Chapitre 1 Vie de misère

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Je regarde le bateau qui vogue sur le Nil. Mon maître m'amène au palais royal, je vais devoir performer en cadeau pour le Pharaon et si je suis chanceux la danse lui plaira et j'aurai la vie sauve. Aussi non, je serai jeté aux crocodiles et mon maître se fera trancher la tête. Je n'ai que 16 ans, je suis un jeune homme qui fait le travail d'une femme dû à mon physique féminin. Je me nomme Eren Jaeger, je suis allemand mais, dû à la guerre, les romains m'ont capturé et maintenant, je sers de jouet de plaisir et convoitise pour les hauts gradés et la royauté. 

Mon physique m'a sauvé de la prostitution dans un certain sens, j'ai une peau baisée par le soleil sans aucune imperfection, des yeux d'azur qui rendent la mer jalouse, un sourire qui sait faire fondre le pôle sud, des lèvres pulpeuses, des hanches à faire rêver et des fesses aussi rondes qu'une pêche. Mon ventre plat et mes légers abdominaux font que les tenues de baladi me vont à ravir mais, au lieu de la jupe traditionnelle, je porte un pantalon de soie avec la petite ceinture à brocards d'or. Les bracelets sertis de médaillons d'or à mes bras et chevilles donnent à ma peau un aspect encore plus mielleuse. Mon maître m'a un jour dit que mes yeux sauraient charmer n'importe qui même l'homme le plus droit de la planète.

J'ai été vendu le lendemain de l'assassinat de mes parents lors de l'invasion romaine. Je n'étais qu'un petit garçon de ferme, j'apprenais comment cultiver la terre et m'occuper du bétail. Maintenant, je danse pour plaire à de vieux pervers qui ne sont pas satisfaits de leurs femmes. Certains vont même jusqu'à se branler en me regardant rouler mes hanches sensuellement. Mon éducation à la danse n'a pas été facile, mon maître m'a souvent battu car, je refusais d'être traité comme une femme, c'est un pénis que j'ai entre les jambes pas un vagin. Après plusieurs coups de bâton et soirée de jeûne, j'ai accepté de me déhancher comme ces danseuses du ventre. Ces charmeuses d'homme savent comment les engourdir pour ensuite voler l'argent de leur dur labeur de la semaine. 

Les premières fois, je me suis souvent fait battre car, je n'étais pas bon, je ne savais pas comment les hypnotiser et leur faire oublier la vie de merde qu'ils ont. Mais aujourd'hui, mes sourires aguicheurs, mon regard sulfureux et mes mouvements plus que subjectifs me permettent de les embobiner et les faire manger au creux de mes mains. Par chance, je n'ai jamais été violé, on ne touche pas une danseuse du ventre, on l'admire, on la dévore des yeux, on la désire. 

Certains se sont essayés mais, mon maître s'est assuré de m'avoir un garde du corps pour garder sa petite chose aussi pure que possible. Reiner s'occupe bien de moi, il s'assure de briser les mains qui tentent de me toucher. Nous sommes dans un monde dans lequel nous vivons œil pour œil, dent pour dent. Je crois que je dois rester pur pour plaire aux Césars, aux rois et Pharaons de ce monde. Les gens font une fixation sur la pureté, je ne l'ai jamais saisie.

Et me voilà, après quatre ans de dur labeur à faire bouger mon corps pour plaire, je me dirige vers un palais dont j'ai appris l'existence il n'y a qu'un mois de cela. Pour voir un Pharaon aussi froid que la glace, réputé pour sa dureté et son impassibilité. Les précédentes ont toutes finies aux crocodiles, vais-je y passer moi aussi? 


Courtisant d'azurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant