Spider-Man

Chapitre 7

Quand Harry rentra chez lui ce soir-là, un courant d'air étrange lui caressa le visage. Une fenêtre était ouverte à l'étage. Il se dirigea vers le bureau de son père, dont la porte était entrouverte.
« Papa ? » s'écria Harry, découvrant son père gisant nu sur le plancher. Il se précipita pour vérifier son état. Norman était toujours vivant, son pouls ne s'était pas arrêté et sa respiration semblait régulière. Il était simplement endormi. La fenêtre du séjour avait volé en éclats et de nombreux débris de verre jonchaient le sol. Son père semblait n'avoir subi que quelques coupures superficielles. Soulagé, Harry réveilla doucement son père.
« Papa ? C'est Harry. Tu m'entends ?
-Harry ? grogna Norman, se réveillant péniblement. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Tu as disparu hier, à Oscorp. Les laboratoires ont étés vandalisés et un employé a été assassiné. Mon Dieu Papa, tu m'as fait peur... Comment est-ce que tu es arrivé là ? Est-ce qu'on a étés cambriolés ?
-Je ne me souviens plus de rien... Bon sang, j'ai un de ces maux de tête ! Aide-moi à me lever fiston. Bien, va me chercher un peignoir, je ne tiens pas à rester nu devant toi.
-Bien sûr Papa. »
Harry sortit de la pièce, laissant son père reprendre ses esprits. Norman ne parvenait pas à se remémorer les événements de la veille. Il savait seulement que, désespéré, il s'était lui-même injecté le sérum Oz. Après ça, un très fort mal de tête, puis plus rien. Quoique, quelques sensations lui revenaient. De la peur, beaucoup de colère. Des cris, un vacarme assourdissant. Et une odeur enivrante. Une odeur... de sang ? Tout était trop confus dans la tête de Norman, il ne pouvait en être tout à fait sûr.
« Voilà ton peignoir, dit Harry, revenu.
-Merci fiston. Dis-moi, comment ça se passe les cours ?
-Très bien, Peter et moi avons décroché la meilleure note avec notre travail dans le cours du professeur Warren !
-Bien, justement, comment va-t-il ? Comment se porte le jeune Parker ?
-Je crois qu'il va bien, tu sais ce qui est arrivé à son oncle... Son comportement est assez différent par rapport à d'habitude, mais je suppose que c'est normal, il lui faut du temps.
-Ah oui, tu lui présenteras toutes mes condoléances. Sur ce, j'ai beaucoup de travail.
-Tu ne vas pas retourner au bureau dans ton état ? s'insurgea Harry. Tu as besoin de repos, Papa !
-Ne t'en fais pas pour moi, fiston. Je me sens déjà en pleine forme ! »
Harry n'eut pas le temps d'insister que son père s'était enfermé dans sa chambre.

*

« J'ai l'impression qu'il t'apprécie beaucoup, sourit Harry.
-C'est très gentil de sa part, répondit Peter, posant son plateau repas à sa place habituelle. Et il a réapparu ce matin, sans aucune explication ?
-C'est à n'y rien comprendre. Depuis son réveil, il a l'air très préoccupé, comme si quelque chose l'obnibulait. Je me fais du souci pour lui. Depuis la mort de Maman... »
Harry ne parvint pas à finir sa phrase. Peter comprenait parfaitement ce que ressentait son ami. Son attention fut alors captée par l'écran de télé derrière lui. Peter se retourna pour écouter le journal télévisé.
« La détonation qui est survenue hier a fait trois morts au total. La rue entière semble avoir été victime d'un tremblement de terre, bien qu'aucun incident de ce genre n'ai été enregistré. Nous sommes ici avec l'un des témoins qui a survécu à l'incident.
-Il y avait un monstre géant ! Il était vert, et avait deux horribles yeux rouges ! C'était le diable, je vous dit ! Le... »
Le son de la télévision fut alors complètement éclipsé par le déclenchement strident de l'alarme incendie.
« C'est un exercice ?
-Du calme s'il-vous-plaît, demanda le professeur Warren, qui se leva au fond de la salle. Je vous demande de garder votre calme et de regagner la sortie immédiatement, laissez toutes vos affaires ici. »
Aussitôt sorti dans le couloir, Peter fut pris au nez par une violente odeur de brûlé. Avec la fumée, on n'y voyait pas à deux mètres.
« Au secours ! hurla une voix féminine à l'autre bout du couloir.
-Veuillez rejoindre la sortie de secours, rappela le professeur. Les pompiers sont sûrement déjà en route. Personne ne s'écarte du groupe ! »
Peter devait venir en aide à cette élève, mais il ne pouvait pas foncer devant tout le monde. La fumée jouerait en sa faveur, mais il restait à distraire Harry.
« Harry, Liz ne se sent pas bien, prétexta-t-il, va l'aider! »
Sans un mot, son ami retourna à l'arrière du flot d'élèves qui sortait du réfectoire, au secours de la jeune adolescente, laissant le champ libre à Peter pour s'éclipser.