Chapitre 6 Punition

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- Levi est fiancé.

- Oh... pourquoi refuse-t-il de lui écrire?

- Seul lui le sait. Eren... ce n'est pas par amour qu'ils sont fiancés. C'est une obligation, la royauté doit rester avec la royauté. Nous sommes esclaves, la seule valeur que nous avons, est celle que nous nous donnons, ne l'oublie pas.

- Oh, je vois, merci du conseil Hange.

- Allez viens, il se fait tard.

Hange me prit par la main et m'amena dans une pièce toute petite et simple, surement réservée aux esclaves. Il n'y avait qu'un lit et une table de chevet avec une chandelle comme éclairage.

- Dors, tu vas en avoir de besoin Eren. Demain le roi va vouloir te voir.

- Je risque de mourir demain.

- De quoi parles-tu?

- J'ai... giflé le roi.

Sa bouche s'ouvrit puis, se referma, elle était abasourdie de mes propos. Elle me regardait droit dans les yeux, je vis une lueur dans ses yeux de miel puis, elle éclata de rire. Cette femme est définitivement barge.

- Tu as giflé Levi! Ahahahah! Tu as frappé le grand pharaon au cœur de pierre et tu n'es pas mort! S'il avait voulu t'exécuter, on ne se parlerait pas en ce moment, tu aurais déjà trépassé.

- Oh...

Mes joues rougissaient, le malaise en moi était énorme. Je ne savais pas comment réagir à cela. Je fermai la porte au nez d'Hange qui était hystérique dû à ma déclaration. Je me couchai immédiatement dans le lit vraiment moins confortable que celui de mon possesseur. Aurais-je dormi dans le siens si je ne l'avais pas tapé?

Je me fis réveiller par un martèlement à ma porte, nous étions aux aurores et ma porte s'ouvrit avec fracas. Mes yeux s'écarquillèrent, devant moi était posté Erwin avec son habit de militaire et sa lance. Il me balança de nouveaux vêtements. Je vais mourir ce matin.

- Le roi t'attend, tu as une minute pour être prêt.

Sans aucun mot de plus, il ferma la porte me laissant seul avec la tenue sur mon lit. Je m'exécutai immédiatement, il y avait un petit bandeau d'or pour mes cheveux sertis de jade, un pantalon turquoise ou l'on pouvait voir mes hanches sur les côtés ainsi que le v de mon bas ventre. Je conservai mes bijoux de la veille et j'étais plus qu'heureux de me sentir moins dénudé. Lorsque je sortis de la chambre, Erwin me fit signe de le suivre, pas un mot de plus ne fus échangé entre lui et moi.

Nous arrivions dans une grande salle avec des statues portant des armes, au centre, deux hommes croisaient le fer. L'un d'eux était le monarque lui-même. Je voyais ses muscles couverts de sueurs se contracter puis, se relâcher aux nombreux mouvements qu'il entreprenait. Mon cœur s'arrêta et mon ventre abrita un volcan en éruption, il était magnifique.

Bien entendu, le pharaon avait l'avantage sur l'autre qui abandonna quelque instant après notre arrivé. Il se retourna vers nous passant sa main dans ses cheveux humides, de son épée, il me pointa. Vais-je mourir? Une autre esclave que je n'avais pas remarqué avant me donna une serviette puis, me poussa dans le dos lorsque je ne bougeais pas et la regardais avec un questionnement. Mes jambes étaient molles, une boule se formait dans ma gorge, ma bouche devenait désertique. J'avançais vers l'hommes le plus beau que mes yeux m'aient permis de voir.

D'un revers de main, tous quittèrent la pièce sauf moi. Il prit la serviette qui était dans mes mains et se sécha le corps. Par réflexe, je mordis ma lèvre inférieure le dévorant du regard. Comment un homme peut-il être si froid et si chaud en même temps? Une main attrapa mon menton et mes yeux se relevèrent vers les siens.

- Je vais devoir t'apprendre ta place Eren. Tu m'as grandement déçue hier.

- M-ma pl-place votre majesté?

- Oui t'a place, je dois punir l'esclave qui m'a manqué de respect, Eren. Un maître se doit de corriger sa chienne, ne crois-tu pas.

