Journey To Camp Half-Blood [Percy Jackson FanFic] [Terminé]

Chapitre 13

La voiture lancée à toute vitesse, Thomas jeta un coup d'œil dans le rétroviseur pour vérifier que rien d'anormal ne se profilait derrière eux. Plutôt qu'un danger, il aperçut Juliette qui tentait tant bien que mal de retirer les morceaux de verre logés dans les blessures de son bras gauche. Le jeune homme secoua légèrement la tête et tâta le bras d'Oliver en cherchant son épaule. Le satyre s'éloigna vivement, comme soudainement inquiet.

-Tu pourrais prendre le volant, s'il te plaît ? s'enquit-il, étonné par sa réaction. Je pense que ma jambe va rapidement commencer à me faire mal, en appuyant sur la pédale de cette manière.

-Je peux, oui, répondit Oliver, mais arrête d'essayer de me triturer l'épaule. Une fois, ça va, mais tu vas finir par réveiller mes blessures.

Thomas sentit une soudaine vague de honte déferler en lui ; il avait été tellement préoccupé par son propre état et celui de Juliette qu'il avait à peine pris le temps de s'inquiéter à propos d'Oliver, comme s'il le considérait intouchable, inébranlable. Indestructible. Celui-ci remarqua sa gêne et lui rappela d'un ton rassurant :

-C'est moi qui dois vous protéger, pas l'inverse. Tu ne devrais pas t'en vouloir pour ça.

-Ce n'est pas parce que tu es supposé nous protéger qu'on ne peut pas aussi veiller sur toi, objecta le jeune homme.

-Le plus important est que vous arriviez à la Colonie en un seul morceau, et vous n'arriverez pas à vous débarrasser de moi avant ce moment. Tu n'as donc pas à t'en faire, conclut-il.

Un soupir échappa à Thomas et déboucha sur un silence s'étirant en de longues minutes, uniquement brisé par les marmonnements appliqués de Juliette. Le jeune homme réfléchissait à la technique à adopter pour laisser la place à Oliver. Il décida alors de se lever, le pied toujours sur la pédale d'accélération et les mains accrochées au volant, redoublant d'efforts de concentration pour maintenir la voiture sur la chaussée.

-Oli, tu vas venir t'asseoir sur le siège, et quand tu auras le volant en main, je me bougerai, ça marche ?

-Ça marche, acquiesça l'intéressé, les yeux déjà rivés sur la route pour anticiper ses futurs obstacles.

-Alors, prêt ?

Sans prendre la peine de répondre, le satyre s'extirpa de sa place pour se glisser tant bien que mal sur le siège conducteur, sous Thomas. Celui-ci lâcha le volant quand Oliver l'attrapa de sa main gauche, et il se laissa tomber sur le côté pour ne pas gêner la vue du nouveau conducteur. Il grimaça en sentant le levier de vitesse lui rentrer dans le dos et leva ses jambes pour laisser la place à celles d'Oliver, se cognant les genoux contre le volant au passage, envoyant ainsi des étincelles de douleur jusque dans sa plaie.

Afin de se hisser jusqu'au siège passager, l'adolescent prit appui avec ses pieds sur la cuisse d'Oliver, qui eut la gentillesse de ne pas protester. Il parvint à se contorsionner pour se placer de travers sur le siège et se redressa finalement avant de boucler sa ceinture de sécurité.

-Tu devrais aussi mettre ta ceinture, Oli, remarqua-t-il. On ne sait jamais quelle bestiole peut traverser la route sans prévenir : un chien, un chat, un lapin, un Oiseau...

-Des ânes, ajouta Juliette sans même leur accorder un regard. J'en ai deux devant moi.

-T'es vraiment de mauvais poil, quand tu te réveilles dans la précipitation, Juju, déclara platement Thomas. Tu pourrais au moins faire un effort.

-Moi, je me réveille, au moins, rétorqua-t-elle. Si ça se trouve, on aurait pu éviter ce désastre, si on s'était grouillés.

-Mais oui, c'est ça, remets-moi tout sur le dos, comme si j'avais voulu qu'on soit dans cette situation, qu'on soit en danger de mort, qu'on...