte sûrement alertée par le crissement des pneus qui s'est fait entendre à l'arrêt de la voiture. Je mets un peu de temps pour la reconnaître a cause de ses dreadlocks mais une fois fait, je ne peux pas m'empêcher de verser des larmes.

Je passe une main hésitante dans mes cheveux avant que mes jambes me portent sans que je puisse m'y opposer vers ma bonne vieille amie Gratia.

Je la vois elle aussi hésiter mais elle ouvre ses bras avant de courir vers moi toujours en pyjama. Pendant notre étreinte, nous ne pouvons pas nos empêcher de verser silencieusement des larmes de joie. Elle se dégage et prend mon visage en coupe en me scannant de haut en bas.

Gara : S'il te plaît dit moi que ce n'est pas un rêve, que tu est bien là devant moi après plus de cinq ans.

J'allais répondre quand un bruit de vaisselle cassée me fait dévier  le regard vers la maison. Marquise se tient devant moi en pyjama elle aussi, me regardant ahuri avant de courir en ma direction et de me sauter littéralement dessus à tel point que je me retrouve couché dans le gazon en pleurant pour la deuxième fois de la journée mais suivie par Marquise cette fois ci.

Papa : Pas que je veuille gâcher vos retrouvailles les filles, mais je crois que vous avez des questions. Et aussi Bl voudrais vous faire part de quelque chose. N'est ce pas mesdemoiselles ?

On hoche toutes les trois de la tête avant que Marquise ne se relève aidée par Gratia, et que ces deux chipies ne m'aident à leur tour. Elles se tiennent à mes côtés, leurs mains sur mes côtes; avançant comme si de rien n'était vers la maison.

Une fois dans la cuisine, elles m'ont dit de m'assoir pendant qu'elles préparaient le petit déjeuner; à cette mention mon estomac s'est réveillé en criant famine, ce qui a fait rire pas mal de personnes. Tout en cuisinant, elles me parlaient comme si, on s'était vu hier. Elles paraissaient ne pas connaître exactement l'étendue de mon absence.

Après que la table ait été servie, l'atmosphère s'est soudainement alourdie, faisant que les questions étaient posée à des intervalles plus ou moins longs.

Je finis par poser la question qui était fatidique après un long soupire.

Moi : Qu'avez vous fait pendant ces cinq dernières années ?

Elles se sont regardé dans les yeux un bref instant puis Gratia a pris la parole.

Gara : Au départ, on s'est pas rendu compte que tu étais partie, c'est comme si tu n'avais jamais existé, même si notre coeur nous disait qu'il y avait quelque chose qui manque mais que notre cerveau ne pouvait pas savoir ce que c'était.

Marquise : On s'est souvenu de toi il y'a quelques semaines après un étrange rêve; et on a pensé qu'on était littéralement les pires meilleurs amies du monde. On pensait aussi qu'on avait oublié la raison de ton départ et on avait aucun moyen de te joindre.

Moi : Vous n'avez rien à vous reprocher c'est plutôt moi qui devrait vous présenter des excuses. Je suis parti sans vous dire où j'allais parceque ça aurait mis vos vies en danger. Mais aussi j'ai dû vous effacer la mémoire pour que vous ne vous souvenez de rien en ce qui me concerne. Vous auriez insisté pour savoir où je suis passée.

Gara : Ce n'est rien mais c'est quoi la proposition à laquelle ton père à fait allusion quand on était dehors ?

Moi : Oh, avant de vous parler de ça, j'aimerais savoir en quoi consistait votre rêve ?

Marquise : Bah, on va la faire courte, un processus , un peu comme un couronnement avec beaucoup de personnes plus étranges les unes que les autres, et à la fin, toi avec une couronne sur la tête et tout le mon qui crie ton nouveau nom qui est Blanche.

Nicky : On peut dire que tu sais résumer toi.

Elles se tournent toutes les deux vers lui et Gratia se fige au moment où son regard croise celui de mon cousin.

Eux : Mien(ne) .

Ils couvrent leur bouches respectives avec leur mains avant de rougir jusqu'à la pointe des cheveux. Tandis-que un sourire radieux ilumine mon visage et que Marquise regarde la scène sans comprendre.

Marquise : Ivyo ni ibiki bibaye, Manda ? (  Mais qu'est ce qui vient de se passer Manda? )

Moi : Umugenzi wacu ahejeje kubona umukunzi wiwe. ( Notre chère amie vient de rencontrer son amoureux )

Kendrick : Parlez français s'il vous plaît ça me donne un mal de crâne atroce de devoir essayer de décrypter ce que vous dites.

Moi, mon père, Esmé et Marquise pleurons littéralement de rire après la réplique de mon homme. Après que notre fou rire se soit arrêté, les deux tourtereaux semblent se réveiller

Gara : On t'a parlé du rêve maintenant, dit-nous ce qui se passe.

Je fais apparaître le livre dans mes mains avant de soupirer pour prendre confiance en moi avant de me mettre à parler.

Moi : Il y a de cela plus de cinq ans, j'ai trouvé ce livre en rentrant chez moi avec un postit qui me disait de le garder. J'ai trouvé ça bizarre mais je l'ai fait. Et après, j'ai reçu des pouvoirs et pour que personne ne sache ça, je suis partie à un endroit qu'on appelle Plantao. J'y ai passé ces cinq dernières années à m'entraîner chaque jour avant de me faire couronner. Depuis ce jour, j'ai des visions affreuses. Hier, après que le livre m'ai dit de revenir là où tout a commencé pour trouver deux reines, j'ai eu une vision où je vous voyais brûler sur un bûcher comme les sorcières à Salem. J'ai donc pris l'initiative de revenir à la maison pour vous demander de me suivre jusqu'au palais impérial.

Eh bien voilà le chapitre vingt-neuf. Je vois souhaite un bon dimanche et accrochez vous pour la suite. Jusque là ciao. 👋👋

Chapitre corrigé