Une lueur de malice était visible dans les yeux du roi, un sourire mesquin était perché à ses lèvres. Je fronçai les sourcils à la comparaison qu'il venait de faire. Mon regard se planta dans le siens, il lécha ses lèvres et me fit signe d'approcher. Sa main libre attrapa mon collier ce qui me fit perdre l'équilibre et je me retrouvai à genoux devant lui. Il caressa mes cheveux puis attrapa mon menton entre son pouce et son indexe.

- Cesse d'être fâcher contre moi, j'ai épargné ta vie hier. Tu serais mort à l'heure qu'il est si je l'avais désiré.

- Pourquoi m'épargné si je ne suis qu'un esclave? Vous-pouvez me remplacer à n'importe quel moment. Tous les esclaves doivent rêver de plaire au grand Pharaon.

- Mais pas toi? Désires-tu mourir Eren?

- Non, je...

- Alors que désires-tu?

- Je...

Quel était la chose que je désirais? Mon attention se porta sur le sol devant moi, je n'avais aucune idée de ce que mon cœur désirait. Il n'était pas homme à aimer. Je ne pourrai jamais l'atteindre même si je le désirai, nous étions de deux castes totalement différentes. Je ne m'appartenais même pas, alors que lui possédait toute l'Alexandrie. J'étais un va nue pied, il était souverain. Nous n'avions rien en commun.

Je sentis un pincement sur mon omoplate puis, une sensation de brûlure, il venait de me fouetter. Il en avait profité pendant ma réflexion pour aller chercher une cravache utilisée pour dompter un animal. Mes yeux s'écarquillèrent au deuxième coup, non pas qu'il était plus fort mais, il était plus bas, beaucoup plus bas. Une de ses mains passa dans ma chevelure, elle l'empoigna et versa ma tête vers l'arrière. Je sentis son souffle dans mon cou, ses lèvres étaient toutes près de mon oreille, un frisson parcouru mon corps.

- Tu en recevras dix pour m'avoir désobéis et dix autres pour m'avoir giflé. Si tu obtempères, tu seras récompensé aussi non, ta punition sera plus grave. Tu comprends ce que je te dis, Eren?

- J-je comprend.

- Très bien, tourne-toi.

J'obéissais à sa demande, à quatre pattes, je me tournai face à lui. Ses yeux ne contenaient point de colère mais, plutôt un éclat de plaisir. Il adorait être celui qui me domine, il aimait me châtier puisque je lui avais résisté la veille. Les coups venaient l'un après l'autre, ce même pincement puis, cette douce brûlure se faisait ressentir à chaque fois. Ma peau rougissait plus les coups fusaient, ce n'était pas de la douleur, je mordais mes lèvres pour ne laisser aucun son en sortir.

Cette punition avait un goût de miel, elle était sucrée et non pas amère. J'étais heureux qu'il ne me fasse pas compter car, je n'aurais su résister les sons qui tentaient de sortir de moi. Mes mains étaient moites, mes yeux mi-clos retenaient des larmes de plaisir, ma respiration saccadée laissait passer de petits gémissements presque inaudibles. Malheureusement pour moi le mot presque était important.

- Ma petite chienne aime sa punition.

Il l'avait prononcé trop près de moi ou c'était peut-être le son de sa voix grave ou encore le fait qu'il avait relevé mon visage pour voir mon extase mais, une plainte jouissive sortie encore plus forte que les autres de ma bouche. Il tira mon épaule pour me remettre à genou, la cravache descendit sur mon torse pour s'arrêter sur ma fourche.

- Regarde-toi Eren, tu bandes, la petite allumeuse c'est fait chauffer par sa punition? Tu veux que ton maître te punisse encore?

- J-j'ai bien obéis m-maître, s'il ... s'il vous plaît.

J'haletais tellement j'étais stimulé, je voulais ressentir ses mains sur moi, je souhaitais gouter à ses lèvres rosées, je désirais toucher sa peau satinée, je convoitais tout de cet homme. Levi Ackerman n'était pas froid, il était la braise dans mon ventre, il était le feu de mes joues, il était la canicule de mon corps.

- Supplie moi Eren et je te récompenserai. 

Courtisant d'azurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant