« Qui peut nous donner l'expression de la norme du vecteur accélération ? Monsieur Parker ?
-Après projection sur l'axe (Oy), la valeur de la norme du vecteur accélération est égale à la constante de gravitation.
-Très bien Monsieur Parker, continuez comme ça. Le cours s'arrête ici ; n'oubliez pas les exercices pour demain ! »
Peter ramassa précipitamment son sac à dos et se retourna vers son voisin :
« Harry, je dois y aller, on se voit demain !
-Peter, attends ! »
Le jeune rouquin n'eut pas le temps de finir sa phrase que son ami était déjà sorti de la salle de classe. Peter arrangea ses cheveux brun ondulés, redressa ses lunettes, et se lança.
« Gwen ! »
La rockstar du lycée se tourna à l'appel de son nom. Peter se figea un instant. Comme d'habitude, la jeune fille avait coiffé ses beaux cheveux blonds d'un serre-tête noir et arborait sa veste en cuir vert. Le jeune homme prit son courage à deux mains et se lança.
« Je me demandais... Il y a une exposition à Oscorp ce soir, tu voudrais, enfin... ça te dirait d'y aller avec moi ? »
En entendant sa proposition, le visage de sa camarade de classe prit un air contrit.
« Désolé, euh... Peter ? mais ce soir, ça ne va vraiment pas être possible, j'ai...
-Non c'est pas grave, l'interrompit-il, tirant nerveusement sur le col de sa chemise, j'irai tout seul ! Bonne soirée alors.
-Parker ! tonna une voix grave depuis l'autre bout du couloir.
-Flash...
-Dis-moi, tu serais pas en train de draguer ma copine ?
-Quoi? Désolé Flash, je ne savais pas que...
-C'est bon, tout va bien! Dis-moi, tu fais quelque chose ce soir ?
-Eh bien à vrai dire, je vais voir l'exposition à Oscorp, mais...
-Super. Tu trouveras bien du temps pour m'aider avec les devoirs de physique ?
-Mais j'ai déjà fait le devoir de maths pour toi la semaine dernière...
-Allez Parker, insista-t-il, l'attrapant par le col et le plaquant au mur. Tu ne voudrais pas faire de la peine à ton pote ?
-Non, pas du tout...
-Super, alors tu vas pouvoir me faire ces devoirs ! Au fait Gwen, j'organise une soirée chez moi, n'hésite pas à passer ! »
Gwen Stacy regarda Peter, visiblement embêtée, mais il se doutait bien qu'une adolescente aussi populaire préférerait faire la fête avec Flash Thompson, capitaine de l'équipe de football du lycée, plutôt que d'accompagner le chétif Peter Parker, premier de la classe, à une exposition scientifique sur la génétique. Il sourit à Gwen, puis tourna les talons, le regard longeant le sol.*
« En réécrivant l'ADN d'un individu, le sérum Oz peut lui permettre de passer à la prochaine étape de l'évolution, sourit Norman Osborn, directeur général des laboratoires Oscorp et pionnier dans le domaine du génie génétique. C'en est assez des explications théoriques, voyons maintenant les résultats obtenus sur des êtres vivants ! »
Peter écoutait discourir le père de son meilleur ami, tout à fait fasciné. La prestance de l'homme d'affaire ainsi que la passion avec laquelle il discourait avaient captivé l'auditoire, qui se tenait suspendu à ses lèvres. Cet homme, ce génie, allait probablement changer le destin de l'humanité avec une pareille invention ! Qui sait quelles applications l'on pourrait trouver au sérum Oz : soigner des maladies génétiques, trouver un remède au cancer... Cette découverte allait bouleverser l'Histoire d'une façon ou d'une autre, Peter en était convaincu.
« Nous n'avons pas encore effectué tous les tests nécessaires pour essayer le sérum sur l'Homme. Nous nous contentons pour l'instant de simples araignées et autres rongeurs. Mais admirez donc les résultats auxquels nous sommes déjà parvenus ! »
Un rideau tomba, dévoilant une série de vivariums contenant chacun une araignée génétiquement modifiée. Un murmure d'admiration se répandit à travers la salle et les spectateurs s'amassèrent autour de ces curieuses créatures.
« Merveilleuses, n'est-ce pas ? Les résultats sont très encourageants. La durée de vie de l'individu est doublée, et celui-ci développe de nombreuses facultés lui permettant non seulement de se protéger contre ses prédateurs, mais aussi de se hisser au sommet de la chaîne alimentaire. Par exemple... »
Peter n'écoutait plus, trop absorbé par la contemplation de ces merveilles de la nature. Elles étaient toutes magnifiques, avec leurs tâches de diverses couleurs sur l'abdomen, tantôt rouges, tantôt bleues... Ces tâches, en forme de tête de mort, avaient pour objectif d'intimider un agresseur potentiel, à la façon des Acherontia atropos. Alors qu'il les passait une à une en revue, Peter remarqua que l'un des vivariums était vide. Il s'en approcha, et constata qu'en effet, aucune araignée ne l'habitait.
« Excusez-moi, demanda Peter. Il n'y a pas d'araignée dans celui-ci ?
-Je vous demandé pardon ? s'étonna Norman Osborn.
-Oh mon Dieu ! hurla une femme.
L'araignée était là, et s'était posée sur le bras de Peter. Elle était énorme, surtout pour son espèce. Avant que l'adolescent ait le temps de réagir, l'araignée se déplaça jusqu'à la main de l'adolescent, puis le mordit. Peter hurla de douleur et s'effondra au sol.
« Gardez votre calme ! intervint Norman Osborn. Veuillez évacuer la salle dans le calme ! »
Un groupe de laborantins accourut aussitôt examiner Peter. « Comment vous sentez-vous, jeune homme ? », fut la dernière chose qu'il entendit avant de sombrer dans l'inconscience.Quand il se réveilla, Peter était allongé sur ce qui semblait être un lit d'hôpital. Son oncle Ben et sa tante May étaient penchés au dessus de lui. Ben arborait son éternel sourire rassuré, tandis que May s'agitait en tous sens, terrifiée par l'état de son fils de substitution.
« Salut Caïd, murmura Ben Parker. Comment tu te sens ?
-Je... Un peu fiévreux, mais... ça va.
-Quelle frayeur tu nous as fait, mon Petey ! soupira May. Nous avons fait aussi vite que possible pour veiller sur toi. Je t'avais bien dit de l'accompagner, Ben ! gronda-t-elle, se tournant vers son mari.
-Tout va bien, assura Peter, je suis juste un peu fatigué. »
Un infirmier s'approcha, sourire aux lèvres.
« Les nouvelles sont bonnes. Après examen, nous pouvons vous certifier que votre fils est en parfaite santé. Aucun signe d'une quelconque complication liée au sérum Oz. Tout va bien, petit ; tu peux rentrer chez toi. »
« Veillez à ce que cet incident ne soit pas rendu public, murmura Norman Osborn, depuis le fond de la salle. Les conséquences seraient catastrophiques...
-Bien sûr, Monsieur.
-Monsieur Parker ! s'exclama alors l'homme d'affaires. Mon Dieu mon garçon, quelle frayeur ! Comment vous sentez-vous ?
-En... en pleine forme, balbutia Peter. Je vous remercie. Je... c'est un honneur de vous rencontrer, Monsieur Osborn. Je suis un ami de votre fils ; j'ai suivi avec grand intérêt chacun de vos travaux.
-Harry m'a parlé de vous. Et vous dites avoir suivi chacun de mes travaux ? C'est assez inhabituel chez les jeunes de votre âge ! plaisanta-t-il, administrant une tape dans le dos de l'adolescent. Et alors, qu'en pensez-vous ?
-Réécrire l'ADN de l'être humain, c'est la promesse d'un avenir radieux ! Les possibilités sont infinies : éradication des myopathies, remède contre le cancer... Votre sérum Oz pourrait sauver des millions de vies !
-J'aime votre fils, rit Norman Osborn. C'est un optimiste, assurément ! Dites-moi Monsieur Parker, si la science vous passionne à ce point, peut-être pourriez-vous venir en tant que stagiaire à Oscorp, un de ces jours ?
-Vraiment ?
-Bien sûr ! Le monde a cruellement besoin de gens possédant votre enthousiasme. Nous pourrions entreprendre de grands choses, ensemble... Qu'en pensez-vous ?
-Ce serait avec grand plaisir, Monsieur.-Fantastique ! Rentrez donc chez vous, vous avez besoin de repos. À bientôt, Monsieur Parker.
-À... à bientôt. » balbutia Peter, davantage sous le choc de cette rencontre fortuite que de son récent accident.*
La voiture des Parker arriva au 20 Ingram Street, une petite résidence pavillonnaire dans le Queens. Alors qu'il se sentait en pleine forme en sortant des laboratoires Oscorp, la fatigue ainsi qu'une violente migraine s'étaient emparées de Peter durant le trajet de retour. May était dans tous ses états.
« Comment tu te sens Peter ? Pas trop secoué ?
-Tout va bien Tante May, j'ai juste besoin de dormir un peu.
-Oui, bien sûr, va te coucher mon chéri ! Je te monterai un plateau repas au cas où tu aies faim. Repose-toi bien !
-Merci, répondit Peter, embrassant son oncle et sa tante, à plus tard ! »
Il monta les escaliers, posa son sac contre son lit, et s'effondra aussitôt dans un sommeil profond.
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Spider-Man
Fanfiction"Quelquefois, il faut simplement savoir écouter son cœur, quitte à se battre pour les choses qui en valent la peine." Quand le jeune Peter Parker se fait mordre par une araignée radioactive, sa vie bascule. Ses nouveaux pouvoirs seront-ils suffisant